”Les dames de Trianon” : parcours et oeuvres exposées

Reines, favorites ou autres, les dames qui occupèrent les châteaux de Trianon sont réunies à Versailles à l'occasion de l'exposition 'Les dames de Trianon'. Leurs portraits défilent sous nos yeux dans les pièces du Grand Trianon dans lesquelles s'est déroulée leur propre histoire. Visite.

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Antichambre

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Madame Jeanne Campan (1752-1822)
Surintendante de la maison impériale de la Légion d'honneur, née Genest


C'est dans cette antichambre , une pièce de service qu'est présentée Madame Campan (1752-1822), femme entièrement dévouée au service des femmes.

Première femme de chambre de Marie-Antoinette, elle occupait une chambre à l'entresol du Petit Trianon . Après la Terreur, elle créa une institution pour jeunes filles d'où sortirent Hortense de Beauharnais, et les sœ,urs de Napoléon, Pauline Borghèse et Caroline Murat.


Le boudoir de l'Impératrice

À l'origine, le boudoir communiquait uniquement par la porte de droite avec le salon des Glaces voisin. La porte à gauche de la cheminée fut ouverte par Louis-Philippe pour relier le boudoir à l'appartement que le Roi s'était fait aménager à l'emplacement des anciennes cuisines de Louis XIV.

C'est dans l'intimité de ce boudoir qu'est ainsi présentée la Marquise de Sévigné (1626-1696) si célèbre pour ses lettres

--Tableau : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696) /
École française du XVIIe siècle.

Madame de Sévigné alla quelquefois au Trianon de porcelaine en compagnie de la Reine, c'est elle qui parle d'une promenade qu'y fit la Reine Marie-Thérèse en 1675.


Le salon des glaces

Avec sa belle vue sur le Grand Canal et son décor de miroirs, ce salon est le plus beau de l'aile sud. C'était la dernière pièce de l'appartement que Louis XIV occupa dans cette partie du château de 1691 à 1703, là où il tenait conseil. Son décor d'origine a été conservé mais non ses meubles, vendus à la révolution et remplacés par Napoléon. De 1810 à 1814, il servit de Grand Cabine t à l'archiduchesse Marie-Louise, la petite nièce de Marie-Antoinette, que l'Empereur Napoléon épousa en secondes noces.

Le salon des glaces accueille le portrait de la marquise de Pompadour et de la comtesse du Barry.

- Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1722-1764)

Jeanne‐Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1722‐1764)/ Jean‐Marc Nattier (1685‐1766)


Favorite de Louis XV, la marquise de Pompadour (1721-1764) incite le Roi à aménager des appartements à Trianon en 1750. Le château fait « à présent maison de campagne. On multiplie les appartements autant qu'on peut, afin de diversifier les objets et les voyages, attendu que le roi a une grande disposition à s'ennuyer partout, et c'est le grand art de Mme de Pompadour de chercher à le dissiper » Journal de l'avocat Barbier . Elle poussa aussi le roi à faire construire le Petit Trianon, dont elle ne vit pas l'achèvement.


- Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743-1793)

Portrait de Madame Du Barry en Flore/ François‐Hubert Drouais (1727‐1775)


Favorite de Louis XV, haïe de la famille royale, la comtesse du Barry (1743-1793) fut la première occupante, en 1768, du Petit Trianon, dont elle fut chassée à la mort du roi en 1774. Elle mourut guillotinée.

C'est aussi dans l'univers féminin du salon des glaces que sont également présentées la Reine Marie-Antoinette (1755-1793), sa suite, et Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI.

- Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, reine de France (1755-1793)

Marie‐Antoinette, archiduchesse d'Autriche, future Dauphine de France (1755‐1793) / Jean‐Baptiste Charpentier, le Vieux (1728‐1806) Joseph Ducreux (1735‐1802) (d'après)


« Jeune, jolie, un peu étourdie » Mémoires du baron de Besenval . Marie-Antoinette (1755-1793) est ici représentée en dauphine. Devenue Reine, elle fit la gloire du Petit Trianon, de 1774, date de sa donation par Louis XVI, au 5 octobre 1789, jour de l'invasion de Versailles par les Parisiens. Elle créa le jardin anglo-chinois où elle fit édifier le Hameau, joua sur la scène du Petit Théâtre et commença de remeubler le petit château.

- Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (1747-1792)



Surintendante de la Maison de la Reine Marie-Antoinette, dont elle était très proche, la princesse de Lamballe (1747-1792) fut un temps détrônée par la duchesse de Polignac, mais revint en faveur au moment de la Révolution. Elle mourut massacrée par la foule en septembre 1792.

