Alli arrive en pharmacie en vente libre. Attention à la tentation de croire au remède miracle aux problèmes de surpoids : il n'existe pas !
Pour maigrir, il faut surtout changer son comportement alimentaire. Et quand on a un réel problème d'obésité, qui est la situation pour laquelle Alli est recommandé, cela nécessite une prise en charge adéquate, complexe, intégrant assez souvent non seulement un travail de fond sur le comportement alimentaire mais aussi un travail d'ordre psychologique pour comprendre pourquoi on mange au-delà de ses besoins et un travail sur la remise en mouvement du corps. En quoi une mise en vente libre de ce médicament peut-elle garantir que ce type d'approche sera menée ?
De plus, ce produit pourra apparaître comme un produit miracle, qui risque d'attirer des personnes qui n'ont pas de problème d'obésité (la minceur faisant à tort tellement rêver) pour l'utiliser, avec tous les effets indésirables annoncés. Un autre risque est qu'on mange aussi gras en comptant sur Alli pour éliminer ces graisses, plutôt que de repenser globalement son alimentation et donc, l'effet ne sera pas durable. Perdre du poids se fait en réduisant globalement son apport calorique et non en se focalisant sur une catégorie particulière, les graisses, qui sont nécessaires à l'organisme.
Et les pharmaciens auront-ils toujours la disponibilité pour avoir la vigilance nécessaire et fournir les conseils requis ? Sans surveillance médicale, comment être sûr qu'il n'y aura pas de prise excessive ou trop longue ?
Bref, Alli : attention au miroir aux alouettes !
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Médicament destiné à la perte de poids, il est délivré sans ordonnance, mais, en principe, exclusivement, sur conseil du pharmacien. Par Evelyne Dreyfus.
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