La comédienne madrilène Marisa Paredes, égérie du cinéaste Pedro Almodóvar, a reçu la Grande médaille de Vermeil de la Ville de Paris des mains d'Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris, dans les salons de l'Hôtel de Ville mardi 9 mars 2009. «'Je vis une histoire d'amour avec Paris', a-t-elle déclaré, très émue.

À l'occasion de la présidence espagnole de l'Union européenne, dans le cadre du
programme Ellas Crean
*'Ellas Crean' (Elles créent) est une grande rencontre culturelle organisée dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne par le gouvernement espagnol, à travers les ministères de l'Égalité et de la Culture.
Le Festival 'Ellas Crean' se tient du 17 février au 11 avril 2010 dans 40 villes de 5 continents. Son ambition est de faire connaître les créations des femmes espagnoles dans les domaines de la musique, des arts visuels, de la danse, du théâtre, de la littérature, du cinéma et de la gastronomie. Site: www.ellascrean.com
Paris a rendu hommage à Marisa
Paredes, grande figure du cinéma espagnol, en lui remettant la Grande médaille de Vermeil mardi 9 mars 2009.
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Elle est Becki dans 'Talons aiguilles', Léo dans 'la Fleur de mon secret', Huma Rojo dans 'Tout sur ma mère', trois films qu'elle a tournés sous la direction de Pédro Almodovar. Mais elle est aussi Carmen, dans 'L'échine du diable' de Guillermo Del Toro ou encore Maria dans 'Trois vies et une seule mort', de Raoul Ruiz.
La liste des réalisateurs qui ont contribué au succès de Marisa Paredès est longue, mais il faudrait encore y ajouter les noms de Roberto Benigni ou Manoel de Oliveira, pour ne citer que les plus reconnus.
C'est à cette filmographie fleuve et à son incroyable charisme que Marisa Paredes doit d'avoir été décorée de la plus haute distrinction de la Ville de Paris, la Grande Médaille de Vermeil. Si Marisa Paredes est sans doute l'une des comédiennes espagnoles les plus appréciées en France, elle ne le lui rend pas si mal, puisqu'elle s'aventure désormais sur les plateaux de tournages français. Elle a en effet participé au film 'Gigola', de Laure Charpentier et, plus récemment encore, au film 'Les yeux de sa mère', celui de Thierry Klifa.
Lors de la cérémonie qui était organisée à l'Hôtel de Ville en l'honneur de la comédienne, une autre égérie de Pédro Almodovar, Carmen Maura ('Volver') était présente, symbolisant ainsi les nombreuses affinités culturelles franco-ibériques. C'est dans sa langue maternelle que la première adjointe au Maire de Paris Anne Hidalgo a déclaré à la comédienne, en désignant le décor du salon Bertand où se déroulait la cérémonie : 'Tu es chez toi dans cette maison qui est la tienne'. 'Tu es cette diva qui a su rester accessible, ce qui est la marque des plus grandes. Et cette femme que tu es fait de toi une parisienne'.
Visiblement très émue, la comédienne a bredouillé quelques mots de français avant de continuer en espagnol : 'C'est un honneur, vraiment, de sentir l'amour, le respect et tout ce que je ressens dans ce lieu formildable avec toutes ces personnes, amis et autorités qui représentent la culture, c'est-à-dire ce qui représente à mes yeux la véritable culture'. 'Je vis une histoire d'amour avec Paris', a-t-elle déclaré, rappellant sa première venue en 1968, puis les incessantes découvertes qu'elle y a faites depuis. Marisa Parades a finalement conclu en citant la première strophe d'une chanson écrite par Jacques Vauclair, « quand je me promène à Paris » :
Quand je me promène dans Paris
Il m'arrive de penser hé hé hé hé
Que si mon cœ,ur l'a conquis
Il a fallu des années
Aussi j'en suis très fière
Et je n'en veux plus partir
Je suis votre martyr.

Biographie de Marisa Paredes
*Source Allociné
Dernière d'une famille de quatre enfants, Marisa Paredes naît Place Santa Ana, le quartier des théâtres de Madrid. Contre la volonté de son père, ouvrier, elle se lance dans la comédie, en intégrant à 15 ans le Conservatoire. A la suite du désistement d'une actrice, elle débute sur les planches en 1961 dans Esta noche tampoco. Si elle apparait à l'écran dès 1960 (091 Policía al habla), elle se fait connaître grâce au théâtre et à la télévision. A l'affiche de plusieurs premiers films dans les années 80 (Opera Prima de Trueba ou le très dérangeant Tras el cristal), elle décroche en 1988 une nomination au Goya du Meilleur Second rôle pour sa prestation dans Cara de acelga.
La comédienne rencontre Pedro Almodovar à l'époque de la Movida, leur première collaboration datant de 1984 (Dans les ténèbres, où elle campe une nonne excentrique). Mais le cinéaste en fera surtout l'héroïne de ses mélodrames des années 90, lui offrant de beaux rôles de divas en crise, entre réussite professionnelle et drames intimes. Paredes acquiert une popularité internationale grâce au personnage de Becky, la mère, chanteuse, de Victoria Abril dans Talons aiguilles (1992), avant d'incarner une romancière dépressive dans La Fleur de mon secret (performance qui lui vaut le Prix d'interprétation à Karlovy Vary en 1995), puis une actrice adulée dans Tout sur ma mère -un rôle écrit spécialement pour elle.
Devenue au cours de cette décennie une des comédiennes les plus populaires du cinéma latin, Marisa Paredes interprète la femme de Mastroianni dans Trois vies et une seule mort de Ruiz, la mère de Nicoletta Braschi dans La Vie est belle de Benigni, tourne avec le Mexicain Ripstein (Pas de lettre pour le colonel) et le Portugais Oliveira (Espelho magico). Egalement très appréciée en France -elle joue dès 1993 dans Tombés du ciel, la première comédie de Philippe Lioret-, l'actrice n'en continue pas moins d'enchaîner les tournages en Espagne, de l'inquiétant L'Echine du diable (2001) au délirant Reinas, qui la voit côtoyer d'autres muses almodovariennes.
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