Vendredi 27 mai 2011, la Française Marion Bartoli a battu l'Allemande Julia Goerges sur le 'central' de Roland-Garros
à l'occasion du 3ème tour Simple Dames. Voici l'article intitulé 'Bartoli séduit !', réalisé par Guillaume Baraise, ainsi que les performances des deux joueuses lors du match.
Bartoli séduit !
Par Guillaume Baraise
Un cauchemar... C'est d'abord un cauchemar éveillé qu'a vécu Marion Bartoli sur le 'central', en ce frisquet vendredi à Roland-Garros. Face à l'Allemande Julia Goerges, l'une des filles en forme de ces derniers mois, la n°1 française a perdu les quatre premiers jeux en moins de 15 minutes. 4-0 Goerges et seulement deux points inscrits par Bartoli. Terrible...
Mais la fessée n'a pas duré. Marion s'est révoltée. Sa mise en route tardive lui a bien sûr coûté le premier set. Mais ensuite, elle a dominé la récente gagnante du tournoi de Stuttgart. Les deux jeunes femmes ont rivalisé dans l'agressivité. Bartoli a fait la différence grâce à sa régularité, son envie et son... jeu de jambes. Affûtée comme rarement, l'ancienne finaliste de Wimbledon a couru aux quatre coins du court pour conquérir une victoire méritée.
Revenue de 5-2 à 5-4 au troisième set, Goerges a bien tenté de revenir au finish. Mais avec un aplomb épatant, Bartoli a conclu par un jeu blanc, ponctué de trois coups gagnant !
Dulko pour un premier quart
Dix-huitième mondiale, Goerges n'est sans doute pas encore l'héritière de Steffi Graf (même si ses jambes sont aussi séduisantes que celles de son illustre compatriote...). Mais son coup droit est l'un des plus percutants du circuit. Cette jeune femme frappe fort et elle est en confiance. Oui, c'est une grande victoire pour Marion Bartoli qui apprécie. 'C'était vraiment un objectif pour moi car Julia en tête de série au troisième tour, c'est un tour très, très difficile. C'est une fille qui a très, très bien joué sur terre battue à Stuttgart et sa demi à Madrid, elle est extrêmement en forme sur cette surface. Pour moi, atteindre ce niveau-là est déjà bien. Après, je ne vais pas m'arrêter là-dessus et essayer de continuer à pratiquer le même tennis et surtout avoir la même attitude sur le court.'
C'est seulement la deuxième fois de sa carrière qu'elle atteint les huitièmes de finale à Roland-Garros. Quatre ans après, elle égale donc cette 'perf'. Pourquoi ne pas rêver mieux qu'en 2007 ? Son adversaire pour une place en quarts sera l'Argentine Gisela Dulko, 51e mondiale, qui a sorti Sam Stosur. Jouable...
En l'espace de deux semaines, Bartoli a oublié ses difficultés sur terre battue et dans les tournois français, avec sa finale à Strasbourg et ses trois tours franchis à Paris. Avec ses poings rageurs et son jeu de 'rentre dedans', elle séduit son public. 'La seule fois où je pense que c'était aussi intense, c'était quand j'ai battu Elena Dementieva, en 2007, sur le Lenglen. Mais c'est une fois, et sur un match. Là, cela fait 3 matchs où il y a cette communion avec le public, où il me soutient quand je suis en difficulté, au début, ou à des moments du match où j'arrive à inverser la tendance et à prendre petit à petit le dessus. Les gens apprécient le fait que je suis une combattante et que je montre une attitude de combattante sur le terrain. Je ne lâche jamais.'
Place à la deuxième semaine donc. Avec la même envie.
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Le match Bartoli-Goerges
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