Le mondial de tango, Argentine

7e Edition à Buenos Aires

A partir du 14 août, festival de tango à Buenos Aires. Il sera suivi par le 7e mondial de tango, jusqu'au 31 août.

Aujourd'hui tout le monde a son Mondial : les footballeurs, les sportifs de tous poils, les patineurs, les pétanqueurs. Et le tango me direz-vous ? Lui aussi n'est pas en reste. La 7e édition s'ouvre à Buenos Aires, du 24 au 31 août. Il sera précédé d'un festival international, à partir du 14 août.
Plus de quatre cents couples, venus du monde entier, ont répondu présents. Buenos Aires, pour l'occasion, s'est parée des couleurs du tango. Les passionnés pourront suivre les compétitions, mais les passionnés d'histoire, grande et petite, pourront suivre des itinéraires mythiques. Ils retrouveront l'histoire du tango, venu des bas fonds, qui conquiert la grand ville.

Le tango est dans la rue


Car au-delà du festival lui-même, le voyageur découvrira la « carte du tango » argentin : des conventillos des immigrants, où est né le tango à la fin du XIXe siècle, à la Casa Carlos Gardel et au cimetière de la Chacarita, nombreux sont les lieux mythiques ! Sans oublier les vieux cafés, dont ceux de Homero et de los Angelitos où passèrent de grandes figures du tango, ni les boutiques confidentielles où se fournissent encore les tangueros.

L'histoire du tango se décline avec celle de l'immigration. Carlos Gardel, né à Toulouse, Argentin d'adoption, a donné au tango ses premières lettres de noblesse internationales. La rencontre avec la milonga, musique venue du nord de l'Argentine et d'Uruguay, donne toute sa dimension au Cuarteto Cedron, qui, durant la dictature des colonels, a porté haut dans le monde les couleurs d'une Argentine qui voulait continuer à vivre libre.

Le tango au cabaret


Le tango est une musique de nostalgie. Le son du bandonéon, sorte de petit accordéon simplifié, s'accorde avec la voix rauque, façonnée par la cigarette et le vin rouge, et offre à entendre une musique déchirante. Les paroles de ces chansons sont des complaintes qui racontent la misère, l'abandon, l'éloignement, l'exil et bien sûr l'amour, l'amour trahi, l'amour perdu, rarement l'amour heureux. La danse qui en découle est empreinte de sensualité. Les tangueros sont d'une élégance un peu voyante, gominés et lustrés, les tangueras moulées dans des robes telles des secondes peaux, chaussées de talons aiguille, tellement hauts qu'ils sont un défi aux lois de l'équilibre. Entre l'homme et la femme se joue un ballet de vie et de mort. Quatre minutes pour résoudre une équation existentielle.

Démonstration


A Buenos Aires, il est possible de voir et de danser le tango aussi bien dans la rue, dans des bouges ou dans des cabarets chics, tout particulièrement pendant cette quinzaine trépidante.




Par Marie Catherine Chevrier

Portrait de admin

Ajouter un commentaire