”La Malibran” - Gonzague Saint Bris

D'origine espagnole, la Malibran est la plus célèbre cantatrice du XIXe siècle. D'une remarquable beauté, dotée d'une voix exceptionnelle, elle connaît une ascension fulgurante et une vie sentimentale tumultueuse. Un personnage de légende raconté par Gonzague Saint Bris.





Elle ne vivra que vingt-huit ans, mais ce sera suffisant pour entrer dans la légende et l'histoire du romantisme. Si Rossini, Stendhal, Delacroix, Musset, Lamartine comptèrent parmi ses admirateurs et soupirants, elle fut aussi adulée dans toute l'Europe du XIX siècle, et aujourd'hui encore des mains anonymes viennent fleurir sa tombe au cimetière de Laeken, en Belgique.

Née en 1808 à Paris, María de la Felicidad García est la fille du ténor espagnol Manuel García. Très tôt, le chanteur lui impose un enseignement musical terrifiant tant par son rythme que par son exigence, la poussant littéralement sur scène alors qu'elle n'a que six ans. En 1825, le ténor l'entraîne dans une tournée aux Amériques. C'est là qu'elle rencontre Eugène Malibran, qui lui propose le mariage afin qu'elle échappe au joug paternel. Une union de complaisance annulée quelques années plus tard. Sa voix de mezzo-soprano, d'une tessiture exceptionnellement étendue, sa sensibilité d'interprète, son incomparable beauté et sa présence sur scène propulsent María de la Felicidad García au sommet. Devenue « la » Malibran, du nom de son mari, elle incarne la diva par excellence, celle qui, mettant fin au règne des castrats, réussit à imposer au public l'image de la prima dona assoluta, celle pour qui les compositeurs de l'époque, dont Bellini et Rossini, écriront les plus beaux rôles d'opéra. Véritable météore, elle fait un triomphe à New York, se produit dans toute l'Europe, de Londres à Milan, de Rome à Paris, et épouse enfin, après un divorce mouvementé, le violoniste belge Charles-Auguste de Bériot, son seul grand amour, avant de mourir tragiquement des suites d'un accident d'équitation, sa seconde passion.
La Malibran, qui a électrisé les foules, aura eu le monde pour scène et le public pour paradis, avec cette voix incomparable qui la place au firmament : « la voix qui dit je t'aime ».




A propos de Gonzague Saint Bris

Gonzague Saint Bris - Photo Armand Langlois 2007



Chef de file du mouvement des nouveaux romantiques, Gonzague Saint Bris est le biographe de George Sand, d'Alfred de Vigny, d'Honoré de Balzac et d'Alexandre Dumas. Il est aussi l'auteur des Princes du romantisme et de Je vous aime, inconnue, ouvrage consacré à la passion qui lia Balzac et Mme Hanska. Ses biographies de La Fayette (2006) et de François I (2008), ainsi que ses derniers romans, Les Vieillards de Brighton, prix Interallié 2002, et L'Enfant de Vinci, prix des Romancières 2006, ont été de grands succès. Gonzague Saint Bris a publié en 2007, aux éditions Belfond, Marie, l'ange rebelle, dans lequel il retrace l'histoire d'amour qui a scellé les destins de Marie d'Agoult et de Franz Liszt. Enfin, il est le président fondateur du festival de La Forêt des Livres, qui accueille chaque année au mois d'août plus de cent cinquante auteurs et quarante mille visiteurs.


- La Malibran - La voix qui dit je t'aime
- Auteur : Gonzague Saint Bris
- Éditeur : Belfond
- 16X24 cm
- 240 pages
- Date de parution : 20/05/2009
- 20 €

Par Nicole Salez
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