Jamais aucun cinéaste n’avait eu l’idée de consacrer un film à Jackie. Jackie Bouvier ? Jackie Kennedy ? Jackie Onassis ? Mais, à laquelle le réalisateur chilien Pablo Larrain s’intéresse-t-il vraiment ?
Première Dame
Jackie était déjà entrée dans l’histoire en devenant une de premières dames les plus jeunes de tous les temps. Mais, la mort violente de son mari alors qu’elle est juste à ses cotés dans la voiture décapotable à Dallas en novembre 1963 va la propulser, un peu malgré elle, sur le devant de la scène internationale.
Natalie Portman incarne Jackie, dans le film de Pablo Larrain - Jackie, le film de février - Toutpourlesfemmes
C’est justement cette période sombre mais déterminante que le réalisateur Pablo Larrain filme : celle de la reconstruction. Il la filme juste après l’assassinat de son mari quand elle doit prendre les décisions qui s’imposent pour les obsèques et pour préparer et accepter la nouvelle vie qui commence.
Une longue confession
Le film débute quand un journaliste dont on ne saura rien est accueilli par Jackie, dans une vaste maison éloignée de la ville. On s’image en Nouvelle Angleterre et l’endroit est plus confortable que vraiment luxueux. Jackie y vit seule, apparemment, et elle s’apprête à raconter comment elle a vécu son entrée à la Maison Blanche, la vie sur place jusqu’à ce funeste voyage à Dallas où John F. Kennedy est assassiné quasiment dans ses bras.
Jackie et Jonh F. Kennedy avant le drame à Dallas- Jackie, le film de février - Toutpourlesfemmes
Sur la longueur, elle explique comment elle a mis du temps à prendre sa place de Première Dame, comment les drames de sa vie l’ont blessé, presque anéantie, pourquoi elle semblait si détachée de son rôle politique alors qu’elle se passionnait pour les arts… et comment cet assassinat brutal a brutalement tout remis en cause.
Jackie ex-Kennedy
En s’intéressant principalement à son cheminement mental, à la manière dont elle, Jackie, a vécu cette prise de pouvoir et sa brutale exclusion, Pablo Larrain montre que c’est aussi à un clan, à une famille, à un système qu’elle a dû renoncer pour continuer à vivre. "J'étais une Kennedy" se justifie-t-elle à un moment du film, laissant entendre ainsi qu'elle ne le sera plus.
Natalie Portman porte Jackie - Jackie, le film de février - Toutpourlesfemmes
C’est parfois un peu cérébral pour qu’on y adhère pleinement à ce biopic qui n'en est pas un. Et mieux vaut connaître les principaux évènements de sa vie pour comprendre son message. Mais Natalie Portman qui l’incarne donne à cette Jackie une épaisseur unique d’une élégance inouïe et d’une audace presque impertinente. Intéressant.
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