Le portrait d'une mère confrontée à la monstruosité de son fils.
La sortie du film britannique de Lynne Ramsay « We need to talk about Kevin», présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2011, est aussi l'occasion pour Belfond de remettre le roman « Il faut qu'on parle de Kevin » sur les tables de nos libraires.
La veille de ses seize ans, Kevin assassine neuf personnes dans le collège où il étudie. Il est incarcéré dans une prison pour mineurs où sa mère lui rend visite. Séparée de son mari, Eva retrace l'itinéraire de son fils, Kevin, depuis sa naissance jusqu'à la prison.

À partir de quand a-t-il prémédité son geste ? Qu'est-ce qui l'a poussé à entrainer ses camarades de classe dans un piège? Comment a-t-il pu les abattre un à un avec son arbalète ? Est-elle responsable ? Pourquoi a-t-elle fait la sourde oreille devant les signes de troubles de la personnalité que développait son fils ?
Autant de questions auxquelles Eva tente de répondre en retraçant l'itinéraire meurtrier de Kevin, dans des lettres adressées au père dont elle est séparée. Elle se souvient qu'elle a du sacrifier sa carrière et son indépendance pour devenir mère. Qu'elle a eu du mal avec les contraintes de la maternité. Que dès la naissance Kevin était un enfant difficile et malveillant. Que l'arrivée de sa sœ,ur, Celia, n'a fait que creuser le fossé avec son fils. Quand la tragédie survient, Eva veut comprendre : qu'est-ce qui a poussé Kevin à commettre ce massacre ? Et quelle est sa propre part de responsabilité ?

Ce roman coup de poing est composé de longues lettres écrites par Eva à Franklin, son mari. Il a reçu le prestigieux Orange Prize 2005. Tout comme le film, il explore la psychologie d'une mère engluée dans la culpabilité et la complexité de sa relation à la maternité. Sans complaisance, glaçant, troublant, complexe et même effrayant. « Il faut qu'on parle de Kevin » laisse un gout amer d'un questionnement sans réponse.
L'auteure
Lionel Shriver est née en 1957 en Caroline du Nord. Diplômée de Columbi, elle a sillonné l'Europe, vécu en Israël, à Nairobi et en Irlande du nord. Elle vit aujourd'hui à Londres. Elle écrit pour the Guardian, The Economist, The New York Times. Il faut qu'on parle de Kevin est son premier roman, publié en 2006 par Belfond. Elle a également publié chez le même éditeur La double vie d'Irina, et Double faute.
Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver
Traduction Françoise Cartano
1ere Parution 7 septembre 2006
Editeur Belfond
485 pages - 22 €
Par

Ajouter un commentaire