23 juin - 1 août 2010
Du 23 juin au 1 août 2010, la Cinémathèque française invite le cinéaste japonais Akira Kurosawa pour une rétrospective de son oeuvre aux multiples facettes. Plusieurs films inspirés par elle ou par le cinéaste lui-même sont également projetés à cette occasion, qu'ils soient d'Ingmar Bergman, Chris Marker, John Sturges, Sergio Leone, Takeshi Kitano, Takashi Koizumi ou Seijun Suzuki. A ne pas manquer. Du 3 au 13 juillet, dans le cadre du festival Paris Cinéma.
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Akira Kurosawa ou le sens de l'action
Dans l'oeuvre de Akira Kurosawa alternent aventures épiques, drames policiers, drames, chroniques sociales. Son art de la mise en scène, son perfectionnisme et son sens du mouvement et du spectaculaire en ont fait un grand maître admiré et parfois imité.
Rashômon, le 11e film d'Akira Kurosawa, couronné d'un Lion d'Or à Venise en 1951, puis d'un Oscar du meilleur film étranger l'année suivante, a fait connaître le cinéma japonais en Occident. On y découvre un acteur étonnant, Toshiro Mifune, deux vedettes vite familières (Machiko Kyo et Masayuki Mori), un très grand chef-opérateur Kazuo Miyagawa, au générique des Mizoguchi des années 50, un nom important de la musique de film, Fumio Hayasaka, fidèle collaborateur de Kurosawa et de Mizoguchi, le cinéma japonais ayant toujours été riche en compositeurs talentueux. Avec Rashômon, on prend la mesure de ce dont le cinéma japonais est capable sur le plan de la maîtrise, du savoir-faire, et de l'équation si importante entre industrie (la politique des studios), genres et auteurs. Tout ce que la cinéphilie française a cherché et trouvé dans le cinéma américain des années 50 (les studios, les genres, les auteurs, un cinéma populaire destiné au grand public), y compris la politique des auteurs née de cette triangulation, le cinéma japonais l'offrait déjà de façon unique et exceptionnelle, et a continué de le proposer pendant plusieurs années.
Depuis Rashômon, soixante ans se sont écoulés. Ces années ont permis de connaître à la fois le déroulement de la carrière et de l'oeuvre de Kurosawa. En particulier, l'après Toho , suite à Barberousse en 1965 et la rupture avec Mifune, au cheminement difficile, avant la consécration internationale (Kagemusha, Ran). Ce qu'il a fait avant aussi, pendant les années de guerre et de propagande, de La Légende du grand judo (1943) à Les hommes qui marchent sur la queue du tigre (1945). Ce qu'il a fait ensuite, après la défaite du Japon, sous le contrôle des autorités américaines, de Je ne regrette pas ma jeunesse en 1945, film méconnu sur un scénario de Eijaro Hisaita, important auteur dramatique des années 30, du théâtre de gauche (Mizoguchi l'engagera pour écrire Les Femmes de la nuit en 1948) à Scandale (1950), avec Toshiro Mifune, où tous les éléments de l'oeuvre sont posés (le peintre intègre et l'avocat corrompu, la fange morale et la rédemption). De nos jours, la connaissance du cinéma japonais s'est considérablement amplifiée. Quelle place accorder aujourd'hui à l'oeuvre de Kurosawa au sein du cinéma japonais et du cinéma mondial ?
Finalement, ce qu'on lui a reproché très tôt, son occidentalisation supposée (ses films noirs expressionnistes, comme L'Ange ivre et Chien enragé, ses adaptations de Dostoïevski, Shakespeare, Gorki), est au fond ce qui a permis à l'oeuvre de s'exprimer dans sa profondeur et sa diversité. Car si elle est d'une grande cohérence interne, d'un bout à l'autre, portraits de femmes compris, elle est d'une grande disparité en apparence, selon les genres et les registres des films, de la grande fresque picturale historique (Ran) à la chronique intimiste (Madadayo, 1993). De même, les films contemporains ne se limitent pas à une obligation de circonstance (la période 1945-1950) mais à un goût personnel qu'il imposera contre la volonté du studio (Je vis dans la peur, Les salauds dorment en paix, Entre ciel et terre, tous les trois avec Toshiro Mifune, injustement sous-estimés), créant pour cela sa société de production adossée à la Toho.
