L’exposition Balenciaga-Collectionneur de modes, jusqu'au 7 octobre aux docks à Paris

Jusqu'au 7 octobre à la Cité de la mode et du design de Paris, Balenciaga, l'un des plus talentueux couturiers du XXème siècle, s'expose en toute intimité. Grâce aux fonds d'archives légués par la famille du couturier au musée Galliera, on découvre, 40 ans après la disparition de Balenciaga, les sources d'inspiration qui ont jalonné son œ,uvre.

Coco Chanel disait de Balenciaga qu'il était le seul « vrai couturier », capable de dessiner mais également de couper, monter et coudre à la main ses propres créations. C'est dans un décor épuré, mise en scène par l'architecte Jean-Julien Simonot, que le musée Galliera présente, hors les murs, un ensemble de pièces collectionnées par le couturier pour sa documentation personnelle. Plus d'une centaine de costumes, passementeries et accessoires de mode qui ont inspiré Balenciaga sont tout au long de sa vie sont exposés.

Folklore et régionalisme

Influencé par la Renaissance espagnole, Balenciaga a tout au long de sa vie cherché à conserver et à magnifier les traditions et les usages de sa terre natale. Folklore et régionalisme impreignent ses créations. Des courbes de la veste andalouse ornée de madroños et de pampilles au boléro couvert de paillettes et de passementerie, Balenciaga, tel un visionnaire, actualise sans cesse les classiques.

Historicisme

Le passé est pour Balenciaga une source inépuisable de connaissance et d'inspiration. En 1939, il crée des collections de robes à tournure ou à pouf, qui séduisent le public parisien. Elles marquent une période dans la création de Balenciaga dominée par la combinaison d'étoffes majestueuses richement ornées et brodées, en écho aux œ,uvres des grands maîtres de la peinture espagnole tel que Velásquez. Une fois de plus, le couturier transpose et transcende les modes.

Epure et formes géométriques

Balenciaga a révolutionné la silhouette de la femme. Après la seconde guerre mondiale, la ligne de ses vêtements est devenue plus linéaire, les volumes sont loin du corps et accentués dans le dos. Il s'écarte de la forme « sablier » popularisée par Christian Dior. Ses créations sont baptisées par la presse, jupe ballon (1950), « robe-sac » (1957). Balenciaga n'aura de cesse de rechercher l'aisance, de jouer l'épure en éliminant le détail superflu et en simplifiant la construction.

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Par Gwendoline Bernard