La Rubia au Festival Flamenco de Nîmes

Rubia la Marseillaise dansera à l'Odéon de Nîmes le lundi 19 janvier.

La Rubia, de son vrai nom Jenny Pain, est une incongruité dans le monde du flamenco. Elle est marseillaise, d'origine anglo-saxonne, et rien ne la prédisposait à devenir bailaora. Mais voilà, la rencontre de gitans animés par la passion pour cette musique étrange lui ouvre des horizons. Elle part à Madrid pour se former, entre autres, avec La Tati. C'est à cette dernière qu'elle doit son nom « La Rubia » (La Blonde). Elle revient, après cet apprentissage, à Marseille, où elle anime un tablao « El Boleco ». Elle a à cœ,ur de faire se rencontrer gitans et payos (non gitans) pour des mélanges subtiles. Et puis, il y a cinq ans, elle largue les amarres et va dans l'œ,il du cyclone, à Jerez, où il n'est pas aisé de se faire accepter : elle n'est pas d'ici, entendre de Jerez, elle n'est ni andalouse ni espagnole. Il faut dire qu'à Jerez, on pousse le chauvinisme jusqu'à se revendiquer de son barrio (quartier), San Miguel ou Santiago. Mais La Rubia est têtue. Et elle s'impose dans cette ville qui ne l'attendait pas. Elle y travaille dans des tablaos, donne des cours. Et cette reconnaissance lui permet, à partir de Jerez, de se produire dans toute l'Europe, dans le monde et au Festival de Nîmes.

La Rubia


La Rubia est une danseuse de la terre, qui va chercher sa force, sa puissance et son expressivité dans le sol. Sa danse est dépouillée. Elle choisit toujours avec soin les musiciens qui l'entourent. Elle sera accompagnée par El Niño de la Fragua et Matilde Gomez au chant, et Juan de Clemente à la guitare. Un moment à ne pas manquer.


Lundi 19 janvier à 20 h. A l'Odéon.
Luis de Almeria en première partie.

Renseignements au théâtre de Nîmes : 04 66 36 65 00



Par Marie Ningres

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