Patricia Loison sur France 3

Faut Pas Rêver : une interview de la nouvelle présentatrice

Patricia Loison, la nouvelle tête de Faut Pas rêver. Journaliste formée à la politique étrangère, elle va désormais animer cette émission qui fête ses vingt ans et à cette occasion, change de formule.

Programmée sur France 3 en « prime time » tous les vendredis à compter du 9 juillet, les huit premières éditions de la nouvelle formule vont mener les téléspectateurs en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Océanie, au Moyen Orient.
Le choix des producteurs s'est porté sur des pays qui n'ont jamais fait l'objet d'une soirée à part entière, après les 540 reportages dans 140 pays traversés sur les 190 reconnus par l'ONU !

Au moment où démarre la nouvelle formule de Faut Rêver, Patricia Loison accorde une interview à toutpourlesfemmes.com


Patrica Loison sur le Mekong

Après votre parcours dans des émissions de politique internationale qu'est ce qui vous amenée à animer Faut Pas rêver ?

J'avais envie de prendre du champs et du temps. J'avais envie de passer à des formats télévisuels longs. Quand l'opportunité s'est présentée, j'ai appelé Georges Pernoud. Georges ne recherchait pas une « bimbo ». J'ai intégré l'équipe en septembre 2009. Il fallait alors repenser la présentation de l'émission, lui faire prendre l'air du temps. J'ai été touchée par la confiance que Pernoud m'a accordée. Plus j'évolue dans ma vie professionnelle, plus j'ai besoin de travailler dans un climat d'amitié et de confiance.

Depuis près d'un an vous parcourez le monde pour préparer ces émissions. Que retenez-vous de cette expérience ?

J'ai passé 80 jours hors de chez moi, depuis novembre 2009. Je retiens d'abord, pour les coulisses, le travail en équipe et le plaisir que j'en éprouve. Hors cela, pour moi le grand bonheur est de découvrir d'autres cultures, de rencontrer des gens si différents et avec qui, malgré la barrière de la langue, on parvient à communiquer.

Une équipe de télévision qui entre dans l'intimité et la vie des gens est intrusive. Vos interlocuteurs ne sont-ils pas rétifs, méfiants ?


Nous avons toujours été bien accueillis. Quand on va vers les gens il se passe quelque chose. J'ai senti qu'ils étaient heureux que l'on s'intéresse à eux, une connivence s'établit. Ce qui m'a frappée c'est leur disponibilité et leur générosité. Tous ces gens qui n'ont rien, attachent de la valeur à la relation humaine. Ils donnent tout ce qu'ils ont. Du thé. Un repas. Et surtout leur temps.

Parmi vos rencontres, certaines vous ont- elles particulièrement marquée ?

Je pourrais en citer tant... Les femmes et les petites filles au Laos qui fument ces drôles de pipe. Cette jeune mère au Mali qui m'a si timidement demandé de l'eau pour son bébé. Ce bédouin âgé de 80 ans à Oman, qui voulait me prendre pour troisième épouse. Ces femmes hors du commun que j'ai rencontrées au Japon et à Oman. Myuk Hatoyama, femme du premier ministre japonais , qui par la parole ouvre une brèche dans la tradition qui veut qu'on n'exprime pas ses sentiments. Ou Mona, artiste femme qui manie un paradoxe étonnant. Elle vit en femme libre, elle a passé des années en Europe, mais elle ne remet pas en cause les traditions imposées à ses compatriotes omanaises.

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Par Elsa Menanteau
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