De multiples facettes
L'oeuvre de Kurosawa, composée de multiples facettes, se situe à l'intersection de différents courants de goûts. Ceux qui voient en lui un humaniste (André Bazin notamment) privilégient Vivre, et se retrouveront autour de Barberousse, Dersou Ouzala, Dodes' Caden, tout en tenant pour divertissement mineur Yojimbo, La Forteresse cachée, Sanjuro. Ceux qui aiment les films de samouraïs et de sabre pourront trouver un peu solennelles les grandes fresques historiques comme Le Château de l'araignée, Kagemusha ou Ran. Il existe plusieurs entrées, plusieurs parcours, plusieurs communautés cinéphiles disparates à se reconnaître au sein de l'oeuvre de Kurosawa, dont certaines peuvent fusionner et d'autres continuer de s'ignorer.

Cette hétérogénéité fondamentale entre la part noble (le peintre et le visionnaire, l'art et le chaos, l'humaniste, les grands écrivains adaptés) et la part populaire, grand public, triviale, carnavalesque, voire grotesque (Mifune en demeure la plus belle expression), continue de rendre son oeuvre vivante.
Cela dit, on peut décloisonner certains parcours, rapprocher par exemple Les salauds dorment en paix (1960) et Sanjuro (1962), critique commune de la corruption du pouvoir, traités sur deux modes et deux périodes différentes, au temps du shogunat (fin de la période féodale) et dans le monde des affaires du Japon contemporain. Il y a beaucoup d'ironie et de malice dans le regard que Kurosawa porte sur le groupe de jeunes de Sanjuro, drapés dans leurs certitudes et pressés de dénoncer les corrompus tout en se trompant sur toute la ligne, ce dont Eastwood se souviendra quand il réalisera Space Cowboys (2000). On peut voir, dans cette confrontation entre le vieux bourru solitaire (Mifune) et les hommes de cour bien nés conscients de leur supériorité, une mise en abîme entre deux générations de cinéastes, celle de la Nouvelle Vague japonaise (Nagisa Oshima et le groupe de Nuit et Brouillard au Japon, 1960) et celle de Kurosawa. Récit de vengeance, à la façon des Bas-fonds new-yorkais de Samuel Fuller, Les salauds dorment en paix dénonce la corruption du monde industriel et la façon dont les valeurs et le code d'honneur des samouraïs (le bushido), qui a irrigué la société civile, est à son tour dévoyé, puisque les fautifs, corrompus, au lieu de se laver de leur honte en se suicidant, exigent de leurs subalternes qu'ils le fassent pour continuer en toute impunité leurs crimes. Double pessimisme, par conséquent.
Toute l'oeuvre de Kurosawa, sa personnalité de cinéaste, l'éducation qu'il a reçue de ses parents et maîtres (il faut lire son admirable et passionnante autobiographie) dit combien il a été la parfaite expression de l'ère Meiji (1868-1912) et de l'ère Taisho (1912-1989), avant la militarisation du régime. Au-delà de la rupture officielle avec le monde féodal, scellée par l'ère Meiji (fin du shogunat, restauration du pouvoir impérial), subsiste un profond attachement au monde des samouraïs et à leurs valeurs dont le cinéma de Kurosawa se fait l'écho, sans nostalgie ni fanatisme (rien à voir avec Mishima).
Jeune, Kurosawa, grâce à son frère aîné, benshi, découvre le cinéma occidental et la littérature étrangère, fréquente les cercles de gauche, proches du parti communiste, avant, une fois engagé comme assistant à la Toho, d'avoir comme maître Kajiro Yamamoto, qui s'illustrera pendant la guerre dans la plus lourde propagande et sera, après la défaite, un peu convaincant chef du syndicat de la Toho, histoire de faire amende honorable. Kurosawa, conformément à la tradition japonaise, sera toujours fidèle et reconnaissant de ce qu'il lui a appris.
On peut distinguer deux types de comportement ou d'énergie à l'oeuvre chez Kurosawa : le tempérament fougueux, qui a besoin d'être canalisé ou domestiqué (le jeune héros de La Légende du grand judo, l'apprenti samouraï joué par Mifune dans Les Sept samouraïs) et le corps pétrifié, grabataire, avec le héros de Vivre, la figure de l'idiot, du fou, du sage, jusqu'au professeur de Madadayo, sur sa pente intérieure, à l'écart des soubresauts de la guerre. Parfois, Kurosawa inverse la donne, avec le maître fou et l'élève trop sage, converti à son audace (Barberousse), ou le visionnaire intempestif (Je vis dans la peur) qui veut conformer sa famille et le monde à sa seule vision, de façon tyrannique.
