Rentrée littéraire d’hiver : nos coups de cœur

La rentrée littéraire hivernale est lancée : près de 600 romans sont annoncés. Elle accueille encore dans ses rangs de nombreux auteurs français, mais également quelques perles inédites de la littérature étrangère. Petite sélection de nos coups de cœur.

Côté français, on note la sortie du sixième roman de Michel Houellebecq, Soumission (Flammarion, 21 €). Cette fable politique et morale dessine le portrait d’une France en 2022 gouvernée par un président musulman.

Connecter, miniaturiser, dématérialiser sont les trois mots d’ordre du dernier roman en date de Gilles Lipovetsky, De la légèreté (Grasset, 19 €). Ce dernier met le doigt sur le culte contemporain de la légèreté dans une société où la minceur triomphe, les sports de glisse sont en plein essor et les nanomatériaux métamorphosent nos vies.

Richard Morgiève publie un conte apocalyptique qui termine le triptyque romanesque commencé par United Colors of Crime (2012) et Boy (2013). Love(Carnets Nord, 18 €) peint un monde en feu, perdu entre réalité et virtualité, livré au crime et à la violence des sentiments.

C’est au début du XXe siècle dans une petite maison bourgeoise que Léonor de Récondo nous transporte dans Amours (Sabine Wespieser, 21 €), un roman d’amours ferventes.

A la lumière d’archives inédites (archives, journaux, agendas), Roland Barthes (Seuil, 28 €) de Tiphaine Samoyault jette une lumière nouvelle sur l’itinéraire d’une pensée dont le rayonnement ne connaît pas de frontière. Elle y détaille la quantité d’objets dont il a parlé, les auteurs qu’il a défendus, les mythes qu’il a épinglés, les polémiques qui ont fait sa renommée.

Dans Azami (Actes Sud, 13,50 €) d’Aki Shimazaki, on fait la connaissance de Mitsuo, un trentenaire dont la vie confortable de mari et de père est perturbée par une rencontre fortuite avec son premier amour de jeunesse, devenue entraîneuse dans un bar.

Les écrivains anglo-saxons marquent aussi de leur empreinte cet hiver romanesque, avec notamment Eleanor Catton, dont le roman Les Luminaires (Buchet Chastel, 27 €) s’offre comme un palpitant jeu de pistes en Nouvelle-Zélande, au XIXe siècle.

« Peu de temps après que les mouches à miel eurent colonisé Chicago, les papillons monarques furent saisis d’un étrange comportement. […] Au lieu d’aller vers le sud rejoindre leurs quartiers d’hiver, ils se dirigèrent vers le nord ». C’est ainsi que s’ouvre le roman islandais LoveStar d’Andri Snaer Magnason (Zulma, 21,50 €)

Par Adeline Rajch

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