Cima, maître de La Renaissance vénitienne au musée du Luxembourg

Du 5 avril au 15 juillet 2012, le musée du Luxembourg propose une redécouverte de l'œ,uvre de Cima da Conegliano. L'extrême précision de son trait, sa maîtrise des couleurs, mais surtout son assimilation des nouvelles techniques ont fait de lui un maître de la Renaissance vénitienne. L'exposition regroupe une cinquantaine de ses œ,uvres, certaines dévoilées pour la première fois en France.

Le Musée du Luxembourg a choisi de présenter chronologiquement les œ,uvres de Cima, une manière d'appréhender la carrière de l'artiste dans son évolution.

Vierge à l’enfant 1490-1493, tempera à l’œuf et huile sur bois, Florence, Galleria degli Uffizi, Instituti museali della soprintendenza speciales per il pole museale Fiorentino


Caractérisé par l'alliance de la technique et de la poésie, l'œ,uvre exceptionnel de Cima influença les plus grands peintres italiens : Giorgione, Sebastiano del Piombo, Lorenzo Lotto...


Une ascension exceptionnelle

Giovanni Battista Cima naît en 1459 dans une petite ville nommée Conegliano, non loin de Venise. Issu d'une famille aisée, il reçoit une éducation intellectuelle mais rien, a priori, ne le destine à la peinture. Pourtant, très vite, il parvient à s'imposer comme un maître reconnu à Venise, haut lieu de la Renaissance italienne.


Un art maîtrisé

Le succès de l'art de Cima réside en premier lieu dans sa technique. Il allie la perfection du dessin à une maîtrise, encore rare à l'époque, de la peinture à l'huile. Exceptionnelle dans ses détails, la minutie de Cima participe incontestablement à la renommée du peintre.

Le Christ couronné d’épines vers 1505, bois, Londres, The National Gallery


Mais, le génie de l'artiste, c'est aussi sa capacité à saisir les émotions des visages, à retranscrire des expressions qui confèrent à ses personnages une incroyable humanité.

Détail du 'Christ couronné d’épines vers 1505, bois, Londres, The National Gallery



Un peintre à l'écoute de son temps

Cima est très attentif aux nouvelles idées qu'il assimile très vite. D'abord inspiré par Antonello de Messine et Giovanni Bellini, son travail est constamment renouvelé par ce qu'il voit et apprend des autres artistes.

Le Lion de saint Marc entre saint Jean-Baptiste, saint Jean l’Evangéliste, sainte Marie-Madeleine et saint Jérôme 1506-1508, toile, Venise, Galleria dell’ Accademia


Ainsi deviendra-t-il à son tour un maître pour ses contemporains, mais aussi pour les générations suivantes. Bellini, Giorgione, Titien et même Dürer puiseront dans l'œ,uvre de Cima pour leurs propres compositions.


Un souffle nouveau

Cima a profondément renouvelé la peinture vénitienne en proposant des compositions originales et des effets de profondeurs audacieux. Il confère aux paysages, grâce à un travail sur la couleur et la lumière, une poésie et une émotion inédites.


Cima, Maître de la Renaissance vénitienne
du 5 avril au 15 juillet 2012

Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris

réservations sur www.museeduluxembourg.fr

Ouvert tous les jours de 10h à 19h30, nocturne le vendredi jusqu'à 22h.



Par Sarah Chiesa

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