Marie-Olympe de Gouges

Olympe de Gouges humaniste a rédigé en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Olivier Blanc retrace le destin exceptionnel de cette femme morte sur l'échafaud.



Femme belle, brillante et anticonformiste, Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, a été guillotinée le 3 novembre 1793.

Fille naturelle de Lefranc de Pompignan, Olympe de Gouges, née à Montauban, est venue vivre à Paris. Elle entre dans le monde de la littérature, des salons. Grâce à son riche amant, elle va s'intéresser à la vie publique et à la politique.

Elle exposera ouvertement ses opinions. Elle prendra position en faveur des girondins, de l'abolition de l'esclavage mais sera aussi une des premières féministes, avocate des droits pour les femmes. En 1791, elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle considère que l'ignorance, le mépris des droits de la femme engendrent les malheurs et la corruption des gouvernements. D'où la nécessité d'établir une déclaration spécifique pour elles.


Le texte rappelle que «les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la nation demandent d'être constituées en Assemblée nationale». L'article premier, sur le modèle des Droits de l'Homme prône l'égalité: « La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

Ses positions en faveur de Louis XVI l'ont conduite sur l'échafaud. Elle eut droit à cet éloge funèbre, le lendemain de son exécution, signé par Chaumette, Procureur de la Commune de Paris, dans Le Moniteur: ' Rappelez-vous l'impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes et abandonna les soins du ménage pour se mêler de la République et dont la tête est tombée sous le fer vengeur des lois... '.


-Marie-Olympe de Gouges, une humaniste à la fin du XVIII siècle
-de Olivier Blanc
-Ed. Renée Viénet
-25€



Par Laure Menanteau

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