Dépistage DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age)

La DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age), maladie de la rétine centrale, ou macula, est la première cause de malvoyance et de cécité dite « légale » après 50 ans, dans les pays industrialisés. Cinquième édition des « Journées DMLA », la prochaine campagne d'information et de dépistage de la DMLA se déroulera du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet 2011.




Quelques chiffres

La DMLA atteindrait :
- moins de 0,5% des personnes avant 65 ans ,
- environ 1 à 2% des 70-74 ans ,
- 2 à 4% des 75-79 ans ,
- et jusqu'à 10 à 15% des plus de 80 ans.

En 2007, les experts évaluaient à 608 000 le nombre de personnes atteintes de DML A en France métropolitaine, soit près de 3% des 21 millions de sujets de plus de 50 ans résidant sur notre territoire. Selon les projections INSEE pour la population française, cette proportion pourrait augmenter de 50% en 20 ans et doubler en 30 ans4.

La campagne 2011

Cinquième édition des « Journées DMLA », la prochaine campagne d'information et de dépistage de la DMLA se déroulera du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet 2011.

Si l'on ne sait pas guérir les DMLA, qui font partie des maladies chroniques, on dispose de moyens d'action thérapeutiques ou préventifs capables, dans certains cas, de stabiliser les lésions ou de ralentir leur progression. Point essentiel, ces moyens sont d'autant plus efficaces qu'ils sont mis en place tôt, c'est-à-dire avant que la maladie n'ait détruit les cellules visuelles et réduit la vision de façon irréversible. Or, les lésions de DMLA évoluent longtemps silencieusement. Le jour où les complications se déclarent, il est déjà parfois trop tard. Pour préserver la vue, l'information et le dépistage précoce sont donc essentiels.

A qui s'adresse le dépistage ?

- à toute personne de plus de 55 ans ,
- aux personnes dont le risque de DMLA est plus élevé, parce qu'elles sont fumeuses, qu'elles ont des antécédents familiaux, ou dont un examen du fond d'œ,il a déjà révélé des signes précurseurs de la maladie.

A partir de l'examen de la rétine maculaire (fond d'œ,il), les ophtalmologistes peuvent, grâce à des outils validés, évaluer en pourcentage, le risque, pour une personne donnée, de déclarer une DMLA dans les cinq ans qui suivent.

Cette estimation permet d'adapter au cas par cas le rythme de la surveillance, les mesures préventives et d'entamer les traitements au bon moment, si cela s'avère nécessaire.

Les ophtalmologistes participant à la campagne recevront sur rendez-vous les personnes qui souhaitent bénéficier d'un dépistage. La liste de leurs coordonnées est consultable sur le site www.journees-dmla.fr ou en téléphonant au N° Vert 0 800 00 24 26.

Connaître les facteurs de risque

L'âge et les antécédents familiaux ou personnels de DMLA sont des facteurs de risque forts, mais non modifiables. Le tabagisme est le plus important des facteurs environnementaux favorisant la MLA

*La maculopathie liée à l'âge (MLA) est le plus souvent asymptomatique. Seul l'examen du fond d'œ,il par l'ophtalmologiste peut la démasquer. Elle se présente notamment sous forme de dépôts sous-rétiniens blanchâtres appelés « drusen ». Une MLA peut évoluer vers une DMLA, mais ce n'est pas systématique.
et la DMLA. Les maladies cardiovasculaires, l' hypertension artérielle, le surpoids et l' obésité, de mauvaises habitudes alimentaires, ou encore les déficits en certains pigments maculaires protecteurs (lutéine et zéaxanthine), peuvent aussi intervenir.

Les signes d'alerte

Une DMLA peut être longtemps silencieuse (asymptomatique) puis se manifester par un ou plusieurs des signes suivants :
- baisse de la vision (acuité, contrastes), sensation d'assombrissement (nécessité d'un meilleur éclairage pour lire), de brouillard ou de flou visuels, ternissement des couleurs ,
- vision déformée ou métamorphopsies, particulièrement repérables sur des lignes droites (rebord d'un cadre, d'une fenêtre...) ,
- perception d'une tache, ou scotome, dans la vision centrale ,
- lettres manquantes dans un texte, difficultés à distinguer les détails.

Prévention : diététique et hygiène de vie

Dans tous les cas, il est important de promouvoir une bonne hygiène de vie, d'autant que ses bienfaits dépassent largement le cadre de la DMLA. Il faut néanmoins savoir que ces mesures peuvent difficilement à elles seules contrer les effets des fortes prédispositions génétiques. Différents nutriments contribuent à réduire le risque d'apparition ou de progression d'une DMLA.

Selon les résultats du bilan, le patient se verra ou non proposer un traitement et recevra dans tous les cas des conseils et un programme de surveillance.

Il y a dix ans, les premiers résultats tombaient, selon lesquels de fortes doses de zinc, de vitamine C et de vitamine E diminuaient de 25% la probabilité pour les personnes à haut risque de développer une DMLA dans les cinq ans. Depuis, d'autres données attendues ont été publiées : l'augmentation des apports alimentaires en lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga diminuent le risque de DMLA.

Ces résultats sont particulièrement intéressants dans la forme atrophique pour laquelle aucune thérapeutique n'est encore disponible.

Les conseils

- Pas de tabac ,
- Alimentation variée, saine et équilibrée, riche en fruits, légumes et poisson (afin d'assurer en particulier des apports suffisants en vitamines C et E, zinc, lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga 3, notamment pour leurs effets antioxydants) ,
- Activité physique régulière, adaptée aux possibilités et aux goûts de chacun ,
- Contrôle de son poids, de sa pression artérielle et de sa cholestérolémie.




Par Nicole Salez

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