Femmes et Musique 2009

'ElleS...' : Musiques au féminin et patrimoine

'ElleS...' Le Festival de musique d'Ile de France a choisi pour thème 2009 la musique et les femmes. Une trentaine de concerts se déroulent dans les lieux emblématiques de l'Ile de France. Musique classique, contemporaine, jazz, musiques du monde...Des interprètes prestigieuses, d'autres à découvrir du 4 septembre au 11 octobre.



Le Festival d'Ile de France propose chaque année, aux mois de septembre et d'octobre, une trentaine de concerts dans des lieux du patrimoine de la région.

L'une des spécificités de ce festival est de marier découverte musicale et découverte du patrimoine régional. Chateaux, anciennes fermes, cirques, théâtre, églises...chaque année de nouveaux lieux accueillent des concerts et des spectacles. Le Festival soutenu par la Région Ile de France et par les huit départements, intervient dans de grandes salles urbaines, dans des communes rurales.

Sa programmation joue sur un éventail très ouvert des genres musicaux : musiques classiques, du baroque à la création contemporaine, des musiques du monde, avec bien souvent des passerelles entre ces répertoires, et la série Factory, consacrée aux musiques jazz et électroniques.
Chaque année un thème strucre l'ensemble. Bohêmes en 2002, Paradis en 2003 ou Route de la Soie en 2006 en sont quelques illustrations.

2009 ElleS... Pourquoi ? Charlotte Latigrat, Directrice du Festival d'Ile de France, s'en explique dans la présentation de la manifestation : «Nous avons voulu inviter des femmes multiples. Égéries, guerrières, icônes, porte-parole de leur condition ou de celle de minorités bafouées, pythies, déesses, amoureuses, championnes des combats ordinaires, mères, coupables de transgressions, amazones du quotidien, muettes ou tues à jamais, ombres voilées d'un monde contemporain».

Elle souligne la diversité des approches musicales à travers le temps, à travers les espaces, les religions, les comportements, les représentations : «Le visage rédempteur de Marie (qui) traverse les œ,uvres sacrées et profanes» ...En Bulgarie, en Géorgie, les femmes «écartées des lieux publics, ont construit leur monde musical propre, , transmis de mères en filles. D'autres ont trouvé leur voie dans l'art des guérisseuses comme en Egypte. En Italie, elles bravent l'interdit dans des danses frénétiques. Au Maroc, en Algérie, en Colombie, elles transgressent les codes sociaux ce qu'elles paient ou ont payé fort cher, par l'exclusion. Femmes réelles ou imaginées comme Carmen, c'est la mort qui parfois sanctionne leur soif de liberté. Mais aussi et heureusement, la reconnaissance pour des combats difficiles. Esma Redzepova la gitane de Macédoine, Farida Parveen la bangladaise, Miriam Makeba, Angélique Kidjo, sont elles des victorieuses»

Par Elsa Menanteau
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