«La guerre sans dentelles», présentée dans la galerie des Batailles à Versailles jusqu'au 7 septembre 2009, confronte peintures et photographies sur le thème de l'image de guerre. Des clichés emblématiques de la photographie de guerre et du photojournalisme prises dans le monde entier sont rapprochées des 33 scènes de batailles de la galerie.
Cette confrontation invite le visiteur à mener une véritable réflexion sur la force et le statut de l'image.
La galerie des Batailles est aménagée par Louis-Philippe en 1837
lorsqu'il crée à Versailles un musée consacré « à toutes les gloires de
la France ».
Construction d'une identité nationale en images
Les 33 tableaux ont été commandés aux artistes les
plus célèbres de l'époque : Saint Louis à la bataille de
Taillebourg par Eugène Delacroix, l'Entrée d'Henri IV à Paris par
François Gérard, la Bataille de Fontenoy par Horace Vernet. Ils retracent
les épisodes les plus significatifs de l'histoire militaire française, de
ses victoires. De Tolbiac (496) à Wagram (1809).
Ce parcours en images illustre les plus grands noms du passé français mais aussi européen : Clovis, Charlemagne, Saint-Louis, François Ier, Henri IV, Louis XIV, Napoléon, et au milieu de tous ces personnages, l'aide apportée à l'indépendance des États-Unis d'Amérique.
La guerre pour souder la société
La galerie des Batailles montre comment une série de sacrifices et defaits de gloire ont resserré le lien national. Les murs sont d'ailleurs
ornés des listes de chefs morts au combat. La guerre était un moyen
à l'époque de souder l'ensemble de la société dans un projet politique
commun.
Chaque peinture est mise en vis à vis avec une photographie qui est soit complémentaire soit en opposition. Les clichés marquent des temps forts de l'histoire mondiale depuis le XIXe siècle et de l'histoire de la photographie de guerre.
Voilà l'occasion d'inciter à regarder autrement, à interroger notre histoire et ses représentations et à se poser la question du rapport entre l'événement et l'image médiatisée.
Existe-t-il une 'vérité' photographique ?
Comment l'image devient-elle symbole et icône ? Les reconstitutions filmiques de la peinture sont-elles plus trompeuses que nos reportages actuels ? Ceux-ci sont-ils plus objectifs ?
Au visiteur de répondre.
--L'exposition sera ouverte tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 18h30.
--Tarifs : 13,50 € (visite du château + exposition)
--Tarif réduit : 10 €
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