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Yolande‐Gabrielle‐Martine de Polastron, duchesse de Polignac (1749‐ 1793)




- Elisabeth Philippine Marie-Hélène de France, dite 'Madame Elisabeth'(1764-1794)



« En tout, elle avait le charme d'une jolie bergère » Souvenirs de Madame Vigée-Lebrun .



La Chambre de l'Impératrice

Chambre de Louis XIV, elle a conservé son décor caractérisé par la présence de colonnes corinthiennes partageant la pièce et par ses boiseries admirablement sculptées en mosaïque. Elle fut plus tard la chambre de l'Impératrice Marie-Louise et remeublée pour elle dans son état actuel. La dernière occupante des lieux fut la Reine Marie-Amélie, épouse du roi Louis-Philippe.

- Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, Impératrice des Français (1791-1847)



« Il faudra un fier estomac à Sa Majesté pour habiter le Petit Trianon. Je me flatte qu'Elle ne pensera peu ou point » prince de Clary-et-Aldringen . Petite-nièce de Marie-Antoinette, Marie-Louise occupa en effet le château de la Reine à partir de 1810. Elle s'y trouva bien : « C'est un très petit château de chasse mais qui ressemble un peu au Laxenbourg, et vous pouvez vous imaginer, mon cher papa, que tout ce qui me le rappelle me réjouit infiniment » lettre à son père, l'empereur François Ier d'Autriche .

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Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, reine des Français (1782-1866)




Épouse de Louis-Philippe, Marie-Amélie de Bourbon-Sicile (1782-1866) est représentée avec deux de ses fils, le duc d'Aumale et le duc de Montpensier. Elle occupait au Grand Trianon l'ancienne chambre de Louis XIV, dormant dans l'ancien lit de Napoléon aux Tuileries.

- Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde (1732-1799)



Fille de Louis XV, Madame Adélaïde (1732-1799) occupait un appartement à Trianon-sous-Bois, près de la dauphine Marie-Josèphe de Saxe.

-- Tableau : Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette (1727-1752).
Atelier de Jean-Marc Nattier (1685-1766)


- Anne-Henriette de France (1727-1752) est l'une des huit filles de Louis XV. C'est à Trianon, en février 1752, qu'elle ressentit les premiers symptômes de la maladie qui devait l'emporter une semaine après. La famille royale la pleura à Trianon : « On ne peut exprimer la douleur dans laquelle le Roi était plongé » Mémoires du duc de Luynes .


Le salon de la chapelle

Dès l'origine, cette salle fut une chapelle. Transformée en antichambre en 1691, lors de l'installation de Louis XIV dans cette partie du palais, elle conserva cependant sa destination primitive dont le décor rappelle encore aujourd'hui cet usage. Sont présentées dans ce salon, les Reines abandonnées qui se sont réfugiées dans la religion.

- Marie Leszczinska, reine de France (1703-1768)



« On sut hier que le Roi avait donné à la Reine le château de Trianon, c'est-à-dire la permission d'en faire l'usage qu'elle voudra », écrit en 1741 le duc de Luynes dans ses Mémoires. Marie Leszczinska (1703-1768) occupa l'appartement de l'aile gauche.

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Marie-Josèphe de Saxe, dauphine (1731-1767)




Mère de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), occupait un appartement à Trianon-sous-Bois, entourée de la duchesse de Luynes, sa dame d'honneur, et de Madame de Brancas, sa dame d'atours.

-- Tableau : Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France (1638-1683).
Henri (1603-1677) et Charles (1604-1692) Beaubrun

« La Reine alla hier faire collation à Trianon » Madame de Sévigné, 12 juin 1672 . Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683) ne connut que le Trianon de porcelaine.



Le salon des seigneurs

Cette pièce a conservé le nom de son affectation d'origine, lorsque toute l'aile sud était affectée au service des collations. Elle fut ensuite la première antichambre du Roi, puis celle de l'Impératrice, c'est tout naturellement que sont présentées les dames des Suites royales.

--Tableau :
Catherine-Henriette d'Harcourt, duchesse d'Arpajon (1622-1701).
École française du XVIIe siècle.

« Le Roi donna à souper à Madame la Dauphine et aux dames à Trianon » Journal du marquis de Dangeau, 16 juillet 1684 . Madame d'Harcourt (1622-1701) était dame d'honneur de la Dauphine.

