A quoi rêvent les jeunes filles ?

Une étude Ifop pour Givenchy

N'en déplaise à Bridget Jones et aux statistiques, le mariage reste très tendance. Mais l'amour fou n'est pas toujours au rendez-vous.

Même si en France un enfant sur deux naît aujourd'hui hors mariage, passer devant Monsieur de maire fait encore rêver beaucoup de jeunes filles. Pour le lancement de son parfum Amarige Mariage, le parfumeur Givenchy a demandé à l'Ifop une étude d'opinion dans quatre pays : France, Grande- Bretagne, Russie, Japon. Conclusion : partout, le mariage doit traduire avant tout l'épanouissement féminin, même s'il prend des formes différentes selon les pays.

Le mariage valeur sûre

Le mariage reste une valeur sûre mais avec des motivations qui varient d'une culture à l'autre. C'est en Russie qu'on se marie le plus, à 23 ans en moyenne, avec un risque de divorce de 50%. Les femmes russes considèrent que l'alternative au mariage n'existe pas. Les Japonaises subissent une forte pression sociale. Elles se marient à 28 ans avec un taux de divorce de 25%. 16% des noces sont des remariages.

En France et en Angleterre, les femmes ont un véritable choix entre le mariage et l'union libre très répandue. Elles se marient plus tard : à 33,6 ans en moyenne en Grande-Bretagne et 29,1 ans en France, avec un taux de divorce de 40 et 43% et une part des remariages de 40 et 20%.

Pourquoi se marie-t-on ?

Pourquoi se marie-t-on ? Moins par amour fou ou passionné que par complicité, entraide, soutien, tendresse, harmonie et amitié. Ces notions se renforcent et prennent les pas sur l'amour au fur et à mesure que le temps passe, avec un idéal de mari-meilleur ami. Les modalités varient selon les pays. Pour les Françaises c'est un travail de chaque jour. Pour les Anglaises, c'est avant tout un contrat. Pour les Russes, une histoire de famille plus que de couple, avec une forte notion de devoir. Pour les Japonaises, c'est une prise de responsabilité lourde qui demande un apprentissage.

Un besoin de confort et de sécurité

Le mariage a une dimension contractuelle en Grande-Bretagne avec une véritable notion de partenariat. Il est même considéré comme une « garantie sur l'avenir » pour les Japonaises. A L'inverse, l'indépendance financière est revendiquée par les Françaises mais jugée inaccessible par les Britanniques. Pour les Russes et les Japonaises, le mariage apporte la promesse d'un monde meilleur avec un objectif d'ascension sociale pour les premières et de prospérité pour les secondes. Pour toutes, il apporte une sécurité affective, une forme de partage et un rempart contre la solitude.

Un idéal de séduction différent

L'idéal de séduction de la femme mariée varie d'un pays à l'autre. La femme française se distingue nettement. Elle assume tous les rôles à la fois et devenir épouse et mère ne l'empêche pas de rester coquette et naturellement séduisante. Cette posture typiquement française est à la fois rejetée -avec une pointe d'envie néanmoins- par les autres femmes qui, une fois mariées, semblent renoncer à la séduction. Les Anglaises refusent la pression de la séduction et affichent une volonté de simplicité décontractée. Les Russes souhaitent rester élégantes mais, une fois mariées, refusent les signes de la séduction. Les Japonaises assument leur féminité mais rejettent l'élégance recherchée de la femme française.

La place de la femme dans le couple

La décision de se marier coïncide souvent avec l'aspiration de créer une famille, un foyer, avec une approche valorisant plus ou moins indépendance, dévouement ou harmonie au foyer. L'idéal des Françaises est une femme indépendante, égale de son mari d'un point de vue financier et culturel, qui assume pleinement tous les rôles : épouse, mère, femme active, amante, amie... Libérée du fantasme du prince charmant, l'Anglaise aborde le mariage avec réalisme dans une vision contractuelle. Elle envisage son couple comme une alliance où le rôle de chacun évolue et les genres sont moins stéréotypés.
L'idéal à la russe : présente pour prendre soin de son mari et de ses enfants au quotidien, la jeune russe a une vision très traditionnelle du mariage. Elle est l'âme du foyer. Le confort matériel apporté par cette union étant le garant d'un foyer heureux et fécond. La femme japonaise matérialise son idéal du mariage par l'atmosphère qui règne dans son foyer : un havre de paix où évolue chaque membre de la famille en harmonie, ainsi marquée par la philosophie ancestrale. La maison occupe un rôle central.

Le fantasme du jour J

Le grand jour incarne toujours un rêve de princesse, entre stress et bonheur absolu. Mais une double tendance se dessine. D'un côté, l'imagerie classique du mariage à l'occidentale est de plus en plus partagée par toutes les cultures (la robe blanche, la réception, le champagne, un jardin ensoleillé, les fleurs... ) De l'autre, les femmes prennent plus de liberté avec les traditions (moins de mariages religieux, recherche d'originalité dans la réception et la tenue...), d'autant qu'elles se marient plus tard. Traditionnel ou moderne, le mariage reste un moment exceptionnel toujours empreint de croyances et de rites. Certains voyagent et internationalisent tandis que les pratiques « porte-bonheur » restent très ancrées dans un imaginaire local.

Côté budget : un mariage coûte 25 000 euros (chiffres 2005) au Japon, 24 000 en Grande-Bretagne, 11 000 en France et 800 en Russie. Avis aux éventuels parents sponsors !

Par Gisèle Prévost

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