Selon TNS Sofres
Le dernier Baromètre Éco Conso de TNS Sofres fait apparaître une légère décrispation des Français en ce début d'année. Cependant, les soldes d'hiver ne concerneraient que la moitié des Français.

La 3ème vague du Baromètre Eco-Conso de TNS Sofres, réalisée pour le journal Métro et le Codice du 4 au 5 janvier, montre en ce début d'année une légère décrispation des Français. L'Indice du Moral des Consommateurs augmente en effet de 4 points par rapport à octobre, passant de -35 à -31.
Les phénomènes observés sont dans la continuité de ce que l'on pouvait déjà noter entre juin et octobre : d'une part, un léger repli des jugements négatifs sur la situation économique du pays qui restent néanmoins fortement majoritaire (74%, -4 points) et également sur le climat actuel jugé moins défavorable aux achats (76%, -3 points) , d'autre part, la situation financière personnelle des Français reste stationnaire, une majorité (56%) la jugeant toujours bonne.
Dans ce contexte, près de la moitié des Français (49%) prévoient de faire les soldes d'hiver, avec pour les acheteurs concernés un montant de dépenses prévu important, d'un peu moins de 200 euros (194 euros).
Situation économique
Le constat des Français sur la situation économique du pays reste toujours négatif, mais continue à s'améliorer.
Les trois-quarts des Français (74%, -4 points) jugent la situation économique de la France mauvaise, contre 22% qui la jugent bonne (+3 points) , c'est donc 9 points de moins qu'en juin (83% de jugements négatifs). Cette amélioration est soulignée dans toutes les catégories sociales, aisées (24%, +5 points) comme populaires (18%, +3 points) à une exception près : les sympathisants de droite qui sont un peu plus négatifs (27%, -4 points).
Achats
Suivant la tendance nationale, le climat est jugé davantage favorable aux achats (21%, +3 points) , les soldes ne concerneront que la moitié des Français (49%), mais le budget consacré est élevé (194 euros)
Pour 76% des Français, la période actuelle est défavorable aux achats (-3 points), 21% (+3 points) l'estimant au contraire favorable. Des dépenses importantes dans les semaines ou mois à venir sont envisagées par 52% des Français (stable par rapport à octobre) , celles-ci seront davantage tournées vers les vacances (16% , +6 points) et moins vers les travaux pour la maison (15%, -4 points).
Les soldes d'hiver, thermomètre de la santé économique et de la confiance des Français, attirent bien sûr actuellement l'attention des analystes économiques. Seule la moitié des Français (49%) se dit concernée par les soldes , les acheteurs déclarés estiment cependant engager un montant de dépenses important (en moyenne 194 euros). La coupure en deux de la population, entre ceux qui feront et ne feront pas les soldes, se dessine principalement en fonction de l'âge et dans une moindre proportion de la catégorie sociale. Les jeunes sont les premiers à se ruer vers cette opportunité (pour 66% d'entre eux), mais tout en dépensant moins que les autres (171 euros) , l'attrait pour les soldes décline ensuite graduellement avec l'âge (63% des 25-34 ans, 56% des 35-49 ans, 40% des 50-64 ans et 30% des plus de 65 ans). Les soldes attirent par ailleurs davantage les catégories moyennes que les autres : seulement 51% des individus de catégories aisées et 37% de ceux issus des catégories modestes feront les soldes, contre 56% de ceux de catégorie moyenne supérieure.
Les Français dans leur grande majorité ne se sont pas forcément organisés financièrement à l'avance pour les soldes : seuls 9% des acheteurs utiliseront en effet de l'argent épargné, 78% comptant tout simplement sur leur budget habituel de revenus , 14% utiliseront leurs primes ou de l'argent reçu à Noël (au premier rang desquels les jeunes, qui seront un quart à utiliser ce mode de financement). Prudence affichée en tout cas de la part des Français : aucun ne déclare compter souscrire à un crédit à la consommation (0%) ou réaliser un découvert bancaire (0%) pour financer ses achats.
Cette prudence correspond d'ailleurs à une méconnaissance des Français en matière de crédit. Interrogés dans notre question quizz sur le taux du crédit revolving, près d'un sur quatre (38%) n'en a aucune idée, mais également 38% sous-évaluent ce taux (d'environ 19% sur le 4ème trimestre selon la Banque de France). 20% donnent à peu près une bonne réponse (comprise entre 18% et 20%) et 4% un chiffre supérieur.
Finances personnelles
La situation financière personnelle reste bonne pour une majorité de Français (56%, stable) , une dégradation de ce sentiment cependant chez les catégories populaires
Le jugement sur la situation des finances personnelles reste stable par rapport à notre vague d'octobre : 56% l'estiment bonne et 41% mauvaise (+1 point). La situation paraît pourtant plus difficile pour les catégories populaires, ouvriers et employés (situation jugée mauvaise par 57% d'entre eux, +6 points), à l'inverse des inactifs/retraités (32%, -4 points). Les plus satisfaits restent les sympathisants UMP (75% de jugements positifs), les cadres (74%), les salariés du public (73%) et les retraités (66%).
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