Aides aux Familles monoparentales et recomposées à Paris

A Paris, entre 30 à 35 000 enfants vivent dans une famille recomposée et 106 000 dans une famille monoparentale, dont 85% organisées autour de la mère. L'ensemble de ces familles représentent un véritable enjeu social pour la Ville. De nombreuses aides sont mises à leur disposition par la Ville.




A Paris, entre 30 à 35 000 enfants vivent dans une famille recomposée et 106 000 dans une famille monoparentale. Elles représentent un véritable enjeu social pour la Ville.
Dans son rapport 2010, l'Observatoire des familles parisiennes décrit la réalité mouvante de ces familles qui luttent pour se maintenir intra-muros et attendent un soutien spécifique.


Les familles recomposées

Définition

Selon l'INSEE, « une famille recomposée comprend un couple d'adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d'une union précédente de l'un des conjoints ».

Entre 20 000 et 25 000 enfants parisiens de moins de 18 ans résident officiellement avec un beau-parent. Parmi eux environ 16 500 vivent avec leur mère et 5 500 avec leur père. Mais ces chiffres ne prennent pas en compte les enfants nés de la nouvelle union, cohabitant avec des demi-frères ou demi-soeurs. Donc 35 000 enfants au total seraient concernés.

- 19 500 familles recomposées sur l'ensemble des 254 414 familles recensées à Paris.
- 17% des familles nombreuses sont des familles recomposées.

Etats des lieux

Ces « constellations familiales » sont confrontées à des difficultés relationnelles, éducatives et familiales spécifiques.

Des trajectoires familiales complexes : l'exemple d'Arthur.
« Arthur vit d'abord avec ses deux parents en couple, puis ceux-ci se séparent quand il a 5 ans , il va résider chez sa mère et se rend chaque week-end chez son père , deux ans plus tard, son père ayant rencontré quelqu'un, Arthur vit une recomposition et a une belle-mère au foyer où il ne réside pas mais où il se rend deux jours par semaine. Quand Arthur a 13 ans, sa mère recompose alors un couple mais l'adolescent ne s'entend pas avec son beau-père et à 16 ans, il va vivre chez son père qui a rompu avec sa seconde conjointe. Il réside peu après avec une nouvelle belle-mère. »

Le nerf de la guerre : le logement et les transports

Pour rester à Paris, dont le parc de logement est caractérisé par une dominante de petits appartements, chers, les parents qui recomposent une famille sont contraints de renoncer à l'espace dont leur tribu aurait besoin. Ils acceptent souvent des conditions de logement peu confortables : camping du couple recomposé dans le salon, aménagement d'un dressing en chambre, absence de chambre pour l'enfant ne venant que le week-end etc....

L'éclatement des lieux de vie (notamment dans les cas de garde alternée) et la persistance des conflits issus de la séparation rendent la question des transports et de leur logisitique épineuse. Les allers-retours pour les affaires oubliées, les obligations familiales. Qui va chercher les enfants ? Qui les ramène ? Quels week-ends et quelle période de vacances ?

Quelles aides ?

Les familles recomposées peuvent bénéficier des dispositifs généraux :
Paris Logement famille : 22 998 bénéficiaires en 2009
Paris Energie Familles : 32 750 bénéficiaires en 2009
Pour en savoir plus, consultez nos rubriques 'Aides au logement ' et 'logement social ' Consultez notre rubrique 'toutes les aides'

Le cas spécifique du Pass Paris Famille. L'Observatoire des familles se fait l'écho des revendications des familles recomposées qui pour des raisons légales (résidence officielle des enfants chez l'autre conjoint, rattachement au foyer fiscal de l'autre conjoint) ne peuvent pas bénéficier de cette carte, alors qu'ils vivent réellement en famille nombreuse.

Mme François, 42 ans, assistante de communication, belle-mère Paris 15e 'Il serait intéressant que la carte Paris Famille puisse être attribuée aux pères ou aux mères qui n'ont leur enfant que certains week-ends ou vacances. Nous, on ne pouvait pas en bénéficier quand les enfants de mon compagnon venaient seulement le week-end. Pourtant on avait quand même trois enfants à la maison par moment. En gros il n'y a que le parent qui a la garde principale qui peut avoir accès aux réductions'


Les familles monoparentales

Définition


Selon l'INSEE, une famille monoparentale comprend un adulte vivant sans conjoint et avec son ou ses enfants de moins de 25 ans célibataires (n'ayant pas d'enfant).

Les chiffres clés



Les familles monoparentales sont davantage représentées à Paris que dans le reste de la France et le nombre d'enfants vivant au sein de foyers monoparentaux est aussi plus élevé que la moyenne : 87 580 (soit 21% au lieu de 16%) , Paris compte 70 000 familles monoparentales (106 015 enfants, soit 23,5% des enfants de moins de 25 ans). 85% de ces familles sont organisées autour de la mère. Dans les XIII, XIV, XVIII et XXe arrondissements de la capitale, plus de 30% de familles sont dans cette situation.
Etat des lieux

Elles sont de plus en plus nombreuses et échappent à un dénombrement précis : les cas variant de la mère-célibataire à la résidence alternée, en passant par le veuvage.

Monoparentalité rime avec vulnérabilité

Près de la moitié n'est pas imposable, 40% sont pauvres.

On trouve au sein des familles monoparentales des difficultés qui se combinent les unes aux autres :
L'accès au logement : 35% de ces familles résident dans le parc social, 40% en ont fait la demande. Le logement qui accueille la famille après la séparation est souvent plus exigu et l'accès aux activités collectives extérieures, extrascolaires pour les enfants ou tout simplement aux vacances devient un véritable enjeu d'éducation.

De plus, les familles monoparentales sont confrontées à des difficultés d'accès à l'emploi, mais aussi d'accès aux modes de garde, et aux soins. Les aides alimentaires ainsi que les aides pour les activités extrascolaires conditionnent souvent le quotidien.

Les aides

Les dispositifs généraux (voir infra)

les dispositifs de la Ville :

Majoration isolement du RSA (ex Allocation parent Isolé API)
Paris Logement Familles Monoparentales : Parmi les familles monoparentales disposant de moins de 1600€ par mois, 58,88% sont allocataires de PLFM.

Aides au départ en vacances ('vacances & familles', ' Renouveau vacances', etc...)

Activités extrascolaires : le dispositif facil'famille

Aide à la reprise d'activité des demandeurs d'emploi : Aide à la garde d'enfant pour parents isolés

L'Allocation rentrée Scolaire (ARS) : 22% de l'ensemble familles parisiennes perçoivent l'ARS contre 39% des familles monoparentales.

Pour connaître toutes les aides, consultez la rubrique 'Aides et soutiens aux parents et familles isolés' du site paris.fr de la Mairie de Paris

Consultez la rubrique 'toutes les aides' du site paris.fr

Voir la carte des foyers monoparentaux à Paris en document joint

Par Nicole Salez

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