Lisbonne, au Portugal, mélange de valeurs traditionnelles et de tendances les plus pointues de la modernité.

Avez-vous, un jour, voyagé à Lisbonne, la ville aux sept collines ? Si ce n'est le cas, prévoyez vite de vous y rendre. Et si vous avez déjà arpenté les ruelles du Bairro Alto, mais que le Tage a charrié beaucoup d'eau depuis ce lointain voyage ... alors envisagez une nouvelle escapade. Car « la ville blanche » est en pleine mutation, un pied dans les traditions, l'autre à la pointe du modernisme, révélant dans sa superbe lumière, une cohabitation harmonieuse entre quartiers ultra modernes (en particulier celui de l'exposition universelle de 1998) et ville ancienne. Des rues entières y sont encore en l'état dans les quartiers historiques et plein de charme de la Baixa, de l'Alfama et du Bairro Alto. D'autres joliment rénovées. Façades décorées d'azulejos, tramways et funiculaires, palais, tout invite à se perdre dans le labyrinthe de ces rues en pente.

Comment, sans perdre son identité propre de ville aux mille ans d'Histoire, Lisbonne poursuivra-t-elle l'élan de cette mutation, renforcée depuis l'exposition universelle dont elle fut l'organisatrice en 1998 ? Pari difficile. Mais pour le moment totalement réussi : réhabilitation des anciens docks, transformation des pavillons de l'Expo'98 en espaces de conférences, de casino, ou encore de shoppings (contrairement à d'autres métropoles européennes qui ont « abandonné » ces lieux), mais aussi choix affirmée d'ouverture aux créateurs, dans la mode, le design, la gastronomie, la peinture etc.
Quelques idées de balades au cœ,ur de la ville
Au MUDE, les scooters font leur show.

Un nouveau musée, celui du Design et de la mode (MUDE), situé dans une zone piétonnière au cœ,ur du centre historique, s'est installé dans l'ancien siège social d'une banque. Pas encore totalement achevé (il le sera en 2011), il vient d'ouvrir ses portes malgré les travaux en cours. Il va sans dire que ces travaux ne sont pas gênants et donnent aux visiteurs, au contraire, la sensation d'entrer dans l'histoire en train de se faire.
Au rez-de chaussée : de la collection de Francisco Capelo (2 500 objets), on peut voir 170 pièces, allant de Le Corbusier à un large éventail de designers du XIXe siècle (Russel Wright, Charlotte Perriand, Ettore Sottsass, Mar Newson), à des stylistes tels Pierre Balmain, Paco Rabanne, Jean-Paul Gaultier, Vivienne Westwood ou encore John Galliano. A chaque fois, les objets ou vêtements choisis l'ont été pour avoir joué un rôle important dans la modification des habitudes et de la relation avec l'espace ou le corps. .

Au premier étage, en exposition temporaire —, du 22 juillet au 24 octobre 2010 —, une superbe collection de scooters représentant l'évolution de ces deux-roues entre 1945 et 1970.
Bárbara Coutinho, directrice du musée, précise : « Symbole important d'une époque et d'un mode de vie urbain, jeune et démocratique, le scooter fut aussi un coup de chapeau à cette nouvelle femme plus émancipée et professionnellement active, qui s'est s'affirmée dans la société d'après-guerre ».
Cette exposition permet —, au delà de la Vespa italienne de la marque Piaggio que nous avons toutes en mémoire - d'approcher une variété extraordinaire de modèles, et de mieux comprendre ce phénomène qui a déferlé sur l'Europe et les États-Unis.
Le plus grand océanorium d'Europe.
Lisbonne entretient avec l'Atlantique une relation fusionnelle. D'où sans doute la création de cet espace aquatique que plus d'un million de visiteurs fréquente chaque année (plus de 14 000 000 depuis son inauguration). Il est magnifique, avec ses 5 millions de litres d'eau salée, ses multiples aquariums, sa sonorisation de vagues et d'oiseaux du littoral, ses milliers d'espèces de poissons venus de toutes les mers (Açores, Alaska, Seychelles etc.) présentés avec le souci constant d'immerger le visiteur, tout au long d'un cheminement sur deux étages alternant intérieur et extérieur (l'architecte Peter Chermayeff a conçu deux bâtiments, qui communiquent par un pont, l'édifice principal entourée d'eau, figurant un bateau prêt à prendre la mer).

Flâner dans le pittoresque historique.
La Baixa est le quartier le plus animé de Lisbonne. Reconstruit après le séisme de 1755, le quartier fut l'un des premiers exemples d'urbanisme en Europe avec ces bâtiments néo-classiques bordant des rues et des places spacieuses.
L'Alfama est l'un des quartiers les plus anciens car il n'a pas été détruit par le tremblement de terre. Pittoresque à souhait. Ne pas rater le Castelo Sao Jorge, forteresse du V° siècle surplombant la ville du haut de sa colline.

Le Bairro Alto, lieu de rendez-vous des artistes et jeunes créateurs est aussi celui de tous les « branchés » avec ses bars à la mode, ses boutiques tendance. De jour... comme de nuit !
Est-ce la raison pour laquelle Lauryn Hill la chanteuse américaine qui n'était pas venue depuis 12 ans en Europe, a choisi Lisbonne pour son premier concert de retour ? Toujours est-il qu'elle a ouvert le Festival des Océans, avant de laisser la place, les soirs suivants à Mafalda Arnauth, chanteuse envoûtante de fado.
On vous l'avait bien dit : Lisbonne, cohabitation entre tradition et modernité !
Avant de choisir les dates de votre séjour, sachez que les températures moyennes sont : de juin à septembre : 26° , d'octobre à décembre : 17° , de janvier à mars : 17 ° , et d'avril à juin : 22 °.
Pour vous y rendre : trois compagnies aériennes : Tap —, Air Portugal : 0820 319 320 , Portugalia Airlines : 0 825 083 818 , Air France : 0 820 820 820 et EasyJet : www.easyjet.com
Pour tout renseignement :
- Office de tourisme du Portugal
- 135 BD Haussmann. 75008 Paris
- Tél 0811 65 38 38
- ou www.visitlisboa.com (Version française)
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