Alfred Stevens - Exposition à Amsterdam

Jusqu'au 24 janvier 2010

Jusqu'au 24 janvier 2010, vous pouvez voir l'exposition du peintre belge Alfred Stevens au musée Van Gogh à Amsterdam. Par ses tableaux de femmes élégantes, intrigantes, inaccessibles, il fit fureur à Paris. Cet artiste à succès fut le chroniqueur du beau monde dans la deuxième moitié du XIXème siècle, mais c'est comme peintre de scènes historiques et socio-réalistes qu'il avait commencé sa carrière.

Alfred Stevens - La parisienne japonaise

Alfred Stevens naît le 11 mai 1823 à Bruxelles. Après y avoir suivi une formation artistique, il s'installe à Paris en 1844. Il commence par peindre des sujets reflétant la vie misérable des basses classes de la capitale. Dans cette première période, il est particulièrement influencé par des artistes comme Gustave Courbet (1819-1877).

À partir de 1860, Alfred Stevens change de sujet. Il peint des jeunes femmes habillées à la dernière mode posant dans des intérieurs élégants. En représentant ainsi la femme, il innove. Jusque là, elle est généralement peinte dans un rôle mythologique ou historique. Les tableaux de l'artiste sont très appréciés. Au cœ,ur des mondanités parisiennes, il peint avec réalisme les textures des vêtements, le luxe des intérieurs... et témoigne ainsi de la société de son temps. On le surnomme le Gerard Terborch français, en hommage à son talent à rendre les détails et les étoffes somptueuses.

Alfred Stevens - L'Inde à Paris

Alfred Stevens est autant à l'aise à la cour impériale de Napoléon III et dans la haute société que dans les milieux artistiques et bohèmes de la capitale. Parmi ses amis figurent Charles Baudelaire, Alexandre Dumas fils, Édouard Manet, Edgar Degas, Sarah Bernhardt. Il fréquente également le peintre James McNeill Whistler avec lequel il est l'un des premiers à tomber sous le charme des estampes et objets japonais, objets qu'il intègre dans ses tableaux. En 1886, Alfred Stevens publie « Impressions sur la peinture » qui connaît un grand succès.
C'est, en 1900, le premier artiste vivant à obtenir une exposition individuelle à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il arrête de peindre à partir des années 1890 suite à des problèmes de santé et il meurt à Paris en 1906. Ses tableaux ont été très populaires jusqu'en Amérique, où les tout-puissants Vanderbilt aux États-Unis en achetèrent plusieurs. La plupart restèrent cependant en France ou en Belgique.

En collaboration avec les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, cette rétrospective à Amsterdam présente près de 64 œ,uvres de l'artiste.

Catalogue

À l'exposition, un catalogue, rédigé par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, environ 200 pages, 150 illustrations, en néerlandais, anglais et français. Prix: environ 30 €.

Par Nicole Salez