Sommet de Copenhague : les eurodéputés mettent la pression sur l'UE

Quelques semaines avant la réunion du COP 15 à Copenhague, du 7 au 18 décembre 2009, les eurodéputés pressent l'UE de continuer à mener la lutte contre le changement climatique. Ils appellent à un accord ambitieux et juridiquement contraignant. Selon eux, cet accord devrait comporter des objectifs de réduction des émissions de CO2, des engagements de financement et des sanctions en cas de non-respect de ces engagements.


europarl


'Les chefs de gouvernement de l'Union européenne (UE) doivent faire preuve de leadership politique pour faire du sommet sur le changement climatique de Copenhague un succès en décembre', a estimé mercredi 25 novembre 2009 dans un communiqué le Parlement européen. Le sommet de Copenhague devrait au minimum parvenir à un accord contraignant sur les objectifs et le financement des mesures d'atténuation de la part des pays industrialisés et établir un processus formel pour aboutir, au début de l'année prochaine, à un accord global sur le climat pour l'après 2012. Cet accord devrait prendre effet le 1er janvier 2013.

A quelques semaines du sommet, les députés appellent les chefs d'État et de gouvernement à faire figurer un accord international sur le changement climatique après 2012 au premier rang des priorités et à faire preuve d'initiative politique en la matière.
« L'UE a pris une position de leadership dans la lutte pour la protection du climat et nous voulons que cela continue à Copenhague. C'est pourquoi nous devons nous tenir à notre proposition - une réduction de 30% du CO2 d'ici 2020 », a déclaré le président de la commission de l'environnement, l'Allemand Jo Leinen (Socialistes et démocrates).

Dans une résolution, adoptée par 516 voix pour, 92 voix contre et 70 abstentions, les députés affirment que l'accord international devrait veiller à ce que :
- les pays développés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre dans la partie supérieure d'une fourchette comprise entre 25 et 40 % d'ici 2020 par rapport à 1990
- les pays en développement, pris dans leur ensemble, limitent la croissance de leurs émissions de 15 % à 30 % en-deçà du niveau qui serait atteint dans le scénario du statu quo , toutefois, étant donné leur poids économique, Chine, l'Inde et le Brésil devraient s'engager à des objectifs similaires à ceux des pays industrialisés.
- les pays développés aient la responsabilité de fournir un soutien financier et technique suffisant, durable et prévisible, aux pays en développement. Un besoin de financement total de 5 à 7 milliards d'euros par an est estimé pour la période comprise entre 2010 et 2012
- la contribution collective de l'Union européenne aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ne soit pas inférieure à 30 milliards d'euros par an d'ici 2020.

Les députés soulignent qu'un accord à Copenhague pourrait inciter à lancer un « New Deal durable » qui permettrait de relancer une croissance économique durable, de promouvoir les technologies vertes, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, de réduire la consommation énergétique, et de garantir la cohésion sociale.


La conférence de Copenhague rassemblera des représentants des 192 pays ayant signé la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique.



Par Nicole Salez

Portrait de admin

Ajouter un commentaire