-- Tableau : Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, Dauphine (1660-1690)
au sein de La famille du Grand Dauphin par Jérémie Delutel (XVIIe siècle), d'après Pierre Mignard.

Mère du duc de Bourgogne, père de Louis XV, de Philippe V d'Espagne, et du duc de Berry, elle vint au Trianon de porcelaine où l'on arrangea pour elle le lit de la Chambre des Amours.

-- Tableau : Élisabeth de Lorraine, princesse d'Epinoy (1664-1748).
Étienne-Achille Demahis (1801-1843), d'après un tableau ancien.

L'une des dames invitées à Trianon, citée dans le Journal du marquis de Dangeau.

-- Tableau : Charlotte de Lorraine, Mademoiselle d'Armagnac (1677-1757).
Étienne-Achille Demahis (1801-1843), d'après un tableau ancien.

Suivante de la duchesse de Bourgogne, citée dans le Journal du marquis de Dangeau.



Le salon de famille de l'Empereur

En 1750, Louis XV transforma cet appartement en pièces de réception. L'antichambre devint le salon des jeux : on lui donna la forme cintrée que l'on voit aujourd'hui, et on y plaça de nouvelles boiseries, ainsi que la magnifique cheminée de brèche violette toujours en place. Napoléon fit du salon des jeux de Louis XV un salon de famille pour lequel fut livré le mobilier qu'on y voit encore. Louis-Philippe transforma à nouveau ces salles de réception en un appartement destiné à son gendre et à sa fille, le Roi et la Reine des Belges. C'est dans ce véritable lieu d'intimité aux soieries flamboyantes que sont présentées la Marquise de Montespan et ses filles.

- Françoise-Athénaïs de Rochechouart-Mortemart, marquise de Montespan (1641-1707)

Françoise‐Athénaïs de Rochechouart‐Mortemart, marquise de Montespan (1641‐1707) /Pierre Mignard (1612‐1695) (d'après)


«La Reine descendit à l'église, puis à Clagny, où elle prit Madame de Montespan dans son carrosse et la mena à Trianon avec elle » Madame de Sévigné, 12 juin 1672 .

-- Tableau : Louise-Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes, duchesse de Bourbon (1673-1743).
Atelier de Pierre Gobert (1662-1744)

Fille de Louis XIV et de Madame de Montespan, Louise-Françoise de Bourbon fut l'épouse du prince de Condé, avec lequel elle se fiança en 1685 au Trianon de porcelaine.

--Tableau : Françoise-Marie de Bourbon, Mademoiselle de Blois II, duchesse d'Orléans (1677-1749).
Alexandre-François Caminade (1789-1862), d'après un tableau ancien.

Fille de Louis XIV et de Madame de Montespan, épouse du futur Régent, Philippe d'Orléans, haïe de sa belle-mère, la princesse Palatine, Françoise-Marie de Bourbon logeait à Trianon-sous-Bois. C'est là qu'en 1694, elle alluma des pétards sous les fenêtres de son beau-père, frère du roi, qui le réveillèrent en sursaut et créèrent un petit scandale.


La chambre de la Reine des Belges

L'aile droite, qui donne sur la cour d'honneur, a abrité sous Louis XIV un théâtre, puis sous Louis XV des salles de réception ( salon des jeux, salle à manger, salle des buffets ). Louis-Philippe la transforma pour créer un appartement destiné à son gendre et à sa fille Louise-Marie d'Orléans, le Roi et la Reine des Belges. C'est bien évidemment dans sa chambre que la Reine des Belges est présentée ainsi que ses contemporaines.

Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans, Reine des Belges (1812-1850)



En 1845, Louis-Philippe fit aménager pour Louise-Marie-Thérèse-Charlotte-Isabelle d'Orléans (1812-1850) l'ancienne chambre de Louis XIV, devenue chambre de la Reine des Belges.

- Adélaïde-Eugénie-Louise d'Orléans, Mademoiselle de Chartres, dite Madame Adélaïde (1777- 1847)


Conseillère intime de son frère le roi Louis-Philippe, Adélaïde-Eugénie-Louise d'Orléans (1777- 1847) logeait près de lui dans l'aile gauche du Grand Trianon.

- Eugénie Marie de Montijo y Gusman, comtesse de Teba, Impératrice des Français (1826-1920)



Fervente admiratrice du XVIIIe siècle, l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III (1826-1920), organisa en 1867 au Petit Trianon une exposition consacrée à Marie-Antoinette, qui lança le mythe de la Reine et transforma le château en musée.


