Faut pas rêver au Guatemala

Le 6 août à 20 h 35, l'émission « Faut pas rêver » sur France 3 et Patricia Loison entraînent le téléspectateur dans un monde vertigineux, celui du Guatemala.

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Ici, c'est la nature à l'état brut : au Nord, la jungle protège encore les plus beaux sites historiques de l'Empire Maya, au Centre les volcans se bousculent et lâchent chaque jour quelques nuages de cendres pour rappeler qu'ils sont les maîtres des lieux, au Sud les plages de sable noir plongent dans les gigantesques rouleaux du Pacifique, et les « Noirs caraïbes » ou Garifunas vivent sur la côte atlantique, leur culture et leur langue préservées. Culture maya omniprésente, plantations de café, cultes étranges, catholicisme traditionnel et protestantisme hi tech sont autant de facettes d'un pays multicolore que Patricia Loison et « Faut pas rêver » invitent à découvrir.




Maximon

Culte étrange et énigmatique que celui de Maximon, curieuse statue de bois flanquée d'un chapeau de conquistador, fumeur et buveur d'alcool fort. Pervers et coureur de jupons, il peut aussi guérir et protéger. Le culte se pratique surtout dans les villages autour du lac Atitlan. La demeure de Maximon change chaque année. Pour celui qui abrite la statue sacrée, c'est l'aubaine : elle lui apportera en retour succès, fortune et protection.




Business café : petites et grandes fortunes

Le Guatemala est réputé pour produire l'un des meilleurs cafés du monde. L'Antigua est la seule région du Guatemala bénéficiant d'un label pour le café. Entourée de volcans, l'exploitation de Don Isidro Valdes est l'exemple d'un savoir faire à l'état pur, un joyau de l'arabica dans un paysage à la beauté altière. En pleine période de cueillette, nous avons suivi le quotidien de Don Isidro.
A l'autre bout du pays, dans les montagnes du Nord du Guatemala, Jean Christophe Galland, acheteur pour une entreprise de commerce équitable, est lui aussi en pleine effervescence. Le jeune acheteur est en visite dans les coopératives des petits producteurs. Ils sont des milliers à survivre, grâce au café.

Tri du café




La Passion Cathodique

Au Guatemala, le catholicisme est ou était religion d'Etat, mais depuis une quinzaine d'années le nombre d'adeptes des églises évangélistes est en train de dépasser les fidèles du Vatican.
Antigua perpétue la tradition et célèbre sa semaine sainte avec encens, pénitents, vierges et Christ portés à dos d'hommes, femmes en mantille noire, tapis de sciures colorées et de fleurs, œ,uvres d'art éphémères.
En revanche, au cœ,ur de Guatemala City, le pasteur Jorge H Lopez, fondateur de la Fraternité Chrétienne, une église qui combine technologie et religion, foi et affaires, évangélisation et marketing, a fait construire la « Megafrater San Cristobal », un temple pouvant accueillir 12300 personnes. C'est le complexe architectural le plus important du pays, mais aussi le plus grand temple religieux d'Amérique latine. Avec plus de vingt mille temples évangélistes, le Guatemala détient le record d'églises par habitant en Amérique latine.
Une société guatémaltèque en pleine mutation où le Christ a du mal à trouver sa place.

La semaine sainte à Antigua


Changement de décor, la « Megafrater San Cristobal » à Guatemala Ciudad



Cités Maya, un trésor en sursis

Arthuro Demarest, archéologue pour le moins atypique se bat depuis des années pour percer le mystère de la civilisation maya et sauver, des mains des pilleurs, les vestiges encore enfouis dans la jungle. De la cité antique de Tikal jusqu'à la ville royale de Cancuen, en passant par un survol du Mirador, la plus haute pyramide du continent américain située aux confins de la forêt du Petén, ce périple sur les traces du Monde Maya aide à découvrir l'incroyable fonctionnement de cette civilisation soudain disparue au 7e siècle de notre ère et dont le mystère reste entier.

Vestiges mayas



La vie en Tuc Tuc

Les Guatémaltèques l'appellent affectueusement «Tuc Tuc » à cause du bruit de son moteur. Le Guatemala a été le premier pays d'Amérique latine à adopter ce triporteur à moteur importé d'Inde.
En peu d'années, le Tuc Tuc est devenu le véhicule le plus populaire du pays. La ville de Nebaj aux confins des Hautes terres connaît une nouvelle dynamique économique et sociale grâce à ce petit véhicule. On se déplace, on déménage les objets les plus variés, on va à la messe, au travail ou a l'école en «Tuc Tuc ». C'est le va et vient incessant, le bruit ronflant des moteurs qui rythment et donnent vie a cette ville.

Au rythme du Tuc Tuc



Livingston

Livingston, à l'Est du Guatemala, est une petite cité au bout du Rio Dulce, accessible seulement par le fleuve ou par la mer. Un bout du monde où vivent les Garifunas, « les Noirs Caraïbes ». Ils sont descendants d'esclaves africains et d'Indiens Caraïbes. Au 16e siècle, ils ont fui les plantations des Antilles et les bateaux négriers espagnols et se sont réfugiés sur l'Ile de Saint Vincent puis sur les côtes du Honduras, du Belize, du Salvador et enfin du Guatemala, où ils débarquèrent en 1806.
Depuis, ils n'ont jamais cessé de revendiquer leur culture et leur identité, longtemps niées. Du fait de leur isolement, ils ont réussi à préserver leur langue, leurs croyances, leurs coutumes et leurs musiques. Chaque année, en novembre, ils célèbrent dans les rues de Livingston le jour de leur arrivée sur cette terre.

La patronne d'un café à Livingston



Le Tortugario

Près du village d'Hawaï, sur la côte pacifique du Guatemala, les tortues marines, dont l'olivâtre de Ridley, une espèce en voie de disparition, ont choisi de venir pondre de juin à novembre sur une bande de plage d'à peine 4 kilomètres. Un mystère qui n'a toujours pas été élucidé par les scientifiques. Arcas, une association de protection de l'environnement, lutte pour protéger ces tortues, car contrairement aux autres pays d'Amérique centrale, il n'est pas illégal ici de s'emparer des œ,ufs. Les parlameros, « chasseurs d'œ,ufs », les vendent à des grossistes de Guatemala Ciudad. Ils sont ensuite consommés dans les restaurants de la capitale ou vendus à l'export. On leur prête des vertus aphrodisiaques et le marché est fructueux...


La terre des montagnes vivantes

Des caprices de la géologie, le Guatemala a hérité d'une centaine de volcans, dont cinq toujours en activité dans un espace grand comme la Belgique.
Pour les vulcanologues, c'est une ceinture de feu très active qui traverse le pays, gardée sous observation visuelle et instrumentale permanente, car le danger est toujours dans l'air.
Pour les Mayas, les volcans sont des « montagnes vivantes », la demeure de certains Dieux à qui l'on porte des offrandes et que l'on doit vénérer. Dans leur cosmogonie, éruptions, fleuves de lave et colère de la terre ont une autre signification. Avec le regard croisé des uns et des autres, ces volcans prennent une dimension différente dans un voyage fascinant vers les sommets en feu.

Au pays des volcans



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- Un magazine de Georges Pernoud

- Présentation : Patricia Loison

- Rédaction en chef : William Garit

- Réalisation : Sylvain Bergère

- reportages de Corinne Glowacki et Philippe Bigot, Bertrand Edel et Christian Auxmery, Alexandre Valenti.

Voir le blog de Patricia Loison :
http://fautpasrever.france3.fr



Par Marie Catherine Chevrier

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