Et si on tenait nos résolutions ?

Chaque 1er janvier, au lendemain des agapes, on émerge au milieu de l’après-midi avec une détermination aussi solide que notre mal de tête : c’est décidé, cette année, on sera wonderwoman. Inscription à la salle de sport, alimentation saine et équilibrée, abandon des mauvaises habitudes, découverte de nouveaux horizons, ouverture tardive d’un PEL… Quelques jours plus tard, le projet semble s’être un peu dilué dans la galette des rois, la chaleur de la couette et l’appel instistant des soldes. Et si en 2015 on faisait le pari fou de tenir, sinon toutes, au moins quelques unes de nos bonnes résolutions ? Voici quelques pistes pour rendre la mission un peu moins impossible.

Résolution n°1 - On se bouge

Jusque là, tel un paresseux sur sa branche, on regardait d’un œil amusé les joggeurs qui s’agitaient au loin, emplissant des potron-minet tout ce que la ville compte d’espaces verts. Pourquoi diable s’infliger une telle souffrance alors que l’on peut tranquillement rester au chaud chez soi, bien à l’abri de toute courbature, brûlure ou autre élongation musculaire ? Et puis un jour, on se rend compte que notre transformation en guimauve géante est proche du point de non retour, et on se dit brutalement que ça ne peut plus durer : c’est décidé, dans un an, on fait l’ultra-trail du Mont Blanc. Evidemment, au bout de trois tours de parc, nos baskets flambants neuves nous écorchent les orteils, nos poumons brûlent et notre visage revêt un aspect à mi-chemin entre la tomate trop mûre et l’hippopotame amphibie.

Pour éviter que l’envie de se bouger ne fléchisse face à un effort trop intense et trop soudain, mieux vaut commencer par un effort gradué, avec par exemple des joggings ou des séances de piscine régulières, dont vous rallongerez progressivement la durée avec l’entraînement.

Et si vous avez envie de vous inscrire à un cours de sport mais que vous n’avez pas trois ans à consacrer à l'apprentissage des bases du yoga bikram ou au perfectionnement de votre dribble de vitesse, vous découvrirez sans doute avec joie la Gym Suédoise. Des cours de 50 à 75 minutes alternant échauffement, cardio, musculation et étirements vous sont proposés dans une multitude de salles à travers toute la France. Les  professeurs sont passionnés, la musique est
entraînante, l'ambiance est très sympathique et les prix défient toute concurrence : un sport complet, fun et accessible, qui propose probablement un cours à deux pas de chez vous, foncez vous inscrire sur le site de la Gym Suédoise !

Blog Isis de Paname

Résolution n°2 - On décomplexe son rapport à l’alimentation

Après le marathon lipidique de la fin d’année, notre estomac nous signifie généralement un fort besoin de se mettre au vert : mais après quelques jours de courgettes vapeur et de tisanes détox, l’appel de la frangipane et de la croziflette se fait trop fort, et on retourne à nos bonnes vieilles habitudes. Chez TPLF, nous ne nous improviserons pas diététiciens et nous ne vous conseillerons aucun régime particulier – surtout pas s’il est à base de charbon de bois, de monodiète de raisins secs ou d’obscures boissons détox fleurant bon le compost humide.

Si nous ne remplacerons jamais votre médecin en cas de désordre alimentaire ou de problème de poids, nous pouvons encourager celles d’entre vous qui souhaitent se sentir mieux dans leur corps de simplement faire appel au bon sens en cuisine : préparez des portions raisonnables, mangez doucement et arrêtez-vous dès que vous vous sentez rassasiée, même si votre assiette n’est pas encore vide (vous aurez un repas tout prêt pour le lendemain !). Sauf intolérance avérée, ne vous imposez pas de tabou alimentaire, trop frustrant pour être soutenable sur le long terme. Variez les plaisirs et les aliments, c’est bon pour votre santé et c’est beaucoup plus amusant en cuisine !

