Marseille élue capitale culturelle européenne pour 2013.
La cité phocéenne partage son titre avec la ville slovaque de Kosice.
Marseille a été élue capitale européenne de la culture pour 2013, par le ministère de la culture, le 16 septembre. La cité phocéenne partage ce titre avec la ville slovaque de Kosice. Marseille espère d'importantes retombées de cette élection.
Au terme d'une concurrence qui opposait les villes de Bordeaux, Lyon, Toulouse et Marseille, la cité phocéenne a été choisie par le ministère de la culture, le 16 septembre, pour être la capitale européenne de la culture en 2013. Marseille formera un binôme avec la ville slovaque de Kosice, déjà choisie en décembre dernier.
Jean-Claude Gaudin, a expliqué que la ville dont il est le maire avait besoin de ce label plus que ses concurrentes dans la mesure où 'Marseille est engagée depuis plusieurs années dans un très gros effort de régénération urbaine, de développement économique mais elle est encore une ville pauvre. 'Elle a besoin d'être soutenue pour continuer cet effort», a défendu Bernard Latarjet, directeur de la candidature de Marseille 2013. Selon lui, «le gros effort» concédé par la ville ces dernières années «pour placer la culture au centre de sa stratégie de développement économique et sa rénovation urbaine» méritait d'être encouragé.
«Cette victoire est la réussite d'un formidable élan du territoire Marseille Provence dont les acteurs politiques, économiques et culturels de 130 communes ont su se rassembler», a commenté Jacques Pfister président de la candidature Marseille Provence 2013 et président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Marseille Provence.
Le projet de Marseille-Provence (Marseille et sa communauté urbaine) compte tirer parti de sa position géopolitique pour créer «une plate-forme pérenne d'échanges et coopération culturelle entre l'Europe et les Suds».
74 projets d'expositions, de spectacles, de commandes artistiques, de colloques et d'ateliers, ont été préparé pour un budget de 98 millions d'euros. Une exposition intitulée «Camus et la Méditerranée» est d'ores et déjà annoncée pour célébrer le centième anniversaire de la naissance de l'auteur de «L'Etranger».
D'importantes retombées espérées
La cité phocéenne espère des retombées massives de cette élection, comme ce fut le cas pour Lille, élue capitale européenne de la culture en 2004 qui avait établi un record de fréquentation. La ville du Nord avait attiré 9 millions de visiteurs pour 72 millions d'euros de recettes.
Dans le cas de Marseille, «un euro investi devrait générer 6 euros de recettes. Nous devrions engranger 600 millions d'euros de recettes, séduire 2 à 3 millions de touristes supplémentaires et attirer 1 million de croisiéristes», estime Bernard Latarjet.
Un concept lancé en 1985 par Melina Mercouri
Le concept des capitales européennes de la culture a été lancé en 1985 par Melina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture. Son objectif : rapprocher les Européens, en désignant deux villes par an qui deviennent le théâtre de manifestations artistiques mettant à l'honneur leur patrimoine historique et culturel.
Paris a été la première ville française à jouir de ce titre en 1989, suivie par Avignon en 2000 et par Lille en 2004.
En plus de la notoriété et de ses retombées économiques, le titre de capitale européenne permet de développer des infrastructures en vue d'accueillir des manifestations culturelles. L'Union européenne s'engage à hauteur d'un million d'euros, et le reste des investissements est à la charge des villes et des collectivités locales concernées ainsi que des entreprises partenaires. En 2008, les capitales européennes de la culture sont Liverpool (Grande-Bretagne) et Stavanger (Norvège).
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