Sparkling Love - Louise Vaslin

Toutpourlesfemmes accueille Louise Vaslin avec 'Sparkling Love', une nouvelle sur la solitude et le temps qui passe.

Chloé l'avait rencontré dans un gymnase et pour elle il était donc évident que si elle devait le revoir ce ne pouvait être qu'en ce lieu.
Alors, dès qu'une manifestation avait lieu, elle quittait sa tour qui surplombait la ville et se rendait dans ce fameux gymnase. Elle n'en ratait pas une et à chaque fois elle nourrissait encore un peu plus l'espoir de le revoir.
Chloé y croisait des anciennes connaissances mais pas celui qu'elle cherchait.
Chloé ne se découragea pas et continua d'espérer.
Les années passèrent et Chloé s'accrochait toujours autant. Lorsqu'elle prenait le métro pour se rendre au travail, elle prenait place dans la rame. Le métro s'élançait alors et dans le reflet des vitres, elle voyait y défiler ses rêves.

Un soir, dans sa tour, Chloé se hasarda sur la toile. Des étoiles se mirent à scintiller dans son appartement. Elle les consulta une à une et y trouva toutes sortes d'informations mais pas celle qu'elle cherchait. Puis le scintillement des étoiles se fit plus intense, comme une main tendue pour lui venir en aide , elle trouva une liste d'homonymes. Elle leur envoya des messages électroniques à tous sans trop y croire.
Un petit nuage stationnait en haut de la tour devant la fenêtre de l'appartement de Chloé. L'emprise du sommeil se fit et les étoiles s'éteignirent.
Chloé reprit sa vie, son métro et ses rêves dans le reflet des vitres.

Un jour, elle reçut un message sur sa boîte. Le nuage stationnait devant la fenêtre de son open space. C'était lui, il lui avait répondu, c'était un miracle ! Elle l'avait retrouvé ! C'était lui l'être sublimé depuis toutes ces années. Et voilà, il lui avait répondu ! Il était marié et père de famille. Chloé s'en moquait, elle était heureuse , sa quête avait abouti.

Le soir venu, Chloé reprit son métro et dans les vitres de son wagon, dans les reflets de la vitre c'étaient lui et elle qui apparaissaient. Même si elle savait qu'ils ne se reverraient jamais, ils étaient là tous les deux dans la vitre.