A la faveur du centenaire de L'Oréal, qui pour la circonstance ressort de ses cartons ses images publicitaires, je n'ai pu m'empêcher d'être frappée par le changement des images au fil des décennies. De souriants et heureux, au pire d'allure rêveuse, les mannequins expriment un ennui, une tristesse, voire un mépris désespérants.
Ce survol historique de mannequins en tous genres m'a donné envie de feuilleter les magazines du moment. Et vous savez quoi ? C'est affligeant. Tout comme à la télé, on a l'impression que rien d'intéressant ne peut se passer dans une vie hormis un crime, un enlèvement ou un 'bon' trafic d'armes ou de drogue, il semble être interdit aux modèles contemporains qui ont l'air de tout sauf d'être 'top' d'avoir la moindre once de joie de vivre. A mon avis, ça doit être considéré comme une faute professionnelle grave.
Oeil nimbé de cernes artificiels, silhouette osseuse, teint blême, c'est à croire qu'il est d'une tristesse infinie de porter une robe de grand couturier, d'un ennui mortel d'exhiber un sac à main dernier cri, d'un troublant désespoir d'avoir le cou orné d'un bijou tendance, chic et cher.
A tel point que je me suis demandé s'il ne s'agissait pas là d'une forme de fashion repentance. Ras le bol côté féministe de voir, en permanence les femmes réduites à être des porte-manteaux sur jambes ? Et bien les photographes de mode ont peut-être voulu donner (rêvons, rêvons!) à toutes ces femmes porte-manteaux l'occasion d'exprimer leur mépris, depuis la moue boudeuse jusqu'au regard tueur.
Avouez que vous n'y aviez peut-être pas pensé !
..........Eux non plus !
Mais ce serait tellement bien qu'ils y réfléchissent !
Par
Ajouter un commentaire