L’endométriose, la maladie sournoise

Avez-vous déjà entendu parler de l’endométriose ? Que savez-vous exactement de cette maladie ? Comme chaque année, le mois de mars est celui de la prévention et de l’information sur l’endométriose : une maladie qui reste taboue, peu connue et encore mal diagnostiquée aujourd’hui.

C’est une maladie 100% féminine, chronique, qui touche en moyenne 10 à 15% des femmes en âge de procréer. C’est une des premières causes d’infertilité féminine et le délai moyen du diagnostic varie de 5 à 10 ans.

L’endométriose est une maladie gynécologique, qui se caractérise par un développement anarchique de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Ainsi de l’endomètre se forme ailleurs, aussi bien dans la partie pelvienne que digestive. Cet endomètre réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel créant ainsi des saignements et irritations sur les organes avoisinants (ovaires, trompes, utérus, vessie, intestins). Cela génère un tissu cicatriciel et des adhérences, qui relient ces organes entre eux causant ainsi des douleurs récurrentes.

L’endométriose, je la qualifie de « maladie sournoise » car les symptômes se manifestent lentement, progressivement, insidieusement au fil des années. C’est une maladie silencieuse : sans vous en rendre vraiment compte, vous apprenez à vivre avec ce mal au quotidien. Les causes sont encore assez méconnues.

Certains signes peuvent vous alerter : règles douloureuses et abondantes, douleurs pendant les rapports sexuels, douleurs pelviennes et/ou lombaires fréquentes, fatigue chronique, troubles digestifs … et j’en passe. Nous en parlons peu car difficile à exprimer, tabou, intime, personnel et puis la douleur passe … jusqu'au mois suivant.

Il faut alors trouver la force et l’énergie de continuer, de se lever, faire comme si tout allait bien jusqu’à la douleur de trop.

Il n’est pas rare de découvrir le mot ENDOMETRIOSE lorsque le désir d’enfant se fait attendre, en général suite à un bilan d’infertilité. Des kystes d’endométriose apparaissent sur les trompes, les ovaires (perturbant directement la maturation des ovocytes) et parfois sur l’utérus. Surviennent alors les angoissent, les souffrances psychiques se conjuguent aux maux.

L’endométriose constitue aujourd’hui la principale indication de la fécondation in vitro. Après avoir découvert cette maladie, bienvenue dans le monde de la procréation médicalement assistée ! Encore un autre monde à découvrir …

Il est donc important d’écouter son corps. Les degrés de l’endométriose varient, s’aggravant généralement avec le temps.

« Est-ce normal d’endurer ces maux tous les mois ?»

La réponse est NON. Lorsque la maladie est diagnostiquée, il peut être envisagé une approche médicamenteuse et/ou chirurgicale pour ralentir les effets, mais on n’en guérit jamais. Seule la ménopause met en veille cette maladie sournoise. Et non, ce n’est pas « normal » d’avoir ces douleurs-là tous les mois, même si votre médecin ou gynécologue vous prétend le contraire.

MARCHE POUR L'ENDOMETRIOSE 
Rendez-vous samedi 19 mars à partir de 13h30 Place Raoul Dautry (gare Montparnasse, sortie Bienvenüe) pour un départ à 14h00 !


Par Sandra

Si vous souhaitez de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter les sites associatifs suivants :
Endofrance - endofrance.org.
Lillih-Endometriose : lillih-endometriose.fr


Article publié initialement en mars 2015

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