Le cinéma de Kurosawa aime le sens de l'action et sa valeur (le monde des samouraïs en exprime la teneur) et fait de l'exercice d'un métier (médecin, avocat, professeur) le révélateur moral de la signification de l'existence et l'enjeu de sa perpétuation, la transmission étant heureuse (La Légende du grand judo, Barberousse) ou catastrophique (Ran). C'est dans le monde des arts martiaux que le critique politique se fait plus explicite car ailleurs, la figure du chaos, du cataclysme (bombe atomique comprise), reste une entité abstraite, sauf dans le cadre des guerres de clans qui ont précédé l'ère Edo (Château de l'araignée, Kagemusha, Ran), Kurosawa étant obsédé par l'autodestruction (les guerres civiles), la façon dont le code d'honneur guerrier peut conduire au suicide collectif d'une nation.
La Légende du grand judo (1943), en pleine guerre, oppose les adeptes du jiu-jutsu, décrits comme brutaux et sauvages, aux fondateurs du judo, montrés comme sophistiqués et nobles (calligraphie, bouddhisme zen). Préconiser cette orientation, issue des premiers traités d'arts martiaux écrits au Japon début du 17e siècle en période de paix et influencés par la tradition chinoise, et la proposer dans une époque où les valeurs du bushido sont instrumentalisées à des fins brutales et guerrières ne manque pas de sel ni d'audace.
Dans Les Sept samouraïs, outre des ronins (samouraïs errants, sans maîtres) qui mettent le talent de leur fonction au service de paysans, ouverture sociale qui ouvrira la voie au film de sabre contestataire (Les Trois samouraïs hors la loi et Goyokin d'Hideo Gosha), Kurosawa montre un combat fratricide contre des semblables, d'autres ronins, pilleurs de villages, indignes des valeurs qu'ils sont supposés transmettre.
Ce combat pour des valeurs, Kurosawa l'estime nécessaire, tout en sachant qu'il peut mener au désastre et entraîner l'humanité dans la spirale de sa perte. Ce mélange de confiance et de doute, de vitalisme et de suspension pétrifiée devant le pire entrevu, colore secrètement son oeuvre, lui donne son rythme, sa tonalité singulière. Pour s'être tenu des deux côtés, avoir filmé des deux bords, le cinéma de Kurosawa a regardé ce que peu de cinéastes ont vu.

LES FILMS D'AKIRA KUROSAWA
- L'Ange ivre (Yoidore Tenshi)
Japon/1948/98'/VOSTF/35mm.
Avec Takashi Shimura, Toshirô Mifune.
Un médecin alcoolique doit se rendre au chevet d'un yakuza blessé à la main. Mais après examen, le médecin diagnostique la tuberculose.
Dim 27 juin 17h00 Salle Henri Langlois (HL) - Jeu 15 juillet 19h00 Salle HL
- Barberousse (Akahige)
Japon/1965/185'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Yûzô Kayama.
Un jeune médecin ambitieux est très déçu lorsqu'il échoue dans un hôpital de seconde zone, celui du Docteur Barberousse.
Sam 03 juillet 21h00 Salle HL - Ven 16 juillet 20h15 Salle HL
- Les Bas-Fonds (Donzoko)
Japon/1957/137'/VOSTF/35mm.
D'après une pièce de Maxime Gorki.
Avec Toshirô Mifune, Ganjir Nakamura.
Un abri de fortune réunit des marginaux qui cohabitent entre histoires de coeur et d'argent.
Dim 27 juin 21h00 Salle HL - Jeu 15 juillet 21h00 Salle HL
- Le Château de l'araignée (Kumonosu-Jô)
Japon/1957/110'/VOSTF/35mm.
D'après « Macbeth » de Shakespeare.
Avec Toshirô Mifune, Isuzu Yamada.
De retour d'une bataille, le général Washizu se voit prédire le pouvoir, tandis que son ami Miki aura une descendance qui lui reprendra le
trône.
