Confitures : quoi de neuf ?

Assez peu fluctuant en matière de ventes, le marché des confitures composé de cinq acteurs principaux. Ils se diversifient par leur offre : « variété des parfums » et « pourcentage de fruits » entrant dans la composition des pots. Un marché stable en France.

La chanson des Frères Jacques le disait : « la confiture çà dégouline, çà passe par les trous de la tartine ». Plébiscité aussi bien par les petits que par les grands, la confiture, qui n'est en rien un produit régressif de consommation, connaît un marché assez régulier et stable depuis quelques 6 ans.

Si la ménagère réalise elle même dans sa bassine de cuivre environ 30 000 tonnes de confitures, le marché représente environ 110 000 tonnes. Globalement on peut dire qu'avant 2009, les produits haut de gamme étaient ceux qui marchaient le mieux , l'arrivée de la crise a boosté les produits « premier prix » et les « moyen de gamme ». L'année 2010 démarre plutôt bien mais avec de grands pics de consommation vers le haut et vers le bas.

Avec peu d'intervenants, ce marché est trusté par 5 noms qui pour la plupart sont des entreprises familiales dans la confiturerie depuis quelques décennies : Andros Restauration, Lucien Georgelin, St Dalfour, Andresy, Materne.

Confitures Bonne Maman

Avec Bonne Maman, Andros, Le Berger des Fruits, Andros Restauration est le mastodonte de la profession qui occupe avec seulement Bonne Maman 35 % de parts de marché en volume en grande distribution. En matière de confitures et miels, cette entreprise familiale basée sur le Lot a développé trois marques : Bonne Maman, la référence haut de gamme avec des codes bien visibles (capsule vichy rouge, étiquette écrite à la main, pot facetté) , Andros, co-leader derrière Bonne Maman et enfin Le Berger des Fruits, marque économique du fruit qui est exclusive à la restauration.

Andresy : la marque 'haute couture'

Andresy, spécialiste de la restauration, se positionne sur le segment « haute couture » de la confiture et l'absolue nécessité d'un conditionnement verre pour tous ses produits. Cette société des Yvelines est synonyme de troisième génération de confituriers depuis plus de 60 ans. Elle travaille pour des marques distributeurs haut de gamme comme Reflets de France, son positionnement avec des noms tels que « les confitures à l'ancienne » et « à l'ancienne d'Andresy » est premium sur la quantité de fruits ( 55 % ) et le grand nombre de parfums proposés. Si vous êtes un habitué des hôtels très étoilés, vous avez sûrement, mais sans le savoir consommer, des confitures Andresy (la maison fournit Bocuse par exemple).

Materne par le biais de sa marque Confipote s'affirme être la marque la plus légère et donc la moins sucrée du marché avec ses nouvelles variétés à 65 % de fruits. La marque à l'emblématique petit pot tout en rondeur fête ses 30 ans et livre sa botte secrète, à savoir une cuisson limitée dans le temps et donc une plus courte évaporation qui permet de préserver intacte la couleur du fruit et de mieux capter son arôme délicat. Pas de mélange chez ce fabricant là, mais du mono parfum très classique avec 11 variétés qui vont de la fraise à la mirabelle en passant par la figue.

Georgelin, entreprise du Lot et Garonne toujours dirigée depuis 30 ans par Lucien Georgelin. peut se féliciter d'une hausse régulière de plus de 20 % en moyenne par an depuis 10 ans de son chiffre d'affaires. Quelques 100 000 pots sortent chaque jour de l'usine avec l'assurance de « sucre et de fruits garantis sans OGM ».

Distribuant ses confitures au chaudron en France essentiellement, la maison ne propose que du 65 % de fruits et même du 100 % pour quelques produits aux étiquettes vertes encadrées de ribambelles de fruits. Outre le référencement Gault Millau pour l'enseigne Monoprix, la force de la maison est sa très grande variété de parfums proposée. Plus de 150 recettes existent avec des parfums inédits tels que noix de coco, goyave, mangue, pastèque, pomme-poire-noix. Et Lucien Georgelin d'offrir aussi des confitures à base de fruits typiquement régionaux comme sa « prune d'ente » qui a d'ailleurs été médaillée d'or.

St Dalfour : tournée vers l'exportation

Le dernier intervenant du marché est St Dalfour, une pme encore basée sur le Lot, mais son chiffre d'affaires de 38 millions d'euros et de 30 millions d'unités consommateurs est tournée à 98 % vers l'export. St Dalfour ne travaille pour aucune marque de distributeur et est premium avec du 100 % fruit et surtout du sucre de raisin à la place du sucre traditionnel, ce qui confère à cette société une place de leader mondial sur ce segment là de confiture. Pour les gourmets avides de nouveautés, ils pourront goûter la toute première confiture à la cranberry associée à la myrtille ainsi que la pomegranate.

S'y retrouver

35 % de fruits est l'entrée de gamme, 45 % la confiture dite extra et 50 % de fruits et plus le haut de gamme.

Le savez -vous ?

A près de 90 %, les deux parfums choisis sont la fraise et l'abricot.

Par Marie Laure de Vienne

Portrait de admin

A voir aussi

Tags

Ajouter un commentaire