Des innovations et de nombreuses critiques
Incontournable pour les gourmets à la recherche d'une bonne table, le Guide Michelin 2009 fête sa centième édition. Pour cet anniversaire, il sort avec des couvertures aux éditions originales, il est en ligne sur Internet et pourtant de nombreuses voix s'élèvent sur ses choix tant du côté des chefs que des clients qui mangent dans leurs établissements.

Un critique gastronomique reconnu sur la place de Paris vient de sortir un article au titre révélateur : « Le Michelin est-il cuit ? ». C'est dire si le guide malgré sa place de numéro 1 parmi les guides gastronomiques est critiqué : fuite sur l'annonce des étoilés, refus de certains restaurateurs d'accepter les lauriers suprêmes, décalage entre les tables encensées par les médias et curieusement boudées par les clients, ignorance de certaines tables bistronomiques, oubli de la cuisine étrangère, en particulier de la japonaise, attribution des étoiles aux tables soutenues par un hôtel, pression excessive des inspecteurs qui auraient poussé au suicide Bernard Loiseau, ect...
Et pourtant depuis son lancement en 1900, le guide se renouvelle. Lancé au début du siècle dernier, il n'est pas sorti pendant les deux guerres mondiales ni en 1921. Il propose une sélection de 8 500 établissements avec quelques 550 étoilés, dont 26 trois étoiles ( le seul nouveau est Eric Fréchon du Bristol, à Paris ), 73 restaurants deux étoiles et 449 établissements 1 étoile.
La convivialité des petits bistrots
Cet anniversaire passe par diverses manifestations : du 9 mars au 5 avril, Michelin organise le mois gourmand pendant lequel 900 restaurants proposeront des offres spéciales, du menu spécifique aux découvertes des caves , 100 artistes ont réinterprété la couverture du guide qui le transforme en édition collector , enfin le guide s'invite sur IPhone avec la possibilité de réserver sa table par un simple clic.
Malgré ses efforts, les gourmands sont de plus en plus nombreux à préférer la convivialité des bons petits bistrots à la grandiloquence des trois étoiles ( peut-on imputer la chose à la seule crise ? cela n'est pas certain ! ). De ce fait, ces gourmets en mal de qualité au juste prix semblent préférer des noms tels que Lebey, Zagat, Bottin ou Gault Millau. Face aux critiques, le Michelin doit assurément encore évoluer.
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