Mer 14 juillet 19h00 Salle HL - Ven 30 juillet 19h00 Salle HL
- Chien enragé (Nora inu)
Japon/1949/122'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura.
Après s'être fait subtiliser son arme, un policier écume les bas-fonds à la recherche de son voleur pour l'empêcher de commettre des
crimes.
Dim 04 juillet 21h00 Salle HL - Jeu 22 juillet 19h00 Salle HL
- Dersou Ouzala/L'Aigle de la taïga (Dersu Uzala)
URSS/Japon/1975/141'/VOSTF/35mm.
Avec Maxime Mounzouk, Youri Salomine.
Pendant une mission dans la taïga, un explorateur russe rencontre un trappeur asiatique, Dersou Ouzala, qui devient le guide de l'équipée.
Sam 26 juin 17h00 Salle HL - Mer 21 juillet 21h00 Salle HL
- Dodes' caden (dodesukaden)
Japon/1970/135'/VOSTF/35mm.
Avec Yoshitaka Zushi, Kin Sugai.
Dans un quartier défavorisé de Tokyo, dans les années 70, la vie des marginaux. Un jeune garçon s'échappe du réel pour se construire un
monde imaginaire.
Jeu 08 juillet 21h15 Salle HL - Dim 18 juillet 17h00 Salle HL
- Le Duel silencieux (Shizukanaru Ketto)
Japon/1949/95'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura.
Un chirurgien exerçant sur le Front attrape la syphilis et se résigne à quitter sa fiancée, sans lui donner d'explication.
Dim 27 juin 19h00 Salle HL - Mer 14 juillet 17h00 Salle HL
- Entre le Ciel et l'Enfer (Tengoku To Jigoku)
Japon/1963/143'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Kyôko Kagawa.
Gondô est placé devant un dilemme : il a réuni une grosse somme d'argent pour racheter la totalité des parts de son usine, mais on lui
demande la même somme comme rançon d'un enfant kidnappé.
Ven 09 juillet 21h00 Salle HL - Jeu 22 juillet 21h30 Salle HL
- La Forteresse cachée (Kakushi Toride No San-Akunin)
Japon/1958/139'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura.
Deux paysans trouvent un trésor sur un champ de bataille déserté. Un général et une princesse du clan vaincu, cachés dans une forteresse,
cherchent à rejoindre un territoire allié.
Dim 11 juillet 17h00 Salle HL - Sam 31 juillet 21h00 Salle HL

- Le Garde du corps (Yôjimbô)
Japon/1961/110'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Eijirô Tôno.
Sanjûrô est un samouraï errant. A son arrivée dans une petite ville déchirée entre deux gangs, il offre tour à tour ses services aux deux
factions.
Mer 07 juillet 21h00 Salle HL - Sam 17 juillet 21h30 Salle HL
- Les hommes qui marchent sur la queue du tigre (Tora no o wo Fumu Otokotachi)
Japon/1945/58'/VOSTF/35mm.
Avec Denjirô Okouchi, Susumu Fujita.
Un seigneur et sa suite, en fuite, se déguisent en moines pour passer la frontière.
Jeu 01 juillet 19h30 Salle GEORGES FRANJU (GF) - Dim 25 juillet 22h00 Salle GF
- L'Idiot (Hakuchi)
Japon/1951/166'/VOSTF/35mm.
Avec Masayuki Mori, Toshirô Mifune.
Kinji Kameda, ancien soldat considéré comme un idiot à cause de son innocence, est aimé de Taeko
Nasu . Denkichi Akama aime Taeko Nasu. Les deux hommes se rencontrent par hasard.
Ven 02 juillet 21h00 Salle HL - Dim 25 juillet 19h00 Salle GF
- Je ne regrette pas ma jeunesse (Waga Seishun Ni Kuinashi)
Japon/1946/110'/VOSTF/35mm.
Avec Denjirô Okouchi, Haruko Sugimura.
À cause de leurs opinions politiques, le père de Yukie, professeur démocrate, est obligé de démissionner et son fiancé est arrêté par les
autorités. Yukie décide de fuir à la campagne.
Jeu 1er juillet 21h30 Salle GF - Mer 28 juillet 15h00 Salle GF
- Kagemusha, l'ombre du guerrier (Kagemusha)
Japon/1980/179'/VOSTF/35mm.
