Résultats de l'enquête Nicolle sur les connaissances, les attitudes et les comportements des Français face au risque infectieux.

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L'enquête Nicolle menée par l'Inpes sur les connaissances, attitudes et comportements des Français face au risque infectieux a permis de montrer que plus d'un Français sur deux cite une maladie infectieuse parmi les maladies les plus redoutées.
Si pour 55 % d'entre eux, toutes les maladies infectieuses sont graves, ils sont 26,4 % à craindre la grippe en particulier.
La maîtrise des risques infectieux est--elle possible ?
Quatre personnes sur dix (42 %) pensent que la maîtrise des risques infectieux est envisageable en France.
Les deux principales solutions permettant cette maîtrise des risques infectieux mises en avant sont de l'ordre de la responsabilité individuelle (une meilleure hygiène) et de la responsabilité collective (un meilleur contrôle aux frontières).
A l'inverse, les raisons invoquées pour expliquer l'impossibilité de maîtriser les risques infectieux sont d'ordre environnemental (absence de frontière pour les maladies infectieuses, adaptation des maladies infectieuses à leur environnement).

La prévention des maladies infectieuses : l''hygiène plébiscitée
61 % des Français adoptent au moins une pratique d'hygiène pour prévenir les maladies infectieuses.
Pour se protéger des maladies infectieuses dans leur vie quotidienne, près de la moitié des personnes interrogées (45 %) déclare se laver régulièrement les mains, un tiers (30 %) évoque une bonne hygiène corporelle et plus d'une personne sur sept (15 %) une bonne hygiène en général, incluant la maison, le linge...
Ce sont ainsi les pratiques d'hygiène qui sont les plus citées par les personnes interrogées pour prévenir les maladies infectieuses (61 %), bien avant la pratique du sport, la limitation du stress, la prise de médicaments en cas de symptômes, l'évitement des personnes malades ou encore les vaccinations.
Ces pratiques sont plus répandues chez les femmes (64 %) que chez les hommes (58 %) ainsi que dans les foyers où vit un enfant de moins de quinze ans.
Neuf Français sur dix se lavent les mains au moins cinq fois par jour.
Le lavage des mains est une pratique quotidienne très répandue : 47 % des personnes interrogées déclarent se laver les mains entre cinq et dix fois par jour, 31 % entre dix et vingt fois et 12 % plus de vingt fois. Les femmes ainsi que les parents d'enfants déclarent le faire à une fréquence plus élevée.
La quasi-totalité des personnes interrogées (98 %) déclare se laver les mains « systématiquement » ou « souvent » après être allée aux toilettes. Pour faire la cuisine, elles sont 96 % et 92 % pour s'occuper d'un bébé de moins de six mois. En revanche, elles ne sont plus que deux tiers (63 %) après avoir pris les transports en commun et moins de trois sur cinq (58 %) après avoir caressé un animal. Enfin, moins de la moitié (45 %) rapporte se laver les mains après s'être mouché, 15 % de manière systématique et 30 % souvent.

La grippe saisonnière et la pandémie grippale
La grippe saisonnière sévit chaque année, elle est donc bien connue des Français.
Les modes de contagion de la grippe saisonnière connus par six personnes sur dix.
Près des deux tiers des personnes (62 %) savent que si l'on est atteint de la grippe, on est contagieux avant même d'en présenter les symptômes. En revanche, 20 % pensent que la grippe se transmet seulement à partir du moment où le malade se met à tousser, 9 % lorsqu'il a de la fièvre et 7 % une fois que la maladie est bien installée.
Un tiers des Français affirme rester chez eux lorsqu'ils souffrent de la grippe saisonnière.
Lorsqu'elles souffrent d'une grippe saisonnière, les personnes interrogées ne sont qu'un tiers à affirmer « rester chez soi » (35 %), une personne sur cinq (21 %) évite systématiquement les lieux publics et 16 % évitent systématiquement de prendre les transports en commun.
Pour protéger leur entourage, moins de la moitié des Français interrogés (46 %) serait disposée à porter un masque à leur domicile. Lorsqu'il s'agit de porter un masque à l'extérieur, seul un tiers (34 %) serait d'accord. Les femmes et les parents d'enfants sont proportionnellement plus nombreux à être d'accord pour porter un masque à l'intérieur.
Les mesures acceptables pour lutter contre une pandémie grippale.
Les différentes mesures susceptibles d'être appliquées par les pouvoirs publics pour freiner la propagation d'une éventuelle pandémie grippale sont bien acceptées par la population, mais toutes ne reçoivent pas la même approbation.
La mesure accueillie le plus favorablement par le grand public est l'isolement des personnes en bonne santé arrivant de l'étranger mais potentiellement contaminées (principe de la mise en quarantaine). Huit personnes sur dix se déclarent en faveur d'un isolement de quelques jours pour s'assurer qu'elles n'ont pas la grippe.
Trois personnes sur quatre (76 %) acceptent l'idée de réserver les traitements aux personnes employées dans des secteurs essentiels comme la santé et la sécurité, deux sur trois accepteraient que les écoles ferment et que les rassemblements soient interdits. Enfin, une personne sur deux trouverait normal de rester à la maison si elle n'est pas employée dans un secteur essentiel.
Les réponses des médecins sont assez différentes : ils sont plus favorables à celles qui recueillent une moindre
approbation dans la population générale. Un peu moins de deux tiers d'entre eux est favorable à l'isolement des
personnes arrivant de l'étranger. De même, bien qu'en première ligne en cas de pandémie grippale, les médecins sont
moins favorables à la réservation des traitements aux personnes employées dans des secteurs essentiels.
Par et
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