de la Préhistoire à la fin du XIXe siècle
Jusqu'au 31 août 2009, le Musée Archéologique de la Ville de Strasbourg explore le monde complexe des rites liés à la mort à travers une exposition intitulée 'Rites de la mort en Alsace, de la Préhistoire à la fin du XIXe siècle.

Explorer le monde complexe des rites liés à la mort, c'est se plonger dans l'histoire des mentalités et découvrir les permanences, les variations ou les ruptures des discours tenus sur la mort au fil des siècles.
Ces rites ont toujours pour finalité de faire disparaître le corps mort de la manière la plus efficace possible, en fonction des croyances de chaque époque.

Pour les périodes les plus anciennes, en particulier pour les civilisations sans écriture, l'archéologie est notre seule source d'information. Elle nous permet de saisir à travers les vestiges matériels laissés par les hommes (sépultures, mobilier funéraire, dépôt d'offrandes, stèles marquant l'emplacement de la tombe) leurs croyances et le rituel
qui environne la mort.
Des premières sépultures de la fin du Paléolithique aux premières nécropoles des populations sédentaires du Néolithique, des rites funéraires romains à ceux du début du Moyen Âge, tout un monde de pratiques, de mythes et de croyances organisent et ritualisent le passage des défunts vers l'au-delà.

Au Moyen Âge, l'Église devient la grande ordonnatrice des funérailles, dont elle canalise les pratiques en rassemblant les tombes dans et autour des chapelles et églises en terre consacrée.
La fin du XVIe et le XVIIe siècle voient se déployer un cérémonial baroque d'une grande complexité où la mort est théâtralisée et mise en scène pour l'édification chrétienne des vivants.
Ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que la mort se sécularise progressivement, avec le développement de grandes nécropoles urbaines en périphérie des agglomérations.
Ces « villes des morts » constituent dès le milieu du XIXe siècle, à travers l'architecture multiforme de leurs monuments, leur décor chargé de symboles d'une grande diversité, les thèmes déployés par un art funéraire de qualité, un reflet du monde des vivants et de l'organisation sociale de leur temps.
Dans les campagnes alsaciennes du XIXe siècle, on tente de canaliser la mort dans un code préétabli qui la ritualise à l'extrême et assure au défunt un bon « passage » vers l'au-delà, mais aussi une survie dans l'imaginaire social, où s'expriment aussi de nombreuses superstitions et légendes. Le décès de l'un des siens est souvent, pour la communauté villageoise, un moment privilégié pour marquer son unité et resserrer les
rangs face au caractère inéluctable de la séparation.

L'exposition, présentée dans la salle d'expositions temporaires du musée, et se poursuivant dans l'ensemble du musée, présente des témoignages sur les rites et croyances funéraires marquant chacune de ces périodes : mobilier déposé dans la sépulture, maquettes de tombes, projets de monuments, documents, éléments de décor funéraire, objets de dévotion urbains et ruraux ...
Cette exposition constitue aussi le premier volet d'une série de regards
pluridisciplinaires sur la mort et les rites de l'au-delà en Alsace. Elle associe, autour du Musée Archéologique, plusieurs musées du réseau strasbourgeois, à travers des prêts d'oeuvres, mais aussi l'organisation de parcours dans leurs collections.
-Palais Rohan - 2, place du Château - tél. 03 88 52 50 00
-Horaires : tous les jours de 12 à 18 h et de 10h à 18h les samedis et
dimanches. Fermeture le mardi
-Horaires : tous les jours de 12 à 18 h et de 10h à 18h les samedis et
dimanches. Fermeture le mardi
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