par Evelyne Dreyfus
Maigrir, c'est 'le marronnier' du printemps, comme on le dit volontiers dans la presse. Evelyne Dreyfus, avec son son regard aigu et sa plume acérée revient elle aussi sur les promesses.
Je sais, ce n'est pas charitable de se moquer des efforts louables mis en œ,uvre pour mincir. Qui vous dit d'ailleurs que je ne les partage pas ?
En tout cas, chaque année, le printemps me rend hilare. D'abord parce que c'est une saison très gaie. Et aussi parce que je me demande comment le bombardement publicitaire tous azimuts réussit à nous faire avaler (ça au moins ça ne fait pas grossir, exceptées les caisses de diverses sociétés) que c'est en mars et avril qu'il faut maigrir. Argument majeur : il faut pouvoir rentrer dans votre maillot de bain. Pourquoi ? Le reste de l'année vous n'allez jamais nager ? Depuis quelques temps, on y ajoute l'argument santé amalgamant allègrement et sans trop de scrupules les problèmes de silhouette et d'obésité qui, elle, est un vrai problème de santé.
Donc, à vos marques (vous avez le choix de ce côté-là !) prêtes, partez !
Des régimes hyper ou hypo aux forfaits thalasso-minceur, des machines à ondes électromagnétiques, ultrasons, basse-fréquence, et j'en oublie, aux compléments alimentaires ou médicaments miracle, des gels, crèmes, huiles anti-cellulite et anti-capitons aux vêtements chargés d'actifs amincissants, qu'allons nous choisir ? Au passage, signalons que tous, à des tarifs les plus divers, assez enrobés pour certains, reconnaissons-le, promettent des résultats allant « jusqu'à » perdre 2 kilos par ci et « jusqu'à » 3 centimètres de tour de cuisse par là. Les statistiques ne disent pas à combien se monte le nombre de « Madame Jusqu'à » qui ont gagné le gros lot. Quoi ? Vous avez essayé et chez vous ça décolle à peine ? Comment ? Vous ne gagnez jamais ? Mais ça tombe bien : il s'agit de perdre pour une fois ! Alors profitez-en.
Vive la contre-culture. Et si vous en profitiez pour vous surveiller plutôt entre mai et février ?
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