Le musée Paul Valéry propose une exposition passionnante sur Raoul Dufy et la Méditerranée.
Un week-end prolongé, quelques RTT à récupérer avant la fin de l'année, prendre sans hésiter la direction de Sète. Avec un programme culturel chargé.
Direction le Musée Paul Valéry, au-dessus du Cimetière Marin. Jusqu'au 31 octobre, une exposition temporaire « Raoul Dufy en Méditerranée ». L'exposition est remarquable car elle est didactique et suit chronologiquement le parcours de Dufy pendant près de quarante ans. Le peintre, d'origine normande, nait au Havre en 1877, découvre la Méditerranée en 1909. Venant de Normandie, bercée dans sa lumière gris perle, qui décline subtilement les verts, du vert de gris au vert émeraude en passant pas ce glauque indéfinissable, il est ébloui par la lumière de Sainte-Maxime. Il commence par faire des séjours de plus en plus prolongés sur la Côte d'Azur. Il va au Maroc. Insensiblement, sa peinture s'illumine, se décale. A la guerre de 1940, il se réfugie à Nice, puis à Perpignan qu'il ne quittera quasiment plus. Il meurt en 1953 dans la lumière blanche de la Provence à Forcalquier. Ses toiles explosent, les oiseaux et les papillons sortent des kiosques à musique, des détails baroques s'invitent au cœ,ur de la toile. La lumière et le soleil envahissent ses toiles. Son dernier atelier est situé dans une rue au nom évocateur, la rue de l'Ange. Et là, comme s'il voulait boucler la boucle, il travaille sur le noir, à l'instar de Pierre Soulages, le noir comme couleur, le noir comme transparence.
Le musée Paul Valéry est accroché au flanc du Mont Saint-Clair, juste au-dessus du Cimetière Marin. Il est possible de redescendre par ce dernier vers le cœ,ur de la ville, une jolie manière de profiter 'in vivo' des couleurs méditerranéennes.
Par Marie Catherine Chevrier
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