Le salon de musique

C'est l'ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du Roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais. Napoléon transforma la pièce en salon des officiers , et Louis-Philippe en salle de billard . C'est dans cet univers masculin qu'est présentée la princesse Palatine, célèbre pour son franc-parler.

- Elisabeth Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans, princesse Palatine (1652‐1722)

Elisabeth Charlotte de Bavière, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652‐1722) /Hyacinthe Rigaud (1659‐1743)


Épouse du duc d'Orléans, frère de Louis XIV, la princesse Palatine (1652‐1722) occupait un appartement à Trianon-sous-Bois. Elle décrivit le jardin des sources , disparu, «petit bosquet si touffu qu'en plein midi, le soleil n'y pénètre pas. Il y sort de terre plus de cinquante sources qui font de petits ruisselets (...) De mon côté les arbres entrent presque dans mes fenêtres , aussi appelle-t-on les corps de logis Trianon-sous-Bois ».

-- Tableau : Marie-Thérèse-Charlotte de France, Madame royale, duchesse d'Angoulême (1778-1851).
Antoine-Jean, baron Gros (1771-1835)

Fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, seule survivante de la famille royale, celle que le comte d'Artois appelait « Mousseline la sérieuse » logeait dans son enfance au Petit Trianon.


Le salon de famille de Louis-Philippe

À l'origine, il y avait deux pièces : l' antichambre des jeux et la chambre du sommeil, devenues sous l'Empire le salon des grands officiers et le salon des princes . Louis-Philippe les réunira en une seule pour former le grand salon où, le soir, se réunissait la famille royale, notamment ses filles et sa belle-fille, dont les portraits sont aujourd'hui présentés.

-- Tableau : Marie-Caroline-Christine d'Orléans, duchesse de Wurtemberg (1813-1839)/
Atelier de Franz-Xaver Winterhalter (1805-1873)

Fille du roi Louis-Philippe et de Marie-Amélie, Marie-Caroline-Christine d'Orléans occupait l'appartement de Louis XV au Grand Trianon. Son mariage eut lieu en octobre 1837 à Trianon. La cérémonie religieuse se déroula dans la chapelle située à l'entrée de Trianon-sous-Bois, et les festivités se poursuivirent au Petit Théâtre.

--Tableau : Hélène-Louise de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans (1814-1858)/
Franz-Xaver Winterhalter (1805-1873).

Dernière occupante du Petit Trianon, qu'elle n'appréciait guère, parlant de « l'exil de Trianon », Hélène-Louise de Mecklembourg-Schwerin était l'épouse du fils aîné du roi Louis-Philippe.

-- Tableau : Marie-Clémentine d'Orléans, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907)/
Atelier de Franz-Xaver Winterhalter (1805-1873)

Fille du roi Louis-Philippe et de Marie-Amélie, Marie-Clémentine d'Orléans occupait au Grand Trianon l'appartement situé à l'emplacement de celui de Mesdames de Maintenon et de Pompadour.


Le salon des malachites

Il s'agit de l'ancien cabinet du couchant de Louis XIV, qui fut plus tard aménagé en chambre à coucher pour la duchesse de Bourgogne, qui se trouvait ainsi sous la surveillance de Madame de Maintenon, sa «chère tante», qui couchait dans la pièce située juste derrière cette chambre. C'est aussi dans ce grand salon que l'on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre Ier à Napoléon, qui donnèrent leur nom à la pièce.

- Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, marquise de Maintenon (1638-1719)



Épouse morganatique de Louis XIV, la marquise de Maintenon occupait un appartement à Trianon. « À Marly ou à Trianon, le Roi venait chez elle le matin après sa messe jusqu'à son dîner et souvent se promenait avec elle » Mademoiselle d'Aumale, Souvenirs sur Madame de Maintenon .

-- Tableau : Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne (1685-1712)/
Pierre Gobert (1662-1744).

Mère de Louis XV, Marie-Adélaïde de Savoie fit sa résidence de Trianon, dormant au salon du couchant , y organisant le carnaval de 1702. Louis XIV l'adorait : « Sa petite-fille l'amusait fort, il ne pouvait se passer d'elle » (Mémoires du duc de Saint-Simon).


Le Salon frais

Il doit son nom à son exposition au nord. Il servait de cabinet du Conseil à Napoléon. C'est dans ce même salon que Charles X, alors en fuite, réunit son dernier conseil, le 30 juillet 1830, et que la duchesse de Berry s'y fait remarquer une nouvelle fois.

- Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, duchesse de Guastalla (1780-1825)



Pauline Bonaparte, « Notre-Dame des colifichets », selon Napoléon, dont elle était la sœ,ur préférée, et à laquelle il offrit le Petit Trianon en 1805.

-- Tableau : Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry (1798-1870).
Sir Thomas Lawrence (1769-1830)

Chassé du Trône par la Révolution de juillet 1830, Charles X tenait son dernier conseil des ministres au Grand Trianon. « La porte s'ouvrit avec fracas , madame la duchesse de Berry s'élança dans la chambre en faisant des évolutions belliqueuses, et tira son pistolet chargé à poudre. —, “Comment la trouvez-vous ?” », demanda le roi au duc de Maillé : « A...bo...mi...na...ble..., Sire », Mémoires de la comtesse de Boigne .



Le cabinet topographique de l'Empereur

À l'origine, ce cabinet ouvrait sur le bosquet des Sources, un petit bois parcouru de ruisseaux qui serpentaient à travers les arbres, dernière création de Le Nôtre qui disparut sous Louis XVI. Il conduisait alors à l'appartement de Mme de Maintenon et dans ses boiseries datant de 1713 ont été encastrées, les vues des jardins de Versailles où est représenté Louis XIV, âgé, se promenant en roulette. En 1810, Napoléon fit de cette pièce son cabinet topographique et utilisa l'enfilade voisine comme petit appartement, c'est pourquoi sont présentées dans ce salon les femmes de la famille de Napoléon.

- Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, Joséphine Bonaparte, Impératrice des Français (1763-1814)

Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français (1763‐1814) en costume impérial /Gérard François Pascal Simon, baron (1770‐1837)


Napoléon ayant divorcé de Joséphine en décembre 1809, l'invita à Trianon le jour de Noël.

« L'Empereur se trouva placé en face d'elle. Rien ne paraissait changé. Il régnait un profond silence. Ma mère ne pouvait rien prendre et je la voyais prête à s'évanouir. L'Empereur essuya deux ou trois fois ses yeux sans rien dire » Mémoires de la Reine Hortense .

-- Tableau : Hortense de Beauharnais, reine de Hollande (1783-1837).
François, baron Gérard (1770-1837)

Présente à Trianon lors du dernier séjour de Napoléon en mars 1813, Hortense de Beauharnais relate sa chute de cheval dans ses Mémoires : « Ma mort eût été une grande nouvelle pour les Anglais », aurait-il dit.

Tableau : Marie-Laetitia Ramolino, Madame Mère (1749 ou 1750-1836).
Robert Lefévre (1755-1830)

« L'intention de S.M. est de faire réparer la partie du Grand Trianon appelée aile du Dauphin qui servira de logement à S.A.I. la princesse Mère » Lettre de Duroc au comte de Fleurieu . Mais elle n'y trouva pas le confort nécessaire et refusa d'y venir. Napoléon lui répondit : « On n'habite pas un palais comme une petite maison, il faut le prendre tel qu'il est ».


- Exposition 'Les dames de Trianon'
- Du 3 juillet au 14 octobre 2012
- Château de Versailles Grand Trianon
- Horaires d'ouverture : tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h30 (dernière admission à 18h).
- Tarifs :
Située dans le Grand Trianon, l'exposition est accessible avec un billet Passeport ou un billet Châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette.

Ces billets sont tous deux disponibles sur la billetterie en ligne. Sur place, le Passeport peut être acheté à tous les guichets , le billet Châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette ne peut être acheté qu'aux châteaux de Trianon.

- Accès :
L'accès au Grand Trianon peut être effectué soit depuis le château de Versailles, soit directement.

Depuis le château de Versailles, accédez au Grand Trianon en passant par les jardins et le parc : prévoyez environ 20 minutes de marche ou utilisez le petit train (au départ de la Terrasse nord , 6,90 € en tarif plein, 5,30 € en tarif réduit) ou louez un véhicule électrique (30 € l'heure).

Pour un accès direct, empruntez la grille de la Reine ou la grille Saint Antoine. Certaines lignes de bus de la ville de Versailles desservent ces grilles (www.phebus.tm.fr / horaires / trajet).
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Lire également :
- 'Les dames de Trianon' s'invitent à Versailles
- Portraits de quelques 'Dames de Trianon'
- 'Les Dames de Trianon' : Catalogue de l'exposition



Par Nicole Salez

Portrait de admin

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