Les Distilleries et Domaines de Provence relancent la Grande Absente
Elle était bannie depuis près d'un siècle. L'absinthe revient en force aujourd'hui avec Grande Absente de la distillerie provençale de Forcalquier. Débarrassée de la toxicité de la thuyone, elle séduit les bars qui créent pour elle de nouveaux cocktails.
Vous connaissez toutes l'absinthe et sa mauvaise réputation : hallucinogène elle aurait rendu fou les artistes, à un point tel que le peintre Van Gogh se serait même sous son effet tranché l'oreille. Qu'en est il vraiment ?
Du remède au poison !
Considérée dans l'Antiquité comme un remède médical, l'absinthe est devenue boisson au 19 ème siècle. Certes, il y a eu, au début de cette époque là, l'absinthe en tant que boisson pour assainir l'eau des militaires français sur le territoire algérien. Mais l'élixir remède a vite conquis certains milieux artistique et bourgeois avant-gardistes. La révolution industrielle entraîne des cadences et des conditions de travail souvent effrénées, en particulier pour une nouvelle classe de la population, les ouvriers. Dès 1860, ils sont eux aussi gagnés par l'euphorie qu'apporte l'absinthe, laquelle est devenue une boisson nationale.
Surnommée la Fée Verte, elle est très prisée des peintres impressionnistes, des artistes qui en abusent. Elle envoûte Degas, Lautrec, Picasso et beaucoup d'autres qui la peignent sur leurs toiles. Mais bientôt son nom évolue de Fée Verte à Péril Vert. Sa belle couleur verte-jaune est trompeuse et elle entraîne vers des débordements nerveux, des états de transe ou de folie. Certaines régions comme la Franche Comté sont tout particulièrement touchées par le fléau. Est-ce l'automutilation du génial Van Gogh qui déclenche l'interdiction ? Toujours est il que le gouvernement interdit sa production et sa commercialisation en 1915. En réalité, l'absinthe contenait une molécule, la thuyone qui aurait été responsable des débordements. Et la boisson pouvait dépasser les 70 ° !

Tout un rituel
L'absinthe ne se boit que rarement pure, autrefois c'était tout un cérémonial qui présidait à sa consommation. Aujourd'hui, c'est plutôt dans un cocktail qu'elle est bue. Comment le buveur procédait-il ? Avec un petit verre et une cuillère percée spécifiques, l'absinthe posée sur un carré de sucre était dynamisée par un filet d'eau fraîche. Les deux mélangés, les arômes d'essences de plantes se développaient fortement.
Quid aujourd'hui de la muse verte ?
Aujourd'hui, l'absinthe moderne a été modifiée. Suite à des analyses commandées par le gouvernement allemand, elle a été totalement disculpée. Certaines marques d'alcool ont ainsi pu recréer sur la base de recettes anciennes des absinthes non toxiques. De plus et de par la loi, les apéritifs anisés ne doivent plus dépasser les 30 °.
Grande Absente des Distilleries et Domaines de Provence n'est donc plus nocive, même si elle garde les particularismes des absinthes : couleur verte à reflets jaunes, robe limpide et brillante, composition à base d'anis, d'armoise, de badiane, de mélisse et d'absinthe. Pour une amertume soutenue, la nouvelle formule de Grande Absente présente même moins de sucre et plus de plantes d'absinthe.
Recettes de cocktails
Absente Tonic
-4 doses de Schweppes, 1 dose de Grande Absente, 1/ 2 jus de citron
-Agiter au shaker et verser sur de la glace pillée. Ce cocktail révèle la fraîcheur de la mélisse.
Hoshot
-1 dose de Grande Absente, 1 dose de Vodka, 4 doses de café très chaud
-Mélanger et servir dans un mug en remplacement d'un vin chaud.
Grande Absente des Distilleries et Domaines de Provence, 44 € chez les cavistes
Par
Ajouter un commentaire