Avec Tatsuya Nakadai, Tsutomu Yamazaki.
En guerre avec d'autres clans, le chef des Takeda s'adjoint un sosie afin d'être omniprésent. Mais le chef meurt et le sosie sert à cacher la
défaillance du pouvoir. Version longue
Dim 11 juillet 20h00 Salle HL - Jeu 29 juillet 20h00 Salle HL
- La Légende du grand judo (Sugata Sanshiro)
Japon/1943/89'/VOSTF/35mm.
Avec Denjiro Okouchi, Susumu Fujita.
Délaissant le jiu-jitsu, le jeune Sugata Sanshiro devient le disciple du fondateur du Judo, Shogoro Yano. Mais Higaki, un spécialiste de son
ancienne école, le provoque en duel.
Ven 02 juillet 19h00 Salle HL - Sam 17 juillet 19h30 Salle HL
- Madadayo, le maître (Maadadayo)
Japon/1993/134'/VOSTF/35mm.
Avec Tatsuo Matsumura, Kyoko Kagawa.
Après le bombardement de sa maison, un professeur s'installe dans une hutte qu'il occupe avec une bonne humeur que rien ne peut
altérer et continue d'accueillir ses élèves.
Mer 30 juin 17h00 Salle HL - Sam 17 juillet 17h00 Salle HL
- La Nouvelle Légende du grand judo (Zoku Sugata Sanshirô)
Japon/1945/83'/VOSTF/35mm.
Avec Susumu Fujita, Yukiko Todoroki.
Sugata Sanshirô est devenu un grand maitre du Judo. Les deux frères d'Higaki, qui pratiquent une
nouvelle discipline, le karaté, veulent le combattre.
Sam 03 juillet 17h00 Salle HL - Dim 18 juillet 19h30 Salle HL
- Film sous réserve- [Le Plus Beau/Le Plus Dignement]
(Ichiban Utsukushiku)
Japon/1944/85'/VOSTF/16mm
Avec Takashi Shimura, Takako Irie.
Entièrement dévouées à leur pays, des jeunes ouvrières travaillent avec acharnement dans une usine pendant la Seconde Guerre
mondiale.
Sam 24 juillet 17h00 Salle HL - Dim 01 août 19h00 Salle GF
- Ran
Japon/1985/162'/VOSTF/35mm.
D'après Le Roi Lear de W. Shakespeare.
Avec Tatsuya Nakadai, Akira Terao.
Un seigneur du XVIe siècle prévoit sa succession et partage son château entre ses trois fils. L'un d'eux, refusant, est banni, et les deux
autres se retournent contre leur père.
Copie neuve Cinémathèque française, avec le soutien de Studio Canal.
Mercredi 23 juin 20h00 Salle HL Ouverture de la rétrospective Akira Kurosawa
Samedi 24 juillet 21h15 Salle HL
- Rashômon
Japon/1950/88'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Machiko Kyo.
Lors d'une promenade en forêt, une femme se fait violer tandis que son mari samouraï est tué dans d'étranges circonstances. Trois
hommes discutent de cette affaire et chacun propose sa version des faits.
Copie restaurée par The Academy Film Archive, The National Film Center, Tokyo et Kadokawa Pictures, Inc.
Avec le soutien de Kadokawa Cultur Promotion Foundation et The Film Foundation.
Sam 03 juillet 19h00 Salle HL - Ven 30 juillet 21h15 Salle HL
- Rêves (Yume)
Japon/1990/121'/VOSTF/35mm.
Avec Mitsuko Baishô, Chishû Ryû.
Huit histoires brèves qui interrogent la relation entre l'homme et son environnement.
Mer 30 juin 19h30 Salle GF - Mer 14 juillet 21h15 Salle HL
- Rhapsodie en août (Hachi-Gatsu no Kyôshikyoku)
Japon/1991/98'/VOSTF/35mm.
Avec Sachiko Murase, Hidetaka Yoshioka.
Une vieille femme, vivant à Nagasaki, a la garde de ses petits-enfants pendant l'été. Elle commémore avec eux la catastrophe du 9 août 45.
Ven 09 juillet 19h00 Salle HL - Mer 28 juillet 19h00 Salle HL
- Les salauds dorment en paix (Warui Yatsu Hodo Yoku Nemuru)
Japon/1960/151'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Masayuki Mori.
