Les Bains de Saadia

Offrir du bonheur, tout en participant à l'économie solidaire, c'est possible avec les chèques cadeaux des Bains de Saadia.

Une salle du Hammam
La rue des Solitaires, rue emblématique des hauts de Belleville, immortalisée par la chanson d'Eddy Mitchell « La dernière séance », change. Sa transmutation s'est opérée au cours des trente dernières années. D'un des quartiers les plus populaire de Paris, il est devenu un village comme l'aiment les artistes ou les bobos. Les vieux de la vieille, qui sont nés ici, voient les changements se faire d'un air goguenard.

Beaucoup de bars ou boutiques se sont transformés en habitation. Le jour où l'ineffable café-épicerie serbe a fermé, ce fut un jour de deuil pour le quartier. Personne ne savait ce qui allait voir le jour. Et puis, après quelques mois de travaux, une ravissante petite boutique a ouvert ses portes, antichambre d'un hammam, tout aussi charmant. Son nom : Les Bains de Saadia. Composé de petites salles intimes à la mosaïque raffinée, il ne peut accueillir qu'un nombre limité de femmes à la fois. Plaisir suprême, une fois le circuit terminé, il est possible d'être massée ensuite dans le petit salon du premier étage, lieu de calme et de détente.

Les Bains de Saadia se sont ainsi enracinés dans le paysage , tant et si bien, qu'une annexe, Les Mains savantes, s'est ouverte deux portes plus loin. Au programme, divers massages bien entendu. Mais aussi soins du visage, épilation, maquillage. Là aussi l'accueil, comme dans un salon, est chaleureux. Un peu d'attente, et nous sommes invitées à nous asseoir sur des poufs, à boire un thé à la menthe ou un expresso. La détente commence en franchissant le seuil de ces « Mains savantes ».

Salle de repos et de massage

Ces lieux ne sont pas seulement des lieux de bien-être, ils sont aussi ancrés dans un réseau d'associations qui participe à une économie plus solidaire et permet aux femmes de s'émanciper par le travail.

L'Association Trade-Union a réalisé le hammam des «Bains de Saadia». Elle organise aussi des formations qualifiantes au tadelakt (enduit traditionnel à la chaux de Marrakech).

L'association Demain en mains a réalisé la fontaine des «Bains de Saadia» et donne des cours de poterie, céramique et mosaïque. L'association Vuyazi, le caravansérail des femmes, fait réaliser la poudre du soleil à Tamanrasset.

L'huile d'Argan, utilisée en soins et pour les massages, vient de Targanine, coopérative de femmes marocaines. En vendant leurs produits, les femmes s'assurent un revenu qui leur permet de vivre dignement et contribuent à la préservation d'une arganeraie aujourd'hui menacée par la désertification.

La liste des partenaires est longue. Et cette petite boutique, pleine de charme de la rue des Solitaires, ouvre en fait sur un monde où l'imagination, l'entraide et la solidarité traversent la Méditerranée.

Offrir des bons cadeaux pour le hammam ou un soin du visage, c'est au premier chef offrir des moments de plaisir, mais c'est aussi soutenir une économie solidaire. Ne nous en privons pas.

Par Marie Catherine Chevrier