En bonus, quand cela vous est possible, privilégiez les produits frais issus de l’agriculture biologique et des circuits courts : vous ferez ainsi d’une pierre deux coups en faisant du bien à votre corps et à la planète.

Résolution n°3 - On devient un puits de science (ou quelque chose qui s’en rapproche)

Qui n’a jamais rêvé de maîtriser la règle de Klechkowski, de pouvoir citer tous les rois de France dans l’ordre et de parler couramment coréen ? Que ce soit par souci d’enrichissement personnel ou pour briller en société, l’envie de développer ses connaissances et de s’ouvrir de nouveaux horizons se fait ressentir à chaque rentrée.

Alors si cette année l’école de la vie ne vous suffit plus, armez-vous d’une bonne dose de volonté, d’une pincée de courage et de votre plus beau stylo plume et consultez d’urgence l’article que TPLF consacre ce mois-ci aux mille et un moyens d’assouvir votre soif d’apprendre.

Résolution n°4 - On fait quelque chose de ses dix doigts

La dernière fois que l’on a créé quelque chose de nos propres mains, on avait six ans et l’objet du délit était un collier de pâtes peint à la gouache que notre maman conserve depuis précieusement au fond d’un placard. Or quoi de plus satisfaisant que de réaliser soi-même un objet, un bijou - voire une œuvre d’art (dans l’acception indulgente du terme) ?

Si vous avez décidé que 2015 serait l’année de la révélation de votre Jeff Koons intérieur, l’infini des possibles s’ouvre devant vous : de la composition florale à la mosaïque gréco-romaine, en passant par la dorure sur cuir et l’origami, il y en a pour tous les goûts. Pour les parisiennes, sachez que l’association Paris Atelier propose une très large gamme d’ateliers créatifs, dont les tarifs sont adaptés selon votre situation. La liste des ateliers et les conditions d’inscriptions sont consultables en ligne sur le site de Paris Atelier.

Résolution n°5 - On passe (enfin) son permis

Si on ne l’a pas encore passé, c’est qu’a priori nos pieds, notre vélo ou les transports en commun suffisent jusque là à nous emmener d’un point A à un point B, l’esprit libre et le nez au vent, sans avoir à se soucier de trouver une place de parking, une station essence ou encore un carrossier qui ne nous demandera pas un mois de salaire pour changer un rétroviseur.

Ou encore, à l’image de l’auteur de ces lignes, on combine avec un tel talent maladresse, capacité de concentration relative et absence totale de sens pratique, que cela rend difficile l’obtention du permis avant une bonne demi-dizaine d’échecs.

Mais si conduire peut sembler compliqué, stressant, et source de problèmes infinis – sans compter l’augmentation soudaine de votre empreinte carbone - c’est aussi un gage d’indépendance, qui peut se révéler très utile en dehors des centres urbains surconnectés, voire carrément indispensable dans certaines régions. Alors autant le reconnaître : il faudrait vraiment passer votre permis. Vous pouvez choisir de vous inscrire dans une auto-école classique, pourquoi pas en optant pour une formule accélérée, si vous avez peu de temps à consacrer à des leçons quotidiennes et que vous souhaitez suivre une formation intensive. Une autre option, plus flexible et moins couteuse, tend également à se développer depuis quelques mois : le permis en ligne. Les services de l’auto-école sont accessibles directement sur le site internet : cours de code (disponibles également dans les locaux de l’école), réservation de cours et suivi du planning, évaluation de votre dernière leçon par votre moniteur… A ce jour, une seule auto-école en ligne a obtenu l’agrément nécessaire à son exercice, Auto-ecole.net. Son offre est toutefois pour l’instant limitée à l’Ile de France.

Plus d’excuses ! On se lance, on persévère, on tient au moins une bonne résolution et on se donne rendez-vous en janvier prochain pour reprendre celles que l’on aurait abandonnées en chemin.

 

Par M.B.

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