Flamenco : Belen Maya, la passeuse

Pendant le festival de Nîmes, la danseuse de flamenco, née à New York, sera la vedette de deux soirées.

Bon sang ne saurait mentir, Belen Maya, fille du regretté Mario Maya et de la danseuse Carmen Mora, n'est pas la danseuse académique qu'elle aurait pu être. Avec une grâce discrète, elle utilise une solide technique flamenca, qu'elle marie habilement à une interprétation aérienne et d'une grande modernité du flamenco. Elle n'hésite pas à passer des figures flamencas les plus authentiques à des poses qui ne sont pas sans évoquer la danse contemporaine, peut-être un clin d'œ,il à son lieu de naissance. En effet, les hasards de la vie d'artiste l'ont vue naître à New York. Certains n'hésitent pas à dire que, sans l'apport essentiel de Belen à la danse flamenca, les Israël Galvan, Yerbabuena et Rocio Molina, entre autres, auraient eu plus de difficulté à trouver leur place.

Belen Maya


Pendant plusieurs années, on a pu la voir danser accompagnée au chant par Maite Martin, dans un face à face saisissant qui mettait en scène la grâce quasi immatérielle de Belen et la voix rauque et puissante de la cantaora.
«Mujeres», ultime chorégraphie de son père, peut se voir comme un testament. Trois générations se retrouvent, trois tempéraments se rencontrent. Il est certain que Belen Maya aura dans le cœ,ur et dans l'esprit la volonté de faire de ces deux soirées un moment inoubliable et un hommage au grand danseur qu'était Mario Maya. Elle sera la passeuse entre la classique Merche Esmeralda et la très jeune Rocio Molina, qui bouleverse actuellement les canons de la danse flamenca.


«Mujeres», avec Merche Esmeralda, Belen Maya et Rocio Molina.
Samedi 24 janvier 2009 à 21h, dimanche 25 janvier à 15h, au Théâtre.
Renseignements au 04 66 36 65 00



Par Marie Ningres

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