Maison Ruinart : Dom Ruinart 2002 et Dom Ruinart Rosé 1998/Coffrets Marteen Baas

Le 6 octobre 2011, la prestigieuse Maison Ruinart a choisi le cadre raffiné du Musée des arts décoratifs, à Paris, pour présenter ses derniers millésimes: Dom Ruinart 2002 et Dom Ruinart Rosé 1998. Des flacons mis en beauté par le designer Marteen Baas dans des coffrets inspirés de sa collection Sculpt, en vue des fêtes de fin d'année.




Deux nouveaux millésimes de la Maison Ruinart

Les millésimes Dom Ruinart Blanc 2002 et Dom Ruinart Rosé 1998 sortent pour la première fois de leur réserve.

Dom Ruinart Blanc 2002



C'est une année funambule, chaude, ensoleillée, frôlant parfois la limite de la sécheresse sans jamais la dépasser, qui est à l'origine du rare équilibre de Dom Ruinart 2002 lui-même écho à l'équilibre exceptionnel du millésime 1996. Composé exclusivement de Chardonnay issu de Grands Crus, il présente une robe jaune clair étincelante, aux doux reflets vert-amande. Son premier nez confirme la vivacité du vin, avec des notes de fleurs blanches où domine le tilleul, relevées de pointes de fruits frais et d'agrumes. Puis le nez s'adoucit, avec la rondeur de notes gourmandes de viennoiserie (biscuit, noix de coco et noisette), tout juste réveillées par une fraîcheur minérale et mentholée. La bouche, racée et particulièrement longue, exprime à nouveau une fraîcheur zestée d'agrumes. Elle est relayée par des touches de fruits exotiques frais, soutenues par la minéralité d'arômes de pierre à fusil. La finesse d'une effervescence pleine d'énergie lui confère une texture raffinée et une acidité soyeuse. Grâce à cette belle fraîcheur, Dom Ruinart 2002 se révèlera particulièrement au moment de l'apéritif. La patine du temps acquise dans les caves de la Maison Ruinart lui permet aussi de s'adapter parfaitement à table, où sa minéralité répondra aux plats à notes marines et iodées, comme des noix de Saint-Jacques en fines tranches marinées aux algues, ou une marinade de langoustines servie avec une crème légère à l'écorce de kombawa.

Comme tous les très grands millésimes, Dom Ruinart 2002 révèlera de nouvelles facettes avec l'âge. Plusieurs années de maturation supplémentaires en cave lui permettront ainsi de s'accorder avec des mets aux saveurs encore plus intenses.

Dom Ruinart Rosé 1998


Dom Ruinart Rosé 1998 signe ici un exercice de style où se conjugue maturité et fraîcheur, dans le pur héritage du millésime 1996 l'ayant précédé. Son assemblage se compose majoritairement de Grands Crus de Chardonnay, relayés par une pointe de Pinot noir vinifié en rouge. De prime abord, ce vin à l'éclat tendre et lumineux est rehaussé de reflets or rose, où l'on décèle des nuances corail qui s'accentueront au fil du temps.

Dom Ruinart Rosé 1998 s'ouvre sur des notes extrêmement raffinées, passant d'échos de rose et de géranium à ceux, fruités, de la mirabelle, de la fraise des bois ou de la groseille. Après quelques minutes, le nez se réchauffe et révèle toute la maturité du millésime, avec des notes de chocolat blanc et pamplemousse confit surmontées d'une larme de miel.
L'assemblage, signature emblématique de Dom Ruinart Rosé, revêt tout son sens en bouche, par une complémentarité de cépages très marquée. Le Chardonnay caractérise l'attaque, à la fois enrobée, précise et fine. C'est ensuite le Pinot noir qui prend le relais en fin de bouche, avec une légère amertume de rhubarbe et pamplemousse, mais toujours en délicatesse, grâce à son faible dosage. Par sa plénitude teintée de fraîcheur, Dom Ruinart Rosé 1998 accompagnera parfaitement les saveurs riches et complexes de gambas marinées à la coriandre, de ris de veau caramélisés ou d'artichauts confits cernés de girolles aux cébettes. Dans la lignée des millésimes 1996, 1990 ou 1986, Dom Ruinart Rosé 1998 gagnera encore en maturité, année après année.


