L'Islande. Laissez-vous guider par les trolls et les elfes, nombreux sur cette terre de légende : deuxième volcan à droite puis troisième glacier à gauche après le quatrième fjord. Vous êtes arrivé. Bienvenue en Islande, c'est-à-dire sur la lune ou presque...Et pourtant, à 3h30 de vol, ce n'est pas bien loin.

Difficile de comparer cette langue de terre au milieu de l'Atlantique. Au milieu de nulle part dirait-on. Ni la langue, ni les paysages, ni le mode de vie ne ressemblent à nos repères habituels. Si le luxe c'est l'espace selon un slogan publicitaire, nul doute que l'Islande est un luxe. A tous égards d'ailleurs. Le coût de la vie est élevé dans ce pays qui vit de pêche, d'élevage et de tourisme, contraint d'importer presque tout. L'écologie, la gestion de la rareté y sont une nécessité quotidienne (la pêche à la baleine, sous la pression internationale a été réduite au minimum) mais en cadeau, vous recevez la nature la plus surprenante et sauvage qui soit.

Sur les quelque 300 000 habitants du pays, 60% vivent dans la capitale Reykjavik. C'est dire qu'on ne se bouscule pas, ni sur les routes asphaltées, ni sur les pistes. L'Islande semble sortir tout droit de notre livre de géographie qui se mettrait à vivre, gronder, trembler et fumer. C'est le feu sous la glace à chaque tournant et une nature qui change d'aspect en permanence. D'immenses plaines glacières où, l'été, paissent les innombrables moutons et les petits chevaux islandais dont la longue crinière flotte au vent, succèdent à des champs de lave figée ou à la poussière noire des volcans éteints ou actifs. Il y a de la majesté dans ces vénérables glaciers et volcans dont l'actualité rappelle ponctuellement le réveil. La terre, ici, sent le soufre. Les eaux bouillonnantes qui sourdent du sol à certains endroits ressemblent à des chaudrons de sorcières. Dans ces paysages magnifiques et imposants on se sent libre. Hors des villes, pas de feux rouges, pas d'interdits, pas de contraintes ressenties autres que la prudence qu'impose une nature à laquelle nous n'avons pas l'habitude de nous mesurer. Il parait plus normal qu'ailleurs d'y observer à loisir les derniers monstres marins telles les baleines bleues ou à bosse. Ils semblent parfaitement adaptés à ce cadre et ne se craignent pas de se montrer aux touristes encapuchonnés, scrutant leurs évolutions à bord de bateaux de pêche aménagés partant du port de Husavik.

De cet univers marin on peut monter en quelques kilomètres de route et aller vérifier la force de l'univers terrestre dans la région volcanique active de Myvatn. L'eau calme et turquoise d'un lac s'est formée dans un cratère et fait place à un terrain vivant et mouvementé d'une terre qui fume à travers les fumerolles à la forte odeur de soufre que dégagent avec puissance les soulfatars d'eau chaude. Au Nord-Est de la capitale se trouve la zone géothermique de Geysir qui a donné son nom aux geysers. On peut y observer le jaillissement de colonnes d'eaux chaudes de plusieurs dizaines de mètres de haut. Monter en haut des volcans ou de glaciers n'est pas moins impressionnant. Il y a de fortes chance qu'on vous convie à monter sur le Snaefellsjökull au Nord-Ouest du pays. A faire son ascension, on comprend sans difficulté pourquoi il a inspiré Jules Verne dans son Voyage au Centre de la Terre.
Dans ce paysage de lave, de chutes d'eau, de rivières bondissantes, les maisons sont rares et se distinguent de loin en loin par leurs toits colorés en rouge brique, vert sapin, bleu pétrole ou turquoise. Tout, en Islande, surprend et dépayse, jusqu'à la lumière du jour en été. Il est étonnant de voir le soleil descendre à l'horizon sans se coucher pour autant. Et comme les Islandais semblent dédaigner les volets, les activités du jour se poursuivent très tard dans une nuit qui ne se montre pas pendant plusieurs semaines que dure le court été.
Curiosités
Du côté de Glaumbaer les maisons en tourbe aux toits de gazon sont à découvrir et nous rappellent que les anciens avaient déjà découvert ce que nos orientations écologiques redécouvrent actuellement, à savoir que certains éléments naturels sont de parfaits isolants.
La plupart des livres sont traduits en anglais mais certains le sont en français. Votre curiosité intellectuelle sera très certainement comblée par les Sagas, terme purement islandais d'origine Viking. Les sagas sont des récits que nul Islandais n'est censé ignorer. Un grand nombre d'enfants du pays portent les prénoms de héros de ces sagas.
Pour les Islandais qui en ont fait leur lieu de rencontre préféré comme pour les touristes, il est indispensable de faire l'expérience des lacs à l'air libre d'eau chaude à 40° voire plus que la géothermie alimente en discontinu. Le plus grand et le plus connu est celui du Lagon Bleu à une cinquantaine de kilomètres au Sud-Ouest de Reykjavik, mais on peut aussi se rendre à celui de Myvatn dans le Nord du pays.
Côté pratique
Bien que laissant une large place à la gouvernance féminine (les femmes occupent des postes aussi importants que les hommes dans toutes les strates de la société), l'Islande ne cultive pas un romantisme excessif. Assurément si vous cherchez de petits hôtels de charme et un shopping à ne plus savoir où donner de la tête, ce n'est pas l'Islande votre destination. C'est le pays de l'essentiel. Confortable mais sans rien de plus. Pas d'opération séduction dans ce pays au climat aussi rude que ses aspérités géologiques. Notons quand même que le wifi libre est de règle dans tous les hôtels, un service loin d'être acquis partout à travers le monde. La nourriture y est bonne, en particulier pour les poissons et l'agneau mais ce n'est pas non plus un pays de haute gastronomie. Côté boutiques, vous trouverez invariablement d'un bout à l'autre du pays, les mêmes chaussettes étoilées en grosse laine doublée de polaire ou en angora avec chapkas, bonnets, gants et cache-nez assortis. De quoi vous fournir pour l'hiver sans doute aucun. L'Islande n'est pas convertie à l'euro (la monnaie en cours est la couronne islandaise et le niveau de vie est à peu près le même qu'en France) mais fait partie de l'espace Schengen
Combien ça côute ?
A titre d'exemple en Circuit individuel (autotour) 'Balade islandaise' 11 jours / 10 nuits
A partir de 2450 € par personne en chambre double, au départ de Paris en départ clé en main (avion + loc. de voiture + hébergement inclus) : un tour de l'île en 11 jours, complet qui emmène notamment les voyageurs dans le nord de l'île Le prix comprend : les vols sur transavia.com, l'hébergement en chambre Standard avec salle de bain privée, les petits-déjeuners buffet, la location de voiture en cat. A, les activités mentionnées, un guide touristique (Petit Futé ou similaire), une carte routière détaillée.
Il existe des circuits individuels comme des circuits famille
Pour les francophones, un super-guide : Karim Dahmane www.iceland-escape.com
Cette découverte partielle de l'Islande a été rendue possible grâce à l'office tourisme d'Islande www.visiticeland.com et tout particulièrement grâce à Vacances Transat spécialiste des séjours en groupe ou individuels www.vacancestransat.fr et Transavia qui affrète des vols directs l'été : www.transavia.com
Pour les départs de province, pré-et post acheminent (via Paris) depuis Bordeaux, Lyon, Marseille, Mulhouse, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse (+ 180 € TTC).
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