Comportements alimentaires des Franciliens

Une enquête de l'ORS

L'Observatoire de la santé en Ile-de-France (ORS Ile-de-France) a analysé les comportements alimentaires des Franciliens, les classant en 6 catégories, des « conviviaux » aux « impulsifs », en passant par les « raisonnables ».



C'est la première fois que les résultats de l'enquête nationale Baromètre Santé nutrition sont exploités au niveau régional. Cette étude sur les comportements alimentaires des Français prend en compte le contenu de leur assiette (combien de fruits et légumes, ou de plats tout prêts, consommés dans les jours précédents l'enquête...), mais aussi la façon dont se déroulent leurs repas (partagés ou non, devant la télévision ou en lisant, plus ou moins longs...). En région Île-de-France, les résultats font apparaître six profils de Franciliens, bien différents quand il s'agit de se mettre à table !


Les « conviviaux » : 37% de la population francilienne

Ils mangent des légumes en grande quantité (71% en ont consommé au moins deux fois dans la journée, contre 54% pour le reste de la population), et des aliments bio, ainsi que des plats faits maison plus souvent que les autres. Mais ils consomment aussi davantage de produits sucrés, de charcuterie, et de vin rouge ! Les « conviviaux » respectent leurs trois repas par jour, passent du temps à table, à plusieurs, sans faire autre chose (télé...). On trouve parmi eux beaucoup de 30-49 ans, souvent des foyers avec enfants. Ils font du sport mais ne suivent pas de régime, et grignotent très peu. Pour eux, manger est avant tout un plaisir gustatif et un moment de partage.


Les « raisonnables » : 18% de la population francilienne

Ils consomment de tout, mais surtout des produits laitiers, des fruits et légumes, et de la viande, du poisson et des œ,ufs. Ils mangent davantage de pommes de terre que le reste de la population (48% contre 35% de la population totale), mais moins de pâtes-riz-semoule, de plats tout prêts, et de produits bio. Les raisonnables sont plutôt des femmes (56%), suivant des régimes (12% contre 8% pour la population totale) et pratiquant peu le sport. Manger ne représente rien de particulier pour ce profil.


Les « attentifs » : 13% de la population francilienne

Ils suivent plus rigoureusement les recommandations du Plan national nutrition santé (PNNS) : ce sont eux qui consomment le plus de fruits, de légumes et de poisson, ainsi que des aliments bio, au détriment des plats tout prêts et des snacks-sandwichs. Ils préfèrent le vin rouge à la bière. Les attentifs prennent trois repas dans la journée, mais peu conviviaux : courts, non partagés et souvent associés à une autre activité (télévision et lecture) notamment le midi. Beaucoup ont entre 60 et 75 ans ou vivent seuls. Ils ne fument pas, suivent des régimes pour raison de santé, et ne mangent pas souvent au restaurant ou chez des amis. Les attentifs lisent les étiquettes des produits qu'ils achètent. Pour eux, manger et cuisiner sont avant tout un moyen de conserver la santé.


Les « pratiques » : 12% de la population francilienne

Pâtes-riz-semoule, pommes de terre, plats tout prêts et légumes secs sont largement présents dans l'alimentation des « pratiques ». Autres caractéristiques : peu de charcuterie (11%), mais du bio et beaucoup de compléments alimentaires-vitamines (plus de la moitié en prennent). Ils mangent vite, et en faisant autre chose. Il s'agit surtout de jeunes adultes (34% de 18-29 ans), qui à la fois suivent plus de régimes et mangent plus au fast-food.



Les « insouciants » : 11% de la population francilienne

Ils ont un régime peu diversifié, plutôt occidental (snacks...) : ils mangent très peu de fruits (20% seulement en ont pris dans la journée précédent l'enquête, contre 63% pour la population totale) et de légumes (64% contre 89% pour la population totale), ou encore de poisson. Plus de 65% d'entre eux ont consommé deux plats tout prêts dans la semaine précédente. Ils boivent plutôt de la bière, grignotent pas mal et ne prennent pas trois repas par jour. Il s'agit plutôt d'hommes (beaucoup d'étudiants et de chômeurs ou inactifs) âgés de 18 à 29 ans. Ils pratiquent peu de sport, fréquentent beaucoup les fast-foods, et font peu leurs courses au marché ou dans les commerces de détail. Pour eux, il n'y a pas ou peu de liens entre alimentation et problèmes de santé (cancers...).





Les « impulsifs » : 9% de la population francilienne

Ils consomment beaucoup de produits laitiers, de céréales, de pâtes-riz-semoule, de charcuterie et de produits sucrés. Ils prennent trois repas par jour mais grignotent beaucoup en plus (presque 4 fois plus que la population totale). Leur repas de midi sont rapides et peu conviviaux, mais ils se rattrapent le soir avec des dîners partagés et plus longs. Il s'agit en majorité de femmes, et d'individus de moins de 39 ans. Ils vont au marché moins d'une fois par semaine. Le temps de préparation de repas semble être leur principal critère dans l'élaboration des menus (66% contre 53% pour la population totale). Manger est pour eux considéré comme un acte indispensable, et cuisiner plutôt comme une contrainte.




Par Thérence Normann

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