Marteen Baas, esquisse d'un style...



Le lancement des millésimes Dom Ruinart Blanc 2002 et Dom Ruinart Rosé 1998 s'accompagne d'un objet symbolique réalisé par Maarten Baas.

Marteen Baas connaît parfaitement le vocabulaire de Dom Ruinart pour avoir célébré les cinquante ans de sa cuvée de prestige en 2009, tout comme la sortie de caves du millésime 1998. Sous son trait, l'esprit Ruinart prend toujours corps, lance des ponts entre l'histoire et l'avant-garde, puise une touche de splendeur baroque pour l'infuser dans une création contemporaine, teintée d'impertinence. La rareté des millésimes Dom Ruinart 2002 et Dom Ruinart Rosé 1998 a donc naturellement réveillé son imaginaire onirique : Maarten Baas choisit ici de souligner la préciosité des flacons en les enfermant dans un écrin brut, aux faux-airs de monolithe de charbon. En regardant l'objet de plus près, on y découvre une surface mate, martelée, bosselée, comme si la nature l'avait livrée ainsi, tout en courbes invisibles et parfaitement imparfaite.

« Les machines et les ordinateurs ont en grande partie effacé les lignes spontanées dans le design, confie Maarten Baas. Tout est désormais programmé pour réaliser des choses absolument droites et faciles à produire. Nous sommes constamment entourés d'objets très rationnels, ce que je regrette ! En tant que designer, je fais rarement appel aux lignes droites. Je préfère dessiner des lignes qui paraissent tout juste tracées à la main ».



Maarten Baas inscrit la pièce dans la lignée de Sculpt, une collection de meubles aux airs d'esquisses, que l'on croirait tirée des songes d'Alice au Pays des Merveilles. Le mobilier semble tout juste esquissé par la main de l'homme, laissant la matière brute prendre le dessus sur l'évanescence de la ligne. Le matériau y joue de faux-semblants, imitant une nature à peine dégrossie par l'outil, alors qu'il est en fait le résultat d'un savoir-faire ultra-technique. Le couvercle du coffret reprend ainsi en négatif les accidents de la surface extérieure, comme si le cœ,ur de l'objet et son enveloppe étaient étroitement reliés. De la même manière, les quatre pieds du coffret ne présentent aucune symétrie, pour accentuer l'illusion de spontanéité de la forme.

« Dom Ruinart aime se mettre en scène de façon théâtrale, c'est une forme d'expression qui m'inspire également dans mon travail », poursuit Maarten Baas.


Métaphore et métamorphoses


L'écrin s'ouvre alors sur sa raison d'être : un flacon de Dom Ruinart 2002 ou un flacon de Dom Ruinart Rosé 1998, comme enchâssés dans une structure de résine, noire et minérale. Le contraste entre contenant et contenu en réfère au goût du designer pour les métamorphoses. Nombre de ses projets explorent les transmutations de la matière, lorsque la glaise se fige, comme dans la ligne Clay, ou que le bois de la série Smoke se consume avant d'être saisi dans la résine. C'est d'ailleurs cette idée de transformation qui guide la seconde vie du coffret : une fois vide, l'objet se dote d'un plateau à bijoux muni de compartiments en gomme noire mate, pour devenir coffre à trésor ou boîte à secrets.






- Maison Ruinart 4 rue des Crayères - 51100 Reims Tél. + 33 (0)3 26 77 51 51
- Tel lecteur : +33 (0)3 26 77 51 51 ou Site internet : www.ruinart.com
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Texte: Source Maison Ruinart



Par Nicole Salez

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