Sida : test d'un gel vaginal de prévention

L'utilisation par les femmes d'un gel vaginal 'microbicide' pourrait réduire leurs risques de contamination par le sida, selon une étude sud-africaine menée par Caprisia. Présentée le 20 juillet 2010 lors de la 18ème Conférence mondiale sur le VIH/Sida (AIDS 2010), cette étude a vu ses résultats publiés en ligne la veille par la revue Science.




Les femmes représentent actuellement la majorité des nouveaux cas d'infection par le VIH dans le monde. Début 2007, un couple de médecins chercheurs du Centre pour le programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (Caprisa) (Durban), Salim et Quarraisha Abdool Karim, entouré d'autres chercheurs, a commencé à mener un test sur l'efficacité et l'innocuité d'un gel vaginal microbicide contenant du ténofovir, un antiviral très utilisé dans le traitement des séropositifs. Cet essai a été mené dans l'Etat du Natal où les femmes présentent un taux de séropositivité parmi les plus importants du monde : près de 10 % chez les filles de moins de 16 ans, 50 % chez les femmes de plus de 24 ans. Ce test randomisé a porté sur 889 femmes âgées de 18 à 40 ans, toutes séronégatives, sexuellement actives et à haut risque de devenir séropositives.




Une diminution de 39 % des risques d'infections

Sur les 843 qui ont participé jusqu'au bout à l'expérience, 422 ont reçu du gel avec ténofovir, et 421 un gel placebo. Toutes avaient pour consigne d'utiliser une dose de gel douze heures avant une relation sexuelle, puis une autre douze après. Elles ont été suivies chaque mois pendant trente mois, tant sur l'usage du gel que sur la fréquence de leurs relations sexuelles. Publiés en ligne, lundi 19 juillet, par la revue Science, les résultats du test montrent que le gel avec ténofovir, comparé au gel placebo, a réduit les infections par le VIH de 39 % (54 % chez les femmes qui s'en servaient avec régularité). Des premiers résultats encourageants. Reste à les confirmer par de nouveaux essais sur une population élargie.

Rappelons qu'en Afrique, les femmes représentent la majorité des cas d'infection par le VIH. Dans la plupart des cas, elles contractent le virus à l'occasion d'un rapport sexuel avec un partenaire infecté.

Plus d'informations sur le site de Science, en anglais.


Vidéo du FHI (Family Health International ) (en anglais)





FHI (Family Health International ) est partenaire de Caprisa pour cette étude. Fondée en 1971, FHI compte parmi les organisations à but non lucratif les plus grandes et les mieux établies dans le domaine de la santé publique internationale. FHI dirige des études de recherche et des activités sur le terrain dans plus de 70 pays afin de répondre aux besoins de santé de certains des habitants les plus vulnérables de la planète, en particulier dans le domaine du VIH/Sida.

Plus d'informations sur le site du FHI




- Conférence internationale sur le sida
- Date : du 18 au 23 juillet 2010
- Lieu : Vienne (Autriche)



Par Nicole Salez

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