Selon un sondage Ipsos pour France Bleu publié lundi 23 novembre 2009, un Français sur deux souhaiterait recevoir au moins un peu d'argent pour Noël, plutôt qu'un cadeau. Quatre sur dix déclarent également qu'ils dépenseront moins cette année pour les fêtes, du fait de la crise.
Conséquence de la crise, près d'un Français sur deux souhaite recevoir de l'argent, et 43% comptent réduire leurs dépenses à l'occasion des fêtes de fin d'année, selon l'enquête réalisée par Ipsos pour France Bleue. Si le budget cadeau serait revu à la baisse, on ne compte pas en revanche sacrifier à la tradition en ce qui concerne le repas de Noël : dans les assiettes, foie gras et saumon seront encore les produits stars.
Un budget fêtes de fin d'année revu à la baisse
Les Français ne considèrent pas que la crise économique soit terminée , résultat, ils se montreront prudents dans leurs dépenses de fin d'année. Ainsi, seuls 3% des personnes interrogées affirment avoir l'intention de dépenser « certainement plus car il faut se faire plaisir pour oublier cette année difficile » et 53% des Français pensent dépenser autant que l'an dernier.
La crise économique va même inciter plus de quatre personnes sur dix (43%) à dépenser « certainement moins, faute de moyens ». C'est en particulier le cas des personnes les plus modestes, c'est-à-dire vivant au sein d'un foyer dont le revenu net mensuel est inférieur à 1200 euros (67%), contre seulement 23% des personnes les plus aisées (dont le foyer perçoit un revenu net mensuel supérieur à 3000 euros).
A priori, la réduction du budget alloué aux fêtes de fin d'année devrait plutôt être répartie sur l'ensemble des postes de dépenses, à l'exception des repas.
Plus facilement modulable (en modifiant la quantité totale de cadeaux, leur valeur ou le nombre de bénéficiaires), le budget cadeaux arrive tout de même en tête des budgets susceptibles d'être réduits (45%), suivi par le budget décoration (37%), les budgets loisirs/sorties et habillement (36%) et le budget vacances (35%).
En revanche, le budget repas ferme la marche (26%), signe que les Français contraints de réduire leurs dépenses souhaitent le préserver autant que possible. En effet, la bonne chère constitue pour eux l'élément le plus symbolique des fêtes de fin d'année, et celui auquel ils sont le plus attachés.
Au pied du sapin : des cadeaux, mais aussi des étrennes
Si la majorité des Français (52%) déclare préférer recevoir uniquement des cadeaux, on note que 48% souhaitent au moins un peu d'argent. Parmi eux, 16% désirent même ne se voir offrir que de l'argent.
L'impact de la crise est perceptible dans ces souhaits, puisque 60% des personnes prévoyant de réduire leurs dépenses à l'occasion des fêtes de fin d'année déclarent qu'elles aimeraient recevoir au moins un peu d'argent, contre seulement 39% de celles qui disposeront d'un budget similaire à celui de l'an dernier.
D'une manière générale, on observe que le souhait de recevoir des « étrennes » n'est plus uniquement l'apanage des jeunes (77% des 15-24 ans), mais se diffuse dans toutes les classes d'âge et concerne même les plus de 60 ans (29%).
Dans les assiettes : foie gras et saumon, tout de même
Interrogés au sujet des produits qu'ils pensent consommer lors des fêtes de Noël, les Français plébiscitent le foie gras et le saumon fumé, qui devraient être présents sur respectivement 82% et 81% des tables.
La bûche reste incontournable, 75% des personnes interrogées déclarant qu'elles en consommeront probablement, tandis que sept personnes sur dix (71%) pensent accompagner leur repas de champagne. Près de six personnes sur dix (59%) consommeront probablement des huîtres.
En revanche, les Français semblent bouder la traditionnelle dinde de Noël, qui sera au menu de seulement 45% des répondants.
Le menu varie sensiblement selon le niveau de revenu des répondants. Ainsi, la bûche (76%) et le saumon fumé (70%) devraient être les produits les plus consommés par les plus modestes, tandis que le foie gras fait presque l'unanimité chez les personnes les plus aisées (92%), qui le préfèrent au saumon fumé (87%) et au champagne (82%).
En vue des repas de fin d'année, les Français se rendront moins que le reste de l'année dans les grandes surfaces (48%), et davantage dans les commerces de proximité (pâtissier, boucher, poissonnier —, 26%), sur le marché ou directement auprès des producteurs (15%).
Au total, 41% des Français rechercheront la proximité et le conseil en privilégiant les petits commerces ou le marché pour acheter les produits qui seront servis à l'occasion des repas de fin d'année. Là encore, ce résultat témoigne de l'attachement particulier des Français aux repas de fin d'année.
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