Le directeur d'une agence immobilière va marier sa fille à son secrétaire. Mais il est plongé au coeur d'une affaire de corruption qui semble
toucher beaucoup d'employés.
Jeu 24 juin 21h00 Salle HL - Dim 25 juillet 15h00 Salle GF
- Sanjurô (Tsubaki Sanjurô)
Japon/1962/96'/VOSTF/35mm. Avec Toshirô Mifune, Tatsuya Nakadai.
Sanjurô sauve neuf nobles d'un guet-apens. Ceux-ci le prennent alors comme chef dans la guerre qu'ils veulent mener contre le chef de
leur clan.
Mer 07 juillet 19h00 Salle HL - Sam 31 juillet 15h00 Salle GF
- Scandale (Shûbun)
Japon/1950/104'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura.
Offusqué de voir sa photo faire la couverture d'un journal à scandale, un célèbre peintre s'adjoint les conseils d'un avocat douteux.
Jeu 08 juillet 19h00 Salle HL - Mer 21 juillet 19h00 Salle HL
- Les Sept Samouraïs (Shichinin No Samurai)
Japon/1954/207'/VOSTF/35mm.
Avec Takashi Shimura, Toshirô Mifune.
Des samouraïs sont engagés pour défendre un village en proie à des assauts répétés de bandits. D'abord hautains, ils vont se lier avec les
villageois et leur apprendre à se défendre.
Sam 26 juin 20h00 Salle HL - Dim 04 juillet 17h00 Salle HL
- Un merveilleux dimanche (Subarashiki Nichiyôbi)
Japon/1947/108'/VOSTF/16mm.
Avec Isao Numasaki, Chieko Nakakita.
Yûzô et sa fiancée Masako veulent profiter de leur dimanche ensemble. Ne disposant que de 35 yens, ils doivent se montrer ingénieux.
Sam 24 juillet 19h00 Salle HL - Dim 01 août 21h00 Salle GF
- Vivre (Ikiru)
Japon/1952/143'/VOSTF/35mm.
Avec Takashi Shimura, Shinichi Himori.
Watanabe, obscur petit bureaucrate, n'a jamais profité de la vie. Quand il apprend qu'il va mourir d'un cancer, il veut donner du
sens à son existence.
Copie restaurée par Kawakita Film Memorial.
Sam 10 juillet 21h00 Salle HL - Mer 28 juillet 21h00 Salle HL
- Vivre dans la peur/Chronique d'un être vivant
(Ikimono No kiroku)
Japon/1955/113'/VOSTF/35mm.
Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura.
Propriétaire d'une fonderie, le vieux Nakajima est obsédé par la peur d'une attaque nucléaire. Il veut alors persuader sa famille de s'exiler
en Amérique du Sud.
Mer 30 juin 21h30 Salle GF - Dim 18 juillet 21h30 Salle HL

AUTOUR D'AKIRA KUROSAWA
- A.K.
de Chris Marker
France-Japon/1985/75'/VOSTF/35mm.
Avec Akira Kurosawa, Shigehiko Hasumi, Tatsuya Nakadai.
Accompagnant Akira Kurosawa lors du tournage de son dernier film, Chris Marker filme la naissance de l'oeuvre d'un des maîtres du 7e art.
Dim 27 juin 15h00 Salle GF
- Après la pluie (Ame agaru)
de Takashi Koizumi
Japon-France/1999/91'/VOSTF/35mm.
Scénario d'Akira Kurosawa.
Avec Akira Terao, Yoshiko Miyazaki.
Bloqués par la pluie, Ihei Misawa, un samouraï sans maître, se réfugie avec sa femme dans une auberge. Alors qu'il fait preuve d'une
grande générosité, Ihei est engagé par un Seigneur mais attise rapidement les jalousies.
Jeu 15 juillet 17h00 Salle HL
- Le Dernier Recours (Last Man Standing)
de Walter Hill
Etats-Unis/1996/101'/VOSTF/35mm.
Avec Bruce Willis, Bruce Dern.
À l'époque de la Prohibition, deux familles rivales se livrent une guerre sans merci dans la petit ville texane de Jericho. Un jour, Smith, un
voyageur solitaire arrive en ville.
Inspiré par Le Garde du corps d'Akira Kurosawa.
