La chronique d'Ariane Grumbach
Cette année, vos repas de fête, c'est chez les autres. Du repos mais peut-être un peu de stress aussi ? Quelques pistes pour s'en sortir au mieux.
Cette année, pour les fêtes, vous n'avez pas de repas grandiose à préparer, vous êtes invitée. Dans la famille, chez des amis peut-être. Repos ! Oui, mais pas un repos pour l'estomac, craignez-vous : vos hôtes sont bons vivants, on vous servira copieusement, vous ne décidez pas du menu, vous êtes toute la soirée à table avec la tentation de vous resservir en cas de temps mort, vous ne maîtrisez pas le rythme... Est-ce finalement une situation plus enviable ?
A vous de juger mais, en tout cas, il n'y a pas de raison de vous inquiéter. L'important est de penser à vos envies, d'être attentive à votre confort, d'affirmer vos préférences si besoin. Quelques conseils pour chacun de ces repas festifs :
- D'abord ne sautez pas de repas avant, sous prétexte de faire des « réserves » de faim. Le risque est fort que vous arriviez affamée au dîner et que vous vous « lâchiez » sur l'apéritif, en le regrettant ensuite devant les plats tentants du repas lui-même. L'apéritif est rarement le moment le plus intéressant gustativement mais il correspond à la plus grande faim, c'est injuste !
- Essayez d'écouter votre faim et de sentir le moment où vous allez être rassasiée pour vous arrêter sans trop le dépasser. Ainsi, essayez de vous renseigner sur le menu pour garder de l'appétit pour vos plats préférés. Prenez des petites parts de chaque plat, en particulier de ceux qui ne vous ravissent pas spécialement. Soyez raisonnable avec les plats modulables où vous avez la main sur la quantité (des huîtres par exemple). Faites honneur aux plats que vous appréciez particulièrement et complimentez la maîtresse de maison.
- Surtout, mangez lentement, dégustez les mets, soyez attentive aux saveurs pour en retirer le maximum de plaisir sans avoir besoin de vous resservir. Ne mangez pas machinalement.
- Mais participez activement aux conversations entre les plats : la convivialité est peut-être la part la plus agréable de ces repas et être plongée dans les conversations vous évitera de vous resservir par simple inaction.
- N'abusez pas du pain qui est souvent servi largement dans ces occasions, qu'il s'agisse des canapés de l'apéritif, du pain de seigle compagnon des huîtres, des toasts du foie gras, ... Pourquoi pas un peu mais faites aussi l'expérience que la saveur de ces mets de choix est bien intéressante aussi quand elle vit seule.
- Affirmez-vous vis-à-vis de la maîtresse de maison si elle vous sert trop généreusement : demandez une petite part en parlant de votre faim qui diminue, refusez d'être resservie d'un plat, annoncez votre envie de garder une place pour le dessert. Tout cela passera mieux si vous commentez avec enthousiasme et précision certains plats.
- Proposez d'aider la maîtresse de maison dans le service, cela vous permettra d'être un peu active dans ces repas qui sont en général à rallonge dont vous ne raffolez peut-être pas.
Ainsi, il est tout à fait possible de ne pas manger de façon trop excessive. Mais quelques excès de bouche ponctuels n'auront en fait pas de conséquence sur votre poids si vous ne vous forcez pas à manger sans faim les jours suivants, si vous écoutez vos envies ensuite pour manger plus léger. Mais faut-il de toute façon rechercher les sensations pénibles de repas trop lourds qui perturbent votre sommeil et peuvent même gâcher le souvenir d'une belle soirée ?
Passez de très belles fêtes gourmandes et sereines !
Diplômée d'HEC, Ariane Grumbach a travaillé 20 ans en entreprise puis en cabinet de conseil en management, spécialisée en études clients, en communication et en conduite du changement. Passionnée d'alimentation et ayant le goût de l'accompagnement des personnes, elle est devenue diététicienne et a aujourd'hui son cabinet à Paris. Elle est anti-régime et préconise un comportement alimentaire qui privilégie le plaisir de manger. Elle vous donne des conseils pratiques autour de l'alimentation.
Par
Ajouter un commentaire