Voyager responsable

Voyager responsable, le nouveau défi du tourisme

Ecotourisme, tourisme durable, équitable, responsable ou solidaire.... un tourisme plus vertueux, effet de mode ou tendance profonde ?

La part du tourisme durable ne fait que croître

Acheter autrement et consommer autrement sont des réflexes entrés de plain-pied dans notre vie quotidienne. Voyager autrement, voilà une nouvelle tendance qui se fait jour de façon de plus en plus visible. Et pourtant, la première conférence mondiale sur le tourisme durable organisée par l'Organisation mondiale du tourisme à Lanzarote aux Canaries a eu lieu en 1995 ! Le tourisme durable ne représente encore que 2 % à 3 % de la consommation touristique mondiale selon les chiffres les plus optimistes, mais sa part ne fait que croître.

Tourisme : des enjeux considérables

Le poids et les enjeux du tourisme, première industrie mondiale, sont considérables et souvent méconnus. En 2020, pas moins de 1,6 milliard de touristes sillonneront le monde, alors qu'ils n'étaient que 592 millions il y a dix ans. Selon la Banque mondiale, le tourisme procure 10 % des devises des pays en voie de développement et donnerait à travers le monde du travail pour 5 % à 15 % de la population. Cependant, pratiquement seul le Nord et ses entreprises profitent de cette manne. Force est de constater que les pays d'accueil les plus pauvres ne bénéficient pas des dividendes du voyage et que l'impact environnemental du tourisme n'est pas sans conséquence. Malgré tout de nombreux pays du Sud ont pu franchir une première étape de développement grâce à la manne touristique.

Voyager responsable : une véritable gageure

Voyager dans le respect des populations et des cultures des pays visités, être en prise avec la vie et les initiatives locales, tout en limitant l'impact sur l'environnement, relève aujourd'hui d'une nouvelle gageure pour le voyageur d'aujourd'hui : celle d'adopter un comportement responsable. Peut-on, à l'image du commerce équitable, faire que ce qu'on achète là bas profite à ceux qui produisent ? Le tourisme responsable devient une véritable alternative au tourisme de masse.

Tout le monde s'y met

Hier encore confidentiel ce type de tourisme n'est plus seulement l'apanage de quelques associations bienveillantes ou militantes telle Croq' Nature. Dans le sillage des pionniers, Atalante ou Allibert, les voyagistes s'y engouffrent aussi, certains convaincus d'autres adoptant une posture pratique.

Même les grands acteurs du tourisme dit de masse s'y intéressent. Chartes, engagements, labels se multiplient. Les éditeurs de guides de voyages n'ont pas tardé à surfer sur la tendance, tels le Petit Futé ou le Guide du Routard.

Certains pays affichent une stratégie de développement touristique fortement orientée durable. Ainsi le Maroc est le premier pays à avoir annoncé haut et clair un tel engagement en multipliant les initiatives, sensibilisation du voyageur à un tourisme respectueux, élaboration de labels et de chartes, développement des pays d'accueil touristiques, d'itinéraires et d'hébergements, soutien d'initiatives locales...
Les ONG ne sont pas en reste. Par exemple, Tourism for Development multiplie les initiatives pour réinjecter des fonds prélevés sur les adhérents dans des micro projets locaux.

(www.tourismfordevelopment.com)->(www.tourismfordevelopment.com)

Au cœ,ur du Poitou...

Le constat sur l'impact environnemental du tourisme et des loisirs vaut aussi pour nos pays développés. Les initiatives s'y multiplient, notamment dans la gestion éco responsable des structures. Ainsi, l'hôtel Les Orangeries au cœ,ur du Poitou est un exemple de gestion éco responsable et de nombreux gîtes de Wallonie ont été labellisés Panda en collaboration avec le WWF. (http://www.gîtesdewallonie.be)

Par Catherine Bardon

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