Si Las Vegas était une femme, il y aurait beaucoup à redire sur sa personnalité. Artificielle et dissolue, vénale, tombant à l'excès dans tout ce qui brille et qui n'est pas forcément d'or. Too much en tout bien qu'attirante à certains égards. Insondable.

Las Vegas, Vegas tout court pour les intimes, est une destination bling-bling assurée. Elle donne à voir une vie si extravertie, si agitée de jour comme de nuit qu'il faut aller faire quelques pas, ou quelques tours d'hélicoptère plus loin, dans le magnifique désert du Nevada, pour sortir de la sidération et pouvoir réfléchir au fait que le touriste de quelques jours ne connait probablement rien de cette cité et de ses secrets lorsqu'il la quitte. La vie souterraine, masquée de cette ville si offerte mériterait, sans aucun doute, des pages entières de littérature. A condition de parvenir à la déchiffrer ce qui n'est certes pas donné à tout le monde.

Au premier regard on voit une ville lumière. Une débauche électrique la nuit et une sorte de Disneyworld pour adultes avec sa pyramide d'Egypte, son Colisée romain et sa Fontaine de Trevi, sa Tour Eiffel et son Opéra de Paris en versions simili. Derrière le décor vit une ville-casino. Ce sont, en fait les casinos qui abritent les hôtels plus que l'inverse. Le jeu s'est entouré de salles de spectacles et d'espaces hôteliers. Des kilomètres de machines à sous, de tables de jeu et de salles de poker accueillent joueurs et joueuses du monde entier, jour et nuit, non-stop. Ils sont assis, les yeux rivés sur les écrans des machines, seuls ou à plusieurs, faisant un va et vient entre les caisses grillagées où les dollars s'échangent contre des jetons. Insensibles, absolument, au passage des innombrables valises à roulettes qui se fraient un chemin hésitant au milieu de la foule, à la recherche d'un ascenseur, dans le lointain, susceptible de les mener vers une chambre. Pour un hôtel de quelque 600 chambres comme le MGM Mirage par exemple, en plein milieu du Strip (les Champs Elysées de Las Vegas), comptez dix minutes d'un bon pas pour atteindre votre chambre depuis le lobby. N'oubliez pas le plan pour vous orienter : il vous est remis en même temps que votre clé. Rassurez-vous, sauf dans votre chambre, vous ne serez seul à aucune heure du jour ou de la nuit et la musique disco vous tiendra compagnie où que vous soyez, de la rue à la réception, de l'ascenseur aux toilettes.
Las Vegas est une ville spectacle et il est partout. Dans la parade, des milliers de bimbos brushées de frais perchées sur d'immenses talons donnent en spectacle tout ce que les plus belles filles du monde peuvent donner même si elles ne peuvent donner que ce qu'elles ont. Quelques hidalgos body-buildés les accompagnent parfois mais elles sont souvent entre filles. Ce petit monde croise des gabarits made in USA en shorts, tongs et casquettes, tenant toujours à la main un gobelet étanche abritant une boisson fraîche ou un café à l'américaine. Vous ne rencontrerez aucun problème pour vous habiller. Toutes les marques du monde y sont représentées. Elles sont chères même si face à la parité monétaire on y gagne un peu. Cependant, le Chelsea Premium Outlet est un quartier de magasins d'usine (vêtements pour adultes ou enfants, chaussures, sacs, parfumeries) où le shopping peut se faire à très bon prix. Y passer une demi-journée est donc intéressant. Difficile de savoir comment on vit dans le centre névralgique de Las Vegas. Je n'y ai vu nulle part ni boulangerie (mais de très belles pâtisseries), ni boucherie, ni épicerie. Mystère... Mais on y mange bien. Et parfois même très bien. Bon sang ne saurait trahir, un passage dans le havre de paix, de luxe et de gastronomie qu'est le restaurant de Joël Robuchon (inclus dans le complexe hôtelier MGM Grand) fait partie d'un projet de luxe auquel vous pouvez accéder. Sous les lustres signés Swarowski, le raffinement est au programme. Dès 109 $ vous vous y offrez un repas de base qui commence toujours par du caviar d'Iran et ce prix inclut la limousine qui viendra vous chercher à votre hôtel. La réjouissance des papilles est assurée, et les plats légèrement mâtinés, pour le plaisir de l'œ,il, de quelques accompagnements de cuisine moléculaire.
Spectacle In et Off

Le spectacle est dans la rue et dans les immenses complexes hôteliers et commerciaux et leur trop-plein de jeux de casino. Inutile d'aller loin. Installez- vous n'importe où et le spectacle humain vient à vous. Pour les spectacles, les vrais, Las Vegas est une place forte. Un passage obligé pour les meilleurs shows qui viennent y chercher une consécration internationale. Le festival est quotidien toute l'année. Les jeux de casino font partie d'une sphère plus privée. On y mise de quelques dollars à des centaines de milliers pour certains. Des résidences privées, tous services compris et limousine à demeure sont même offertes aux plus importants joueurs : la ville n'ignore pas que leur mise remboursera largement ce royal cadeau.
Las Vegas, 2 millions d'habitants, est aussi la première place américaine pour les congrès. Les avions y atterrissent et décollent toutes les deux minutes charriant des milliers de vacanciers ou d'hommes d'affaires. Le City Center, dernier complexe en date, inauguré l'an dernier compte pas moins de 6 000 chambres et suites. Les architectes s'y sont donnés à cœ,ur joie : structure superbe jouant, comme de nombreux bâtiments avec la lumière du soleil à toutes les heures, matériaux de qualité, œ,uvres d'art, SPA somptueux sur deux niveaux (on peut même louer une suite à la journée dans le Spa et y bénéficier de tous les soins dont on rêve). Et, chose rare, un espace de restauration distinct « no gambling » (sans jeux d'argent) comme d'autres auraient des espaces non fumeurs. Cité artificielle créée de toute pièce en plein désert, Las Vegas est condamnée à se développer. Une autre cité hôtelière de même gabarit sortira de terre sous peu et la ville a entamé une politique de construction de cités alentour, destinées à accueillir au cours des années qui viennent, un million de baby-boomers venant y prendre leur retraite. Si le jeu vous tente.....
[Las Vegas est désormais une destination que l'on peut atteindre en vol direct depuis Paris grâce à XL Airways seule compagnie à la proposer sans escale depuis la capitale. L'aller-retour y est proposé au prix de 499 € en classe économique et 1250 € en classe 'Galaxie'
Il est donc tout à fait possible d'y aller pour un court séjour ou pour des séminaires : la ville est la première ville de congrès des Etats-Unis et l'une des principales dans le monde.
Pour vous informer : 0892 231 300 et [www.xl.com ou sur www.xlairways.fr et auprès des agents de voyages.
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