Ven 16 juillet 17h00 Salle HL
- Dora Heita (Doraheita)
de Kon Ichikawa
Japon/2000/111'/35mm.
Scénario d'Akira Kurosawa.
Avec Koji Yakusyo, Yuko Asano, Bunta Sugawara.
Koheita Michizuki, surnommé « Dora Heita », se fait passer pour un faux juge afin de rétablir l'ordre dans une ville corrompue. Un jour, sa
maîtresse arrive.
Lun 28 juin 17h00 Salle GF
- La Jeunesse de la bête (Yaju no seishun)
de Seijun Suzuki
Japon/1963/92'/VOSTF/35mm.
Avec Jo Shishido, Ichiro Kijima.
Afin de venger la mort d'un collègue, un détective infiltre une organisation criminelle et monte les bandits les uns contre les autres.
Inspiré par Le Garde du corps d'Akira Kurosawa.
Mer 30 juin 15h00 Salle GF
- L'Outrage (The Outrage)
de Marin Ritt
Etats-Unis/1964/97'/VF/35mm.
Avec Paul Newman, Edward G. Robinson.
Un hors-la-loi est accusé du meurtre d'un aristocrate du Sud et du viol de sa femme.
Divers témoins donnent leur version du drame.
Inspiré de Rashômon d'Akira Kurosawa.
Mer 21 juillet 17h00 Salle HL
- Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari)
de Sergio Leone
Italie/1964/95'/VOSTF/35mm.
Avec Clint Eastwood, Marianne Koch.
À la fin de la Guerre de Sécession, un aventurier cynique et intéressé arrive dans un village décimé par les rivalités entre deux bandes.
Inspiré par Le Garde du corps d'Akira Kurosawa.
Ven 23 juillet 17h00 Salle HL
- Les Sept Mercenaires (The MagniFIcent Seven)
de John Sturges
Etats-Unis/1960/125'/VOSTF/35mm.
Avec Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen, Charles Bronson.
Régulièrement victimes du bandit Calvera et de ses hommes, les paysans d'un village mexicain font appel à sept aventuriers pour les
défendre.
Remake des Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa.
Dim 04 juillet 14h00 Salle GF
- Seven Swords (Chat gim)
de Tsui Hark
Corée du Sud-Chine-Hong-
Kong/2005/141'/VOSTF/35mm.
Avec Donnie Yen, Leon Lai.
En 1660, la Mandchourie a annexé la Chine et imposé la dynastie Ching. Le nouveau gouvernement interdit la pratique des arts martiaux et
un général diabolique profite de cette loi pour attaquer une petite bourgade. Afin de mettre un terme à cette violence, sept guerriers se
réunissent afin de protéger ses habitants.
Inspiré des Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa.
Dim 01 août 17h00 Salle HL
- La Source (Jungfrukallan)
d'Ingmar Bergman
Suède/1960/88'/VOSTF/35mm.
Avec Max von Sydow, Birgitta Valberg.
Dans le Moyen-âge nordique, la fille d'un fermier, adorée par son père, est jalousée par sa soeur. Alors qu'elle est violée puis tuée par trois
frères, le père entreprend de les retrouver et de la venger.
« Je dois bien préciser que le film La Source doit être considéré comme une aberration. C'est une imitation ratée de Kurosawa. A cette
époque, mon admiration pour le cinéma japonais était à son sommet. J'étais presque un samouraï moi-même ! » Ingmar Bergman dans
Bergman on Bergman, 1970
Inspiré de Rashômon d'Akira Kurosawa.
Sam 31 juillet 19h30 Salle GF
- Takeshi Kitano rencontre Akira Kurosawa
Japon/1993/50'/VOSTF/vidéo
Rencontre entre les deux cinéastes, filmée au domicile d'Akira Kurosawa à Gotenda.
Mer 07 juillet 15h00 Salle GF
- Du 23 juin au 1er août 2010
- La Cinémathèque française,
51, rue de Bercy
75012 Paris,
Informations : 01 71 19 33 33
- Plein tarif : 6,50 euros -
Dans le cadre du festival Paris Cinéma du 3 au 13 juillet : tarif festival à 5€ (accès libre pour les détenteurs du Paris CinéPass)
- Accès : Métro : Bercy Lignes 6 et 14 , Bus n°24, n°64, n°87
Par

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