Mauvaise qualité d'air

La qualité de l'air : pire à l'intérieur des logements

Pourtant pollué par la circulation automobile et les émanations industrielles, l'air extérieur est meilleur que celui que l'on respire à l'intérieur de nos maisons. Or, comme nous le rappelle l'Ineris - Institut national de l'environnement industriel et des risques- un Français passe en moyenne 22 heures sur 24 en espace clos ou semi clos.

Evaluer l'exposition humaine aux substances chimiques présents dans nos maisons


Une majorité d'affections respirations trouvent leur origine au domicile ou dans l'environnement de travail. Ce phénomène est amplifié par l'utilisation croissante de matériaux synthétiques et de produits chimiques à usage domestique. Les pesticides présents dans l'air des environnements intérieurs pourraient potentiellement présenter des risques pour la santé humaine. C'est pourquoi l'Ineris mène une étude pour évaluer l'impact de 31 composés insecticides, herbicides, fongicides sur la santé. Sous forme de questionnaires, de prélèvements d'air, de poussières déposées sur les sols, d'urines et de résidus cutanés, l'étude a porté un échantillon de 130 enfants âgés de 6 et 7 ans, tous vivant en Ile de France (Paris intra muros, petite couronne, Essonne et Val d'Oise) dans une maison ou en appartement.


94% des domiciles montrent la présence de pesticides, parfois interdits en France


Dans 94% des domiciles, la présence d'au moins un type de pesticide est révélée. Les mesures ont montré que le lindane étaient le pesticide le fréquemment retrouvé dans l'air : dans 88% des logements. Or, le lindane a été commercialisé en 1938 pour le traitement des sols, des semences, des parasites et de la gale. Aujourd'hui il est interdit en France en raison de risque cancérigène ou perturbateur endocrinien.
Concernant les enfants, l'Ineris constate que la quasi-totalité des enfants franciliens sont exposés à des pesticides variés dont certains sont interdits (comme le lindane) depuis plusieurs années alors que les parents ne sont pas professionnellement exposés.


Des recherches sur l'exposition humaine aux pesticides doivent se poursuivre


Si le lien entre l'exposition aux pesticides présents dans les environnements intérieurs et l'impact sur la santé n'est pas encore précisément établi, la toxicité de ces produits est, en revanche, avérée. Par conséquent, d'autres études scientifiques sont nécessaires pour continuer à identifier, contrôler et prévenir l'exposition des populations aux substances chimiques.

-Pour en savoir plus : www.ineris.fr

Par Laure Menanteau
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