Habana/New-York - Fabien Monsinjon

Tout les oppose et pourtant elles sont semblables. 'Habana/New-York'. Fabien Monsinjon présente son escale photographique au cœ,ur de ces deux métropoles cuivrées mais politiquement opposées.

A voir en avant-première du festival 'Fiest'A Sète' du 25 mai au 30 juin.

Murs cassés, murs délités, murs qui laissent des traces d'une vie passée, murs qui révèlent la joie, la colère ou la révolte... des murs qui racontent.
C'est le propos que tient Fabien Monsinjon depuis une dizaine d'années. Après « Décime moi un mur », une exposition sur le tracé qui séparaient Berlin Ouest de Berlin Est, il revient avec « Habana/New-York ».

Ce nouveau projet, qui viendra en préambule du festival de Sète (Hérault), confronte les murs des deux villes.
«Le choix de la Havane et de New-York n'est pas un hasard. Il est en lien avec le festival et son évolution. Au tout départ, Fiesta Latina (nldr devenu Fiest'A Sète) était centré sur la musique cubaine. Au fil des années, il s'est étendu à d'autres musiques dont notamment la soul américaine », explique Fabien Monsinjon.

« Habana/New-York » s'inspire de cette évolution et rend compte des interactions volontaires ou non entre les deux pays. La Havane conserve les traces de la domination américaine au travers de symboles comme les sont par exemple les voitures luxueuses. Parallèlement, certains quartiers de New-York peinent à cacher l'exclusion, la détresse et la pauvreté. La réalité n'est ni tout à fait blanche, ni tout à fait noire. C'est aussi pourquoi, les photographies mises en confrontation ne sont pas légendée et laissent ainsi le visiteur deviner de quel pays il s'agit.

Et la musique ? « Je vais ajouter une dimension sonore au projet. Elle viendra dans un deuxième temps. « Habana/New York » est une première étape d'un projet plus vaste appelé W.W.W. (World Wide Walls) qui réunira plusieurs expositions basées sur les similitudes entre deux villes comme Lisbonne et San Francisco. ... mais il faudra attendre 2011 ! »

En attendant, Fabien Monsinjon continue de parcourir les villes du monde, à démasquer et prendre en photos la moindre parcelle de mur. Et cette fascination qu'il conserve intacte ne date pas d'hier. Quand on lui demande, petit, quel métier il souhaitait faire ? Il répond le sourire au coin des lèvres : ' colleur d'images ».

Par Laure Menanteau