Mangue Amère, de Bulbul Sharma

Voici, avec 'Mangue amère', de l'Indienne Bulbul Sharma, un délicieux festin d'histoires où la nourriture et celles qui la préparent jouent le premier rôle. Des histoires entre légumes frais, épices, rire, larmes, chutney, ghee et currys.



On y retrouve l'inspiration de La Colère
des aubergines, lorsque des femmes livrent « des instants de bonheur,
des secrets de famille », des souvenirs où s'épanche la brûlante violence
des currys, s'attarde le parfum entêtant d'une rivale ou se distillent les
ingrédients doux-amers de la vengeance. Autant d'instantanés qui nous
plongent au coeur d'une famille indienne, de la difficile cohabitation des
épouses avec les belles-mères, des mères avec les fils, en des anecdotes
tour à tour poignantes, drôles, macabres, inoubliables.

L'auteure : Bulbul Sharma

Née en 1952, Bulbul Sharma est peintre et écrivain. Elle habite Delhi. Elle a publié trois recueils de nouvelles,
The perfect Woman, The Anger of Aubergines and My Sainted Aunts. Les deux derniers ont été publiés
en français aux Editions Philippe Picquier sous les titres La Colère des aubergines et Mes sacrées tantes.
Bulbul Sharma travaille comme professeur d'arts plastiques auprès d'enfants handicapés. Auteur et illustrateur de A Book of Indian Birds, elle prépare un livre sur les arbres de l'Inde.

- Mangue amère
- Auteure : Bulbul Sharma
- Editions Philippe Picquier
- Traduit de l'anglais (Inde) par Mélanie Basnel
- 176 pages
- Date de parution 10/09/2010
- 16,50 €

« Les femmes savaient qu'une histoire allait commencer et s'installèrent pour écouter. Elle étendirent leurs jambes pour être plus à l'aise, sans pour autant cesser de découper et de nettoyer. C'était la première histoire de la matinée et elles espéraient toutes qu'elle ne serait pas trop triste. Plus tard il y en aurait des tristes, des douces, d'amères et de furieuses. Chaque femme raconterait la sienne. Cinq histoires pendant qu'elles découpaient les légumes, une pendant qu'elles décortiqueraient le riz, et peut-être deux pendant qu'elles remueraient le beurre clarifié. Il y avait parfois assez de temps pour une dernière après le repas, quand toute la maison était endormie. Personne ne pouvait savoir avec certitude combien d'histoires une journée pouvait renfermer. »

